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Page créée le : lundi 07 octobre 2019, 8:41, modifiée le : vendredi 31 octobre 2019, 12:01
Mots clefs : gloios ; céroma ; huile ; poussière : Grèce ; Rome ; Égypte ; Béroia Information ouverte dans une nouvelle page,
Noms propres : Amenhotep II/Aménophis II Information ouverte dans une nouvelle page ; Apollon ; Thierry Bardinet ; Jean-Pierre Brun ; CFDRM de Paris ; Alain Cabello-Mosnier ; G. du Choul ; Denis Diderot ; Dioscoride ; Égypte ; Hadrien ; Hense ; Horace ; Louis de Jaucourt ; Richard-Alain JEAN ; Khonsou Information ouverte dans une nouvelle page ; Claude Lévi-Strauss Information ouverte dans une nouvelle page ; Anne-Marie Loyrette ; Martial ; Natta ; Pline ; Antony Rich ; Jeanne et Louis Robert ; Sénèque ; Seth Information ouverte dans une nouvelle page ; Télès.
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GLOIOS, huile et crasse d'athlètes au service d'un massage entre gymnasiarchie et Égypte ancienne

 

Par Alain Cabello-Mosnier.
P/O le
CFDRM
Libre de droits non commerciaux.

 

Rédigé à Paris le : dimanche 6 octobre 2019

 

 

Aperçu

Préambule

Introduction

Développement

Le gloios par la friction

Un gloios thérapeutique versus vaginal

Un gloios thérapeutique versus rhumatismal

Du gloios grec à une théophanie égyptienne

Contribution masso-thanato-morbide du Gloios

Conclusion

En résumé

Bibliographies

 

 

Comme d'habitude, je vous demande de voir ce travail plus comme une photographie fixant l'état ânonnant de mes recherches à date que comme quelque chose de définitif qui aurait une quelconque autorité universitaire, sinon celle du masso-lampadophore Information ouverte dans une nouvelle page sérieux et attentif que je m'efforce d'être. L'ancienneté ainsi que la permanence de mes recherches, toutes aussi sincères qu'elles soient, ne doivent pas vous laisser abdiquer de votre esprit critique et vous exonérer de la vérification des sources.

 

 

 

 

Aperçu

La thématique de cet article va tourner autour du mot grec gloios pour lequel nous avons un équivalent latin, strigmentum, néanmoins, tous les deux assez peu connus et éclairant le massage sous un jour plutôt surprenant. Il s'agissait d'exploiter une ressource, peut-être pas très répandue, mais dont nous avons trace, consistant à laisser aux sportifs indigents accès à une huile de seconde main, déjà portée, et provenant des raclures de corps, peu chère mais tout de même vendue en usage dans l'antiquité.

L'image du bel athlète luttant nu et complètement huilé n'était pas surfaite et bien réel dans les gymnases grecs et romains. D'ailleurs, en plus de s'enduire le corps, on le recouvrait parfois même de sable avant de combattre en plein air afin compliquer les prises mais surtout se protéger des ardeurs du soleil méditerranéen. L'entraînement terminé, on se là faisait retirer par le même esclave qui nous l'avait mis, avec une sorte de racloirs, mais l'huile d'olive du début était alors naturellement corrompue par la transpiration, le sébum, la silice Information ouverte dans une nouvelle page quand on en mettait et à la poussière, conséquence des déplacements belliqueux. Et bien, c'est ce produit qui pouvait faire l'objet d'un trafic et accessoirement, constituer un massage assez peu banal que je me propose de vous faire découvrire puisqu'il ne s'agissait rien moins que de masser quelqu'un avec l'huile corporelle d'un autre...

 

 Préambule

C'est en 2008 que j'ai lancé l'initiative d'un Centre Français de Documentation et de Recherches sur les Massages (le CFDRM), pour tenter de parer au déficit flagrant de culture générale en massage, particulièrement en France, et il faut bien dire que l'Ordre des médecins et des kinésithérapeutes français conserveront une responsabilité historique indélébile dans cet empêchement à l'apprentissage puisqu'en privant effrontément du mot massage ceux et celles qui le pratiquaient depuis des siècles, et ce, au seul et consternant bénéfice de l'entretient d'un privilège de plus, ils ont accaparé ce savoir pour n'en rien faire sinon qu'à poursuivre en justice ceux qui voulaient le partager avec eux, ont anesthésié durant des décennies ce savoir, l'ont appauvrit durablement. Leur corporation, de formation universitaire pallie, certes, tant bien que mal à la perte de la culture collective du massage chez les kinésithérapeutes, mais celles et ceux que j'appelle les masseuses et masseurs aux pieds nus, eux eurent à subir, et le méprit feutré de ces impétrants Information ouverte dans une nouvelle page par une condescendance tendant à devenir en 2019 aimablement hypocoristique Information ouverte dans une nouvelle page et le déficit d'image intercalant, philosophies et pratiques bien sûr extemporanées Information ouverte dans une nouvelle page, entre des massages sexuels forcément généralisés et opportunément qualifiés de prostitution nécessairement discréditantes, et là aussi confortablement stigmatisée, et approximations techniques de la part des quelques praticien-nes qui restent et tentent de faire ce qu'ils peuvent, à savoir probabalement pas grand chose pour les esprits narquois. On nous reproche de ne pas savoir mais l'on a rien fait pour nous y aider. Va sans dire que cela procède des Ordres plus que des exerçants dont le quotidien avait autre chose à faire que de valider les prétentions d'exclusivités.

La France ce sera profondément humiliée à attendre 1981 pour abolir la peine de mort Information ouverte dans une nouvelle page, il n'y avait donc aucune raison que 2016 soit la date par laquelle le massage y est redevenu légal.

Donc c'est pour participer à ce redressement francophone que je traque sans relâche, en gens de peu, tout ce que lectures et web peuvent me donner à rassembler sur ce désordre de pratiques et d'approches qui n'ont parfois rien à envier aux idées les plus fumeuses de l'antiquité, et voyez-vous, c'est dans les deux camp il nous faut batailler. Je vous invite à regarder ce CFDRM comme un écorché de Fragonard Information ouverte dans une nouvelle page, anatomiquement relatif mais intellectuellement nécessaire pour que l'ensemble de la communauté "des gens du massage" et de leurs expérimentateurs puissent s'emparer d'une histoire que partagent, quelque part, tous les justes détenteurs d'un sens du toucher. C'est pour eux que le CFDRM entretient cette permanence de vulgarisation à la fois par la mise en ligne et de la mise en liens des mots associés au massage et à sa sphère d'influence, et encore pour eux que je distribue, partout à travers le site ces flèches de redirection  Information ouverte dans une nouvelle page.

Mon travail me place entre acupuncteur et préposé des postes dans les années 50 fichant des corps, piquant des armoires techniques pour mettre en relation ceux qui cherchent quelque chose sans savoir quoi et de le trouver sans que personne ne se doute qu'une telle chose put exister. De fait, je suis plus devenu une onde radio qu'un Être réel et ne rencontre presque plus personne pour mettre tout le monde en relation avec tous.

 

 Introduction

Ce jour-là, la conversation que je captais était une archive du 07/02/2018 entre France Culture Information ouverte dans une nouvelle page et le Collège de France Information ouverte dans une nouvelle page que j'écoutais secrètement depuis quelques temps sur la base d'un cours d'une dizaine d'heures de podcasts dont l'intitulé était Technique et économie de l'huile d'olive dans la Méditerranée antique. Le locuteur était Jean-Pierre Brun, Professeur à ce fameux Collège de France, titulaire de la chaire Techniques et économies de la Méditerranée antique. Lorsque vous recherchez la place du massage dans l'antiquité égyptienne, mésopotamienne, grecque, romaine, vous pensez bien que ce n'est pas uniquement en tapant sur le Web que vous trouverez quelque chose qu'il suffit de réécrire, non, il nous faut identifier des biais de recherches et l'histoire des huiles est bien sûr, parmi ceux-là, un des plus prolixes.

Ce cours fut une mine d'or qui n'en finissait pas et venait à l'occasion, soit me confirmer, avec l'autorité du Collège de France, un certain nombre de références que je connaissais déjà mais jamais sans m'apporter de précieuses indications complémentaires, soit m'en apprenait de nouvelles.

J'écoute les sources audio, comme je lis les ouvrages que j'étudie, procédant par une dissection patiente et méthodique de chaque ligne et c'est dans le podcast 9/10 Quelle utilisation de l’huile d’olive (00:47:57) que Jean-Pierre Brun emploie ce mot grec de gloios sans omettre bien sûr de citer le travail de Jeanne et Louis Robert tel que restituait le Bulletin épigraphique, 1978, p. 434-435 Information ouverte dans une nouvelle page qui en constitue une des rares mentions. La description qu'il en fit étant hautement massogène je n'avais plus qu'à m'en saisir comme un mot de plus à répandre dans les annexes encyclopédiques créés pour les besoins du CFDRM. J'entrais donc ce fameux gloios dans l'espace réservé aux mots grecs entretenant des liens avec le massage. Alors, ne me pensez pas plus érudit que je ne le suis, le croire serait une erreur qui pourrait vous faire renoncer à vérifier chaque source que je cite dès lors que vous souhaitez en faire quelque chose mais là, c'était le genre de terme qui exigeait d'être référencé pour ce qu'il était. Le problème c'est que de vérifications en développements, d'analogies en mise en perspectives, j'ai pensé qu'il était plus judicieux de réduire mon entrée dictionnairique gréco-passable au plus court et de produire cet article qui aurait quelques chances de devenir franco-acceptable.

 

 

Développement

 

Je vais donc vous parler de cette bien étrange pratique antique nommée gloios qu'il est même stupéfiant que quelqu'un ait pu avoir assez d'imagination pour souhaiter faire de ce qui n'était qu'un lexiviat peu ragoûtant quelque chose, et que d'autres aient pu avoir envie d'écrire dessus, et pourtant...

 

Le gloios était un mélange "organique, végétal et minéral" qui se constituait de l'huile dont on enduisait la plupart des athlètes romains avant les entraînements ou les combats qu'ils se livraient, _Jean-Pierre Brun nous rappelle d'ailleurs la quantité d'huile d'abord raisonnable puisque réservée à une élite, puis astronomique lorsque cela finit par se démocratiser au bénéfice du sport et de la toilette dans les thermes, avec pour dénominateur commun, le massage_. A cette huile végétale d'onction et toute-à-fait attendue au départ venaient s'ajouter celle animale du corps humain, le sébum, rapidement rejoint par la sueur, les desquamations naturelles de la peau et enfin, la poussière des activités agonistiques que les mouvements rendaient volatile. Lorsque les jeunes plébiens réguliers des stades, à savoir ni les femmes, ni les esclaves et ni les affranchis, s'étaient défoulés tout leur saoul [satiété], la crasse accumulée sur eux était alors retirée par de soigneux râclages exécutés à l'aide d'un strigile, strigila (« racloir pour se laver », une sorte de petite faucille recourbée, parfois plate comme des lames, lorsque d'autres formaient une gouttière que les préposés à cette tache passaient sur les membres huilés et salis afin d'en évacuer les jus de l'effort. Nul n'est besoin de préciser que les strigile les plus prestigieux n'étaient manier que par la main d'un esclave de la maison à laquelle il appartenait quand les plus pauvres se contentaient du personnel en place ou de la misère de leur propre poignée. Les petits couteaux récoltaient ces surplus organiques qui descendaient dans la gorge de l'outil et s'égouttaient au sol où n'importe où ailleurs dès lors que ça disparaisse. Après quoi, les individus allaient se relaxer aux thermes suivre le parcours habituel, frigidarium tempéré, tepidarium chaud et caldarium très chaud où l'on se faisait transpirer, frictionner, savonner à la soude, à la nitre et massé. Je ne peux d'ailleurs pas m'empêcher de vous raconter cette histoire que je prends dans les Bains de G. Du Choul de 1555 TDM Fiche techniqueau recto de la feuille 14. Selon lui, Hadrien (76-138) qui aurait été parmi les premiers empereurs à se mêler au peuple dans les thermes publics et à ne pas nécessairement préférer ceux du palais, aperçut  un de ses anciens soldats à la peine qui se frottait le dos [et donc massage] contre un mur pendant sa toilette, ayant apprit que c'était par nécessité, il lui donna des serviteurs et assez d'argent pour ne plus être dans le besoin. L'affaire s'étant ébruité, d'autres gens-d'armes vinrent à leur tour aux bains et se nettoyèrent ostensiblement au passage de l'empereur qui, magnanime mais pas dupe, qui leur conseilla dans un grand rire, "que chacun frotta [massage] son compagnon".

 

Cette huile corporelle post-exercice tombée au sol devait y rester ou disparaître d'elle-même dans les réseaux d'évacuation dont disposait l'établissement ou le sable des arènes sans que personne ait l'esprit suffisamment flexueux Information ouverte dans une nouvelle page [tordu] pour se demander ce qu'elle pouvait bien devenir avant que des textes grecs nous révèlent les vertus dont elle était supposée être porteuse. Déchet pour les un, heureux mélange pour les autres, ce sont ces râclures d'hommes que l'on nommaient gloios et dont on se faisait force de récolter l'essence afin de la revendre dans un but qui semble avoir été social et médical.

 

Jean-Pierre Brun précise (00:47:57) : "Les râclures d'huiles, de sueur et de poussière que les athlètes enlevaient de leur corps après s'être exercés à la palestre, étaient réputées pour avoir des vertus médicinales. En grec on l'appelait gloios selon la loi [gymnasiarchique] de Béroia Information ouverte dans une nouvelle page, le gardien du gymnase, un esclave entretenait les lieux et recevait en échange le gloios. Ces râclures d'huiles étaient revendues avec profit par les directeurs du gymnase. Voir Pline Livre 15 par. 19. Le gloios était vendu aux pauvres pour s'en enduire ou bien on en faisait des remèdes utilisés en gynécologie et en rhumatologie. Nous en avons une référence chez Pline Livre 28, par. 50."

 Nous sommes donc bien en présence d'un massage puisqu'il s'agit de frictionner avec du gloios, ce revient imparablement à le "masser" avec cette préparation huileuse préalablement appliquée sur une autre personne. Cette huile de départ (oléagineux liquide) va se voir progressivement augmentée par les diverses productions physiologiques du sujet 1, (oléagineux solide) que constituent le sébum hydratant de la peau, la transpiration obtenue par l'effort, la désquamation par le renouvellement des tissus par frottements sportifs, textiles et raclage strigilaire, puis l'élément minéral de la poussière lié aux déplacements et au sable dont on se couvrait parfois. Cet (oléagineux solide, physiologique et "minéral") en deuxième contribution est ce que l'on appelle communément la crasse dès lors que sa base de référence (ici le sébum) se mélange à une autre (exemple la sueur) et qu'elles se modifient chimiquement sous l'effet de la chaleur, du temps d'exposition et de la macération. Mais cette saleté n'est pas homogène puisque nous observons une chronologie de surexpositions avec une crasse d'accumulation qui va s'étaler sur l'addition de l'ensemble des activités du sujet (professionnelle, sexuelle, météorologique + propension à transpirer, à desquamer) et les différentes expositions remontants à la dernière toilette jusqu'à l'onction, mais il va venir s'en ajouter une deuxième pendant l'épisode sportif qui va démultiplier les productions corporelles en les accélérant, aggraver l'état de celles qui y sont déjà jusqu'au raclage final. La crasse est donc cumulative et devient, prise pour ce qu'elle est, vecteur de massage mais aussi de soins thérapeutiques.

Le docteur et égyptologue Richard-Alain Jean me rappelle opportunément que la sueur présente dans notre texture est somme toute assez proche de l'urine par ses composés chimiques puisqu'elle contient un peu de sel (Na+), du chlore (Cl-), de l'urée que produit la dégradation des protéines. La seule différence c'est que la sueur n'est pas stérile contrairement à l'urine ce qui ne les ont pas empêcher d'entrer toutes les deux dans toutes sortes de médications jusque pendant le première guerre mondiale pour nettoyer les plaies lorsque les antiseptiques manquaient. Rappelons également que la transpiration est un des véhicule de prédilection pour la diffusion des phéromones et que la sexualité qui génère se message par ses mouvements érotiques, constitue aussi un type de massage incontestable [caresse, pénétration, masturbation etc].

 Gloios est un terme grec qui dispose de son équivalent latin rejoignant assez logiquement notre strigila (« racloir pour se laver » et pour racler quoi ? mais les strigmentum du corps bien sûr, en tout cas si je m'en tiens à l'Encyclopédie, ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, de 1751 rédigée par Denis Diderot et de nombreux contributeurs comme Louis de Jaucourt, tome 15, p. 546 Information ouverte dans une nouvelle page (1) qui en donne la définition suivante :

STRIGMENTUM : "(Gymnastique.) ce mot latin signifie dans Pline la crasse & les ordures qu’on enlevoit de dessus le corps dans les bains, & dans les lieux des exercices publics.
Il y avoit donc trois sortes de strigmenta ; les unes qui provenoient des bains, étoient composées de sueur, d’huile & de crasse du corps. D’autres venoient de l’arene, & contenoient les mêmes choses, avec addition de la poussiere, qui avoit été répandue sur le corps, après qu’on avoit été frotté d’huile. Les troisiemes étoient détachées des murs & des statues du gymnase. Ces dernieres contenoient aussi de l’huile, avec des particules de la substance particuliere à laquelle elles étoient attachées, & dont par conséquent elles empruntoient quelque propriété. Si, par exemple, elles étoient détachées des statues de cuivre, c’étoit un mélange d’huile, de poussiere & de verd-de-gris. (D. J.) " .

Il ne faut pas croire que la crédulité des anciens avait la naïveté d'une nativité médicale empêchant le doute et l'ironie que maniaient à merveille les romains comme dans ce passage de Pline l'ancien au Livre 28 par. XIII que j'emprunte à Remacle :

"Des auteurs très célèbres ont proclamé (recherche impudente et qui dépasse toute croyance) le fluide spermatique comme un remède souverain contre les piqûres des scorpions. D'un autre côté, on recommande pour les femmes, en pessaire, contre la stérilité, le premier excrément rendu par les enfants, et nommé méconium Information ouverte dans une nouvelle page. Que dis-je ? on est allé jusqu'a racler les murailles mêmes des gymnases; et on prétend que ces ordures ont une primauté échauffante, et résolvent les tumeurs. On les applique sur les ulcères des vieillards et des enfants, sur les écorchures et sur les brûlures."

(1) Le CFDRM dispose dans son fond d'archives la 3e édition de la Société typographique, Lausanne et Berne de 1778 à 1782 en 39 volumes TDM Fiche techniquevoir tome 31 page 715)

 

 

Le gloios par la friction

Donc objectivement, ici nous disposons d'un espace historique clairement identifié où l'enduiment du corps de certains procède de l'huile des autres, directement prélevée sur la peau d'athlètes en sueur pour finir en massage. C'est probablement parmi les plus surprenants exemples de massages que j'ai eu à traiter avec peut-être celui des pseudo-morts de Madagascar.

 

La première des choses qu'il nous faudrait fixer ce serait de savoir si l'on peut parler de massage lorsqu'il y a friction et ce, particulièrement dans le cadre d'un huilage corporel avant une confrontation agoniste de ce genre. Ce n'est pas parce l'intention première n'était pas le massage tel qu'on l'imagine isolé à ses constituants habituels qu'il y serait inexistant, remplacé par une friction qui n'en serait pas un, en refusant à celle-ci sa part de succussion courte pourtant destinée à stimuler la circulation sanguine et lymphatique. De fait, qu'il s'agisse d'une friction sportive ou même d'un simple huilage préparatoire ou d'un massage clairement identifié et demandé pour ses vertus d'assouplissement, d'un savonnage ultérieur ou d'un shampouinage dans le cadre thermal ou domestique, le massage est là encore irréfutable, seuls changent le produit d'application, le but recherché mais pas la gestuelle.

Pour qu'il y ait massage il faut qu'il y ait mouvement, toucher/pression et déplacement sur une surface dont au moins une des deux doit être sensible (typiquement un satin sur la peau). Je lie toucher et pression parce que l'un ne peut aller sans l'autre, toucher, c'est déjà exercer une pression par contact et vous savez peut-être que je considère le toucher comme un proto-massage.

L'environnement où nous nous situons, à savoir (stade, gymnase, palestre) et/ou des thermes, sont natifs aux massages par lequel nous recherchons différents degrés de préparations, de manipulations, de repos et de bien-être.

ONCTION : huilage passif consistant à recouvrir la peau d'huile, de graisse ou de toutes autres préparations de consistance similaires. Elle reste, malgré sa légèreté d'application, hautement compatible avec le massage de part son caractère quasi génésiaque Information ouverte dans une nouvelle page incorporant le principe de contacteurs (huiles, crèmes etc). L'onction est donc en situation de se constituer en massage mais réduite à ses manifestations d'épandages, de recouvrement doux.

FRICTION : mode opératoire technique constitué de gestes saccadés, vibratoires, énergiques à la surface de la peau pour en atteindre les profondeurs et stimuler tout ou parties du corps soit de la zone en contact, soit par ondulations. Sa proximité avec le massage se densifie avec un intermédiaire huileux ou aqueux optionnel tout en restant circonscrit à sa dynamique de déplacement.

MASSAGE : assemblier technique qui regroupe l'ensemble des pratiques et techniques, volontaires ou non impliquant le toucher dans ses différentes acceptions, et ce, sans qu'il soit besoin les convoquer toutes.

L'onction huileuse agonistique se formule nécessairement en massage puisqu'elle implique un recouvrement d'huile que les passages successifs des mains vont faire pénétrer. Je suppose que, dans la Rome antique comme aujourd'hui, en fonction de l'affluence, du nombre de personnes désireuses d'être huilées varieraient la nature passages, la profondeur des enfoncements et des réflexes massant. En effet, comment envisager une succession d'onctions sans que doigts et paumes ne s'essayent à la friction, attrapent ici les trapèzes, là un mollet jugé dur, aux grès des sympathies humaines, des rémunérations ou des obligations hiérarchiques ? De plus, onctions, frictions et/ou massages peuvent aussi être exécutés seul, sans aide tout en se formulant de la même manière. Ceci étant dit, à ces onctions pouvaient s'ajouter de micro-massages où le huilage basal le disputait à des techniques d'assouplissement et de préparations musculaires plus évoluées sans oublier les masso-ré-interventions ponctuelles toujours possibles au court de l'exercice ou des suivants. Reste à savoir si cette huile était limité à la sphère sportive ou s'appliquait à celle du bain, ce qui reviendrait à appliquer sur une peau désormais propre l'huile crasseuse d'autres garçons.

 

Ensuite, puisque nous allons souvent citer le mot crasse, du latin crassus, nous pourrions peut-être zoomer dessus afin de voir s'il ne contiendrait pas quelques correspondances étymologiques avec notre sujet d'étude et justement nous découvrons que, s'il signifie « épais, grossier » nous avons aussi une occurrence avec « gras ». Ainsi, notre base huileuse mélangée à un sébum gras se voit formuler une crasse que l'étymologie relie par sa texture. Pourtant, dans cet exemple, on ne masse pas seulement avec de l'huile, ni même avec un dérivé enrichi de sébum, non, c'est une graisse notablement dégradée, mélangée et impure qui fera l'objet d'un commerce, vendue et donc achetée à défaut d'être recherchée, dans un trafic de matières humaines, de suint de garçon.

Les raisons avancées sont économiques mais il faudrait savoir distinguer, selon les périodes historiques que cela couvre, la part de l'évergétisme Information ouverte dans une nouvelle page, des limites de celle-ci, pourquoi les distributions d'huiles gratuites ne suffisaient pas pour en arriver à de pareilles pratiques ? et envisager une signification plus théurgique Information ouverte dans une nouvelle page donnant accès au divin par des intermédiaires sportifs ayant davantage l'oreille de leurs messagers visiblement plus à l'écoute au regard de leur statut dans la citée.
L'exemple que cite Jeanne et Louis Robert p. 434-435 Information ouverte dans une nouvelle page dans leur article de 1978 nous montrent clairement les limites de ses largesses avec cet extrait de la diatribe de Télès Information ouverte dans une nouvelle page en se référant à l'édition de Hense pp. 30-31 où ils parlent d'un "personnage qui couche l'été dans les sanctuaires, l'hiver dans les bains ; s'il veut s'oindre d'huile il va au bain et s'oint de " (gloios). Seulement, Télès est un philosophe grec du IIIe siècle av. J.-C. à des époques où les distributions d'huile par mécénat était bien plus limitées et il nous faudra attendre la seconde moitié du IIe siècle av J.-C. pour que la fourniture gratieuse d'huile à usage sportif commence à se généraliser aux jeunes gens fréquentant le gymnase, avant c'étaient les gymnases, les citées qui devaient pourvoir aux besoins en huile.

J.-P. Brun 9/10 00:35:33 rappelle en citant également l'ouvrage collectif édité par Olivier Curty L'huile et l'argent, gymnasiarchie et évergétisme dans la Grèce hellénistique qu'"à l'époque Classique et au début de l'époque hellénistique on chercha les moyens de fournir de l'huile aux gymnastes. [...] L'huile était fournie par les citées et les usagers du gymnase qui se cotisaient pour en financer la dépense." On y apprend qu'ainsi les gymnases disposaient parfois de leur propre exploitation destinée à assurer leurs besoins en huile lamapante ou d'onction.

 

Pline au Livre 28 par. XIII, intitulé Des ordures provenant du corps humain, écrit "En Grèce, où l'on fait argent de tout, les gymnases ont mis au rang des remèdes les plus efficaces jusqu'à la crasse du corps humain (XV, 5). Les raclures du corps des athlètes sont émollientes, échauffantes, résolutives, incarnantes, propriétés résultant du mélange de la sueur et de l'huile. On les emploie en pessaire dans l'inflammation et la contraction de la matrice. Employées ainsi, elles sont emménagogues Information ouverte dans une nouvelle page. Elles guérissent l'inflammation du siège et les condylomes Information ouverte dans une nouvelle page, les douleurs des nerfs, les luxations, les nodosités des articulations. Les raclures obtenues à la suite des bains sont plus efficaces pour les mêmes usages; aussi les incorpore-t-on aux médicaments suppurants. Les raclures auxquelles on mêle du cérat Information ouverte dans une nouvelle page et de la boue relâchent à la vérité les articulations, réchauffent et résolvent avec plus d'efficacité, mais ont moins de vertu pour le reste."

 

Si la récolte, la revente et l'emploi du gloios répondent à des contraintes économiques il n'est peut-être pas impensable que cela puisse "aussi" revêtir un caractère symbolique plus diffus entre imaginaire et mythologie permettant au sportif désargenté de s'affubler métaphoriquement de la puissance de ceux qui avaient assez d'argent et de prestige pour s'en offrir une toute fraîche.

Quelque part, « le massage est une ingestion par la peau » et je me souviens d'un texte de Claude Lévi-Strauss Information ouverte dans une nouvelle page où il disait que le cannibalisme ne devait pas être regardé comme une omophagie par goût alimentaire souvent utilisé pour dénigrer la grossièreté du sauvage, mais l'ingestion de certaines parties du corps de la victime que l'on venait de vaincre pour s'emparer de sa force vitale, et bien, dans ce cas présent, il ne serait pas impossible que ce huilage de secondes mains, voir de secondes et multiples peaux, soit la version inconsciente d'un réflexe anthropologique primaire du même type. Est-ce donc qu'une question sociale ? Lorsque l'on voit le prestige que pouvait vous octroyer la pratique de certains sport, est-il si étonnant que l'on ai voulu s'affubler de l'huile qui les couvrait ? Des hommes étaient massés par la crasse huileuse, excrétive, que d'autres hommes avaient laissé derrière eux, pour d'autres. L'achetaient-ils ? Leurs était-elle donnée ? En porter constituait-il un tabou ? Jean-Pierre Brun parle d'une utilisation médicale, donc l'emploi n'était pas seulement dépréciatif, il se prolongeait sur un espoir de soins et de guérison donc est-ce que ce pouvoir se prolongeait par des relais culturels actifs ? On connaît l'importance considérable de l'huile et des graisses dans le registre des offrandes, comme messager s'envolant avec la fumée à la rencontre des dieux auxquels le message s'adressait. Les huiles entraient dans l'éclairage des espaces de vies, alors peut-être que cette utilisation se portait sur une symbolique qui leurs faisait envisager un tel massage sans en être plus incommoder que cela.

En plus cela rejoindrait une autre variable possible en regardant le strigmenum comme un nutriment à la fois chimique et mystique qui procèderait par intussusception Information ouverte dans une nouvelle page, par échange et par apports successifs. Le gloios est une crasse qui elle-même est un corps gras destiner à graisser un corps partiruente d'athlètes prêt à porter la gloire des autre, prêt à accepter ce massage fortement homo-fréquencé puisqu'il s'agit de se laisser couvrir par le déjectif Information ouverte dans une nouvelle page et l'excrétif Information ouverte dans une nouvelle page d'un autre homme.

 

 

Un gloios thérapeutique versus

VAGINAL

Fig. 1 publicité de Coca-Cola light de 1987 intitulée Le livreur Information ouverte dans une nouvelle page

Une chose est sûr, c'est que les contemporains de cette époque prêtaient à ce mélange corporel des pouvoirs qui allaient au-delà des performances sportives ou des problèmes de fin de mois pour jeunes sportif mais était apparu suffisamment convaincants, ou, à fort possible potentiel en tout cas dans les textes médicaux pour entrer dans la composition des diverses formules médicamenteuses qui nous sont parvenues. Est-il vraiment si négligeable que cela que l'on ai emprunté à la force brute, raclée à-même la peau de garçons prometteurs laissant dans leur sueur la quintessence visible de leur énergie sexuelle, pour qu'on l'ai associée à la gynécologie ?

Regardez tout le pouvoir que l'on prête encore à la transpiration d'un bel Apollon ? Vous vous souvenez peut-être de cette publicité de Coca-Cola light de 1987 intitulée Le livreur Information ouverte dans une nouvelle page où un conducteur d'engin sur un chantier, prend sa pause, descend de sa machine, enlève son tee shirt à un torse irrémédiablement poilu (comme symbole de moisson) sous un soleil de plomb (à l'ardeur légendaire) et boit une canette transpirante de fraîcheur, le sexuel est remplacé par le coca. Le sébum y est, la sueur y est aussi et les employées féminins "of course" de l'immeuble (phallique) d'en face se mettent à la fenêtre pour admirer, fantasmer sur la boisson qu'elles aimeraient avoir en bouche et qui, je le craints, ne soit pas celle conforme à la recette du géant américain à défaut de quoi j'en boirais certainement davantage. Idem pour celle du Jardinier Information ouverte dans une nouvelle page de 2013 tout aussi "homme-fontaine" à qui, en tant qu'homo-fréquencé je n'irais pas demander à ce qu'il aille prendre une douche avant. Dans cette dernière, lorsqu'il décapsule le soda à l'acier rouge et mouillé celui-ci gicle comme une semence qui viendrait mouiller son tee shirt qu'il se voit contraint de retirer et de todre. Ce qui coule c'est du sperme que remplace le coca cola. Puis il s'en va comme si l'acte sexuel avait été consommé.

Ce que la publicité exploite au XXIe siècle n'est guère différent que le marqueur sexuel de la transpiration au début de notre ère. Le sexuel communique avec le sexuel et ce que le sexuel produit le mieux, c'est de la sueur, l'huile du corps, de celle qui se mêle au sébum et l'huile spéculaire qui se reflète sur le corps d'un athlète, c'est une sueur haut de gamme, un ajout aphrodisiaque, une orthèse sexuelle parfaitement indiquer pour communiquer avec une affection vaginale, le sexuel pour soigner le sexuel, le masculin pour soigner le féminin. L'huile s'y établit facilement, couvre la muqueuse comme l'amant, l'enduit, la protège toute gorgée qu'elle est de sueurs masculines et de poussières agonistiques. Il s'agit de "lutter pour vaincre", "remporter la victoire" d'une "épreuve médicale et sportive".

 

 

Un gloios par thérapeutique versus

RHUMATISMAL

Ne croyons pas que le masculin ne puisse pas venir de la même façon au secourt d'un masculin déficient. Les femmes eurent cette excellence oléagineuse d'un masculin transcendé par le sport, directement pressée à l'olivier de culture et de leurs olives gonadiques, les hommes vieux en auront la symbolique de la suite générationnelle, l'articulation. C'est celle que mime le mieux les brognes Information ouverte dans une nouvelle page de l'oléatre Information ouverte dans une nouvelle page rustique. Genoux épicormiques Information ouverte dans une nouvelle page, broussins Information ouverte dans une nouvelle page calleux que l'huile de jeune homme vient graisser comme une mécanique du mouvement. Le sport est l'expression de l'habilité et de la force dont on vient ici exploiter l'exhaure Information ouverte dans une nouvelle page pour soigner ces axes défaillants... Ainsi donc, en plus des productions biologiques de surface énoncées se trouvent aussi celles inconscientes porteuses d'hormones sexuelles, de l'esprit de force, de nature et de propagations ultimes que seul un massage peut restituer par la friction.

Ici on couple "l'huile de graines" ou "d'arbres" selon l'expression que l'on utilisait à l'époque de Dioscoride, 1er siècle ap. J.-C. et l'huile de garçon, de l'huile de sébum, de cette transpiration qui coule dans leurs reins et qui, par métonymie Information ouverte dans une nouvelle page, avec un peu d'huile de coude, pourrait potentiellement passer dans les-leurs. Si le gloios s'emploie d'un sportif à un autre par le massage, le gloios peut tout-à-fait être prélevé sur une armée de valides et s'appliquer à une escouade d'invalides cacochymes Information ouverte dans une nouvelle page, d'une articulation fonctionnelle à une articulation déficiente, entrer à l'intérieur et lui communiquer ses vertus lubrifiantes, y croire fervemment quitte à abdiquer son esprit critique capable d'indisposer l'entité qui, si elle est assez puissante pour entendre vos suppliques, l'est tout autant pour percevoir vos doutes d'autant plus irrespectueux que vous les formulez.

 

On peut toujours s'interroger sur la motivation d'un tel cocktail mais nous l'avons vu, la dimension psychanalytique, symbolique, fantasmatique n'est probablement pas complètement à exclure même si je ne dispose pas des moyens suffisants pour l'étudier plus en profondeur.

Cette médecine antique ne renouvelle ses observations à l'aune des acquits de chacune de ses générations qu'à pas comptés et reste très profondément dépendante de ses organisations internes, de la prérogative des titres de ses hiérarques, des influences jalousement gardées, des jeux de pouvoir, des inerties de chacun, de ses traditions et de celles d'autres cultures que les échanges commerciaux et intellectuels ont favorisé, il y a encore beaucoup d'habitudes, des réticences aux changements, l'aura de la magies toujours diffuse et d'autant plus puissante qu'elle ne se voit pas, des superstitions que l'on préfère ne pas froisser au bénéfice du doute des autres et du risque inutile à bousculer cette part du divin que personne n'a jamais vraiment pris la peine de remettre en cause, sinon à la marge.

Et puis arrivent des points de bascule institutionnels lorsque l'Ecole de Cos qui l'emporte sur celle de Cnide, que les prêtres-médecins sont priés de rester dans leur ministère divin et les médecins de créer le-leur, points de bascule calendaires que l'ère chrétien constitue, l'émergence d'un médecin plus perspicace que les autres, ou son souvenir rendu fameux pour le prestige des contemporains mêmes lointains qui s'en réclament désormais pour augmenter leur influence.

Ici le dialogue tourne autour de la multitude des oléagineux, de leurs formulations soit issues de végétaux, de minéraux, desquels ont extrait leur essence de vie, celle qu'ils tirent de la terre primordiale, soit tirée de cette amphore qu'est la peau. Ne parle-t-on pas de chèvre d'huile ? Et oui, grecs et romains ne se limitaient pas seulement à ces amphores légendaires mais avaient aussi des tonneaux inventés dans le massif Alpin à l'âge du fer, des jarres et de ces outres de capins coûteuses mais résistantes et étanches.

Celles de terre transpirent leur contenu et leurs conservent leur fraîcheur, celle des sportifs transpirent nécessairement une part de la vitalité qu'on leur envie lorsque le souvenir de nos exploits n'est plus qu'un rappel enjolivé de ceux que l'on obtenait vraiment.

 

 

Des graisses "animales issues du vivant"...

L'autre analogie que j'aimerais tenter de faire c'est celle tenant à l'utilisation de la graisse "animale issu du vivant". Pour ceux qui me connaissent et peu eurent cet ennui, je ne fais pas davantage de pléonasme lorsque je parle "graisse animale issu du vivant" que vous n'en faites en opposant systématiquement "l'Homme et les animaux" comme s'il n'en était pas un. Vous demandez-vous s'il existe une différence entre les marguerites et les fleurs ? En effet, comment voulez-vous faire une distinction entre deux familles en sautant au genre, entre un animal et les autres espèces lorsque vous l'extrayez de son règne comme s'il était au-dessus des autres ? Les arguments de subsomption que l'on avance maladroitement expliquant que l'un contient l'autre cachent un esprit de supériorité à peine dissimulé qui nous rend insupportables.

Donc, quand je parle de "graisse animale issu du vivant" j'inclus à celles des autres espèces oléicoles dont certaines firent fureur, aussi de celle de l'homo sapiens sapiens graecae romanus gallicus etc. Car qu'est-ce donc que prélever le sébum d'autrui pour s'en badigeonner le corps ? Et encore, ce n'est que parce que je nage dans les eaux coralliennes du massage que je vous épargnerez la liste et emploies de l'ensemble des graisses humaines dont on a fait trafique à travers les âges. Le Courrier international ne publiait-il pas ce vendredi 14 juin 2019 "Le sinistre négoce de la graisse humaine. " ? avec au passage un charmant jugement de valeur comme s'il était plus sinistre de ponctionner celle d'autres espèces que la-nôtre au nom d'une humanité sélective... Sur la page Wikipédia intitulée "Production expérimentale de savon humain dans l'Allemagne nazie : Le cas du Professeur Spanner, de l'Institut d'Anatomie à Dantzig " nous lisons "Spanner donna l'ordre de conserver la graisse humaine et, en février 1944, lui communiqua la recette [Sigmund Mazur, son assistant] pour préparer du savon à partir de graisse humaine."

Au-delà d'avoir tenté de démontrer que la cruauté et le grotesque de certaines pratiques ont allègrement traversé les siècles, il est peut-être temps de préciser que le savonnage passe nécessairement par une friction qui se constitue dès lors en indubitable massage. D'ailleurs, schampooing, ou shampooing ou encore sa traduction anglaise chamboning de l'anglo-indien shampoo de 1762, avait le sens de « masser » et venait à son tour de l'hindi champo et de l'impératif champna, qui veut dire « huiler, masser les muscles », lui-même dérivé du mot Sanskrit/Hindi champna, désignant les fleurs de la plante michelia champaca (famille des Magnoliaceae) traditionnellement utilisées pour faire des huiles odorantes pour les cheveux. Ainsi, se shampouiner les cheveux implique non seulement un massage mais il aussi étymologiquement le produit nécessaire pour se faire.

 

Parmi les cas de massages que j'ai répertoriés dans l'histoire j'ai bien sûr isolé des emplois de graisses faites à partir d'autres espèces animales que là-nôtre comme cette onction vulvaire avec la graisse d'une oreille de hyène (rayée Information ouverte dans une nouvelle page) pourrit, dans le cadre d'une matométrie, voir Un massage obstétrical en Égypte entre la XVIIe et VIe dynastie chez Edwin SMITH (1822-1906), par Alain Cabello-Mosnier, 10/07/2018 chapitre - Sur la hyène, développé à partir des travaux de La mère, l'enfant et le lait en Égypte ancienne, Jean/Loyrette, Éd. L'harmattan 2010 TDM Fiche technique où nous avons plusieurs masso entrées. Ce cas est-il si hors propos que cela lorsque l'on devine l'utilisation qui pouvait en être fait en gynécologie. Essoriller ou racler, chair putréfiée ou corps épuisé et suant prêt à l'emploi, n'est-ton pas au centre de deux comportements primitifs et humains entre prédation et soins ? Pour l'heure, je n'ai pas d'exemple de traitements afférents, et je ne connais pas l'influence de cette loi [gymnasiarchique] de Béroia Information ouverte dans une nouvelle page ni jusqu'où elle aura irradiée mais, à moins de l'avoir limité aux cataplasmes, je ne vois guère comme un onguent pourrait être appliqué sans massage, sans une circularité du geste, sans une introduction des doigts dans le registre vaginal et ses frictions, ses pénétrations nécessaires pour constituer un massage.

A mon tour de faire un jugement de valeur mais je ne peux pas m'empêcher de comparer cette confrontation des sémiotiques symboliques amenant le massage de ce qu'il fut jadis et à ce qu'il est devenu en terme de bienveillance, masser avec la graisse de quelqu'un d'autre sur les mains, ça revient à masser avec le sang de quelqu'un sur les mains, quelque que soit l'espèces, cela devrait nous questionner. Masser c'est répandre un oléagineux sur la peau d'autrui mais c'est aussi prolonger une agonie avec ses mains, les plonger dans une partie qui rendait son tout homogène, c'est et la répandre pour ce qu'elle est, celle d'un broyage, d'une plante morte ou celle d'un animal mort. En terme de proximité d'espèce et par dépit végétarien je préfère aller vers la végétalité mais à choisir, je préfèrerais masser avec une huile minérale, biologique et comestible.

 

 

Du gloios grec à une théophanie égyptienne

J'ai rapidement survolé un peu plus haut l'Égypte au sujet de laquelle je poursuis un bien infernal travail de masso-référencement qu'il serait vain de faire sans l'épaule secourable d'un égyptologue "pour de vrai", Richard-Alain JEAN, ceci sans oublier les multiples autres mondes parallèles où le massage co-existe, sous diverses formes, dans l'indifférence la plus totale au regard du sujet principale traité et ce, sans que personne ne s'aperçoive que s'en est un. Bien sûr, je me fustige pour ce travail tellement perfectible et pour ces satanées erreurs qui immanquablement se glissent de toutes parts comme autant de fuites rieuses qui gouttent de mes soudures de plombier dépité, après tout, je suis masseur, pas égyptologue. Donc je produis mon lot d'approximations, des formulations hâtives mais il faut bien commencer par quelque chose et même si, la plupart de ces textes sont déjà en ligne sur le site du CFDRM, en effet, il serait trop dantesque de repérer ceux qui ne le sont pas encore ou en attente de modifications, ils restent largement perfectibles et je n'en fais pas publicité.

C'est la raison pour laquelle ce ne sera qu'avec toute la réserve de l'apprenti que je voudrais proposer une autre origine possible à notre gloios.

Nous avons rapidement et imparfaitement abordé l'huile sous ses formes diverses, de l'oléation endogène et mécanique du sébum à celle exogène et manuelle de l'extrait naturel, entre esthétique et médecine, règles sportives et prestige social, mais en passant de l'animal au végétal nous n'avons pas encore extrait de cette masso-crasse dument et délicieusement caséeuse l'élément transpiratoire qui la percole et qui pourrait, pourquoi pas, être décisive dans sa formulation.

Lorsque nous parcourons comme de patientes nourrices les textes les plus anciens que nous délangeons dans nos thèses ou tentons de restituer au service d'hypothèses ou de comparaisons diverses, nous ne pouvons qu'être frappé par les innombrables et troublantes similitudes des filiations historiques dont nous retrouvons les morceaux de codes des génétiques mythologiques, pratiques, techniques, toutes éparses faisant le lien entre hier et aujourd'hui et ce, à travers toute la techtonique Information ouverte dans une nouvelle page des mouvements qui sillonnent l'humanité comme en témoignent les épigraphies Information ouverte dans une nouvelle page, les architectures, les médecines des Hommes etc.

En 2006, l'Etat français acquière un papyrus médical d'une valeur inestimable datant du règne d'Amenhotep II (en vieil égyptien) à moins que vous ne préfériez la forme hellénisée d'Aménophis II Information ouverte dans une nouvelle page 1424-1398 av. J.-C., Nouvel Empire, classé trésor national et confié au département d'égyptologie du Louvre qui porte désormais le nom de Louvre E 32847.

En 2018 Thierry Bardinet en propose une traduction de première lecture et ce, avant que les nettoyages et autres procédés technologiques puissent restituer ce qui peut l'être avec Médecins et magiciens à la cour du pharaon. Une étude du papyrus médical Louvre E 32847, par Thierry Bardinet, Ed. Khéops et musée du Louvre, Paris, TDM  Fiche technique. Je travaille sur cet ouvrage pour le CFDRM puisqu'il s'y trouvent quelques références remarquables sur le massage que j'ai commencé à lister sur sa fiche technique avant d'en faire un article sachant que le passage que vous cite n'y est pas puisqu'il n'entretient pas de masso-proximité. A la page 242 (1) nous avons une mention assez troublante concernant le miel, (autre production corporelle d'ailleurs, corps de la fleur et corps de l'abeille), qualifié dans le registre ci-dessous de « sueur des dieux » ce qui est juste sublime, mais, ce que je vous ai recopié ci-dessous pour les besoins de mon commentaire _seulement amputé de la suite qui ne nous est pas utile_ rajoute que cette sueur « est pathogène pour les démons. »

Thierry Bardinet, p. 242 :

  1. « Formule pour le miel. Le miel V23,2 est arrivé, il est venu celui qui a fait la traversée de [la région] des locustes [criquets], la traversée de la barque sacrée. Il est sauf, ce miel, la sueur des dieux qui est pathogène à l'intérieur de leur (= les démons) corps. [...]»
    Correspondance
    JSesh : $r-D21:Z1-N35-L2-X1:Z1-W24:Z2-$b-+lV23,2+s-M18-Z4:D54-L2-X1:Z1-W24:Z2-M18-Z4:D54-U28-G1-X1:P1-[[-//-]]-N35-N35:O34-! O4-G17-M17-M17-X1-G39:Z2-U28-G1-X1:P1-N35-G43-M17-G1-Z7:Z5-M17-Z7-S29-Z7-U28-G1-Y1-U33-M17-L2-X1:Z1-W24:Z2-!
    X1-Z7-M17-M17-I9:D46-M17-M17-X1{{232,0,100}}**N35{{0,280,100}}**N35{{15,545,100}}**N35{{19,801,100}}-S29-R8-R8-R8-G7-Z3-N35{{16,0,100}}**X1{{0,734,100}}**Z4{{546,601,100}}-M17-S29-!

Fig. 2

(1) que l'on retrouve aussi restituée page 396 mais dans le contexte de son ensemble hiéroglyphique

 

La sueur des dieux en Égypte était ainsi réputée nocive pour les démons et associée à certaines conjurations mais entrait aussi comme éléments de formulations médicamenteuses. C'est comme si, l’acidité de la sueur, décuplée par la puissance mystique, agissait pareille à un agent nettoyant apotropaïque Information ouverte dans une nouvelle page, doux pour les uns (protecteur), toxique pour les autres (mortel). C'est toute l'ambiguïté métronomique Information ouverte dans une nouvelle page de cette production organique entre miel immarcescible Information ouverte dans une nouvelle page, jaune comme le soleil de Râ Information ouverte dans une nouvelle page et poison violent pour les envoyés de Seth Information ouverte dans une nouvelle page ou de Khonsou Information ouverte dans une nouvelle page, exacerbation des facultés sexuelles à l'extrême et dégoût spontané pour cette eau de sudation. Il faut rappeler que les maladies en Égypte ne sont jamais que la cause d'une attaque démoniaque envoyée par une ou plusieurs entités la plupart du temps malfaisante, mais aussi parfois positives pour sanctionner un comportement, un manquement à ses obligations. Le panthéon égyptien n'est pas manichéen dans ses représentant essentialistes mais seulement dans les formes que prennent leurs agissements, chacun d'eux peut devenir pire que les autres ou meilleurs même si ça ne dure pas. D'ailleurs, la santé non plus ne dure pas, à un moment ou à un autre les démons entreront.

Corrélativement, Le Dictionnaire des antiquités romaines et grecques, Antony Rich (3e ed. 1883) Dictionnaire des antiquités Ed. Grande Bibliothèque 1995 (TDM Fiche technique page 139 parle du céroma que l'on pourrait qualifier de stade avant la récolte du gloios qu'il ne cite pas mais qu'il présente comme un "Onguent fait d'huile et de cire mêlées ensembles, avec lequel on oignait les corps des lutteurs avant de les frotter de sable fin (Martial [qui a d'ailleurs parlé de massage] Ep. VII, par. 32). G. du Choul (1496-1560) [qui a aussi parlé de massage], lui évoque l'aphé, au recto f.17 de ses Bains TDM Fiche technique.
Notre dictionnaire du XIX
e siècle avance qu'"On employait aussi ce terme pour désigner la chambre où avait lieu cette préparation à la lutte (Pline [a parlé de massage] H.N. Livre XXXV, 2 ; Sénèque [a parlé de massage] Brev. Vit. 12)."

Alors bien sûr, si ce céroma est constitué d'huile il n'est pas fait mention de miel mais de cire, pourtant, ne pourrait-on pas envisager pour cette seule préparation un élargissement des principes nocifs prêtés à la "sueur des dieux" comme nous l'observons lors de glissements sémantiques entre contenant, la cire et son contenu, le miel ?

La question serait de savoir dans quelle mesure cette acescence passant du miel à la transpiration et dont l'action était toute aussi perceptible par le médecin égyptien que pour nous sur les textiles, au contact de la bouche et des organes de l'olfaction si caractéristique, tantôt sexuelle, tantôt répulsive pourrait se retrouver, même à la marge, dans une exploitation attique Information ouverte dans une nouvelle page ? Y aurait-il des textes médicaux grecs où la sueur serait ainsi exploitée ? Et serait-ce possible que l'origine fut égyptienne comme il est fréquent d'en vérifier les indubitables emprunts ? Notre gloios ainsi chargé par la sueur des autres et pas de n'importe qui, de la sueur de jeunes hommes ou de gaillards robustes passerait comme un principe actif dans un tractus Information ouverte dans une nouvelle page anthropologique oublié dont l'emploi seul conserverait la mémoire.

Après tout, l'Ayurveda Information ouverte dans une nouvelle page, comme les saunas utilisent la sueur comme moyen de « purification » encore véhiculée aujourd'hui avec cette idée reçue qu'elle "évacuerait les toxines" ou nettoierait la peau ce qui est faux, elle n'évacue que ses propres productions toxiques et encore, à la marge, heureusement que le corps possède d'autres canaux pour cela. Transpirer reste pourtant un marqueur à forte charge symbolique, la visualisation de l'effort couplé avec l'énergie, ce qu'elle rejette paraît venir de l'intérieur et la peau n'en serait que plus propre. Les glandes sudoripares Information ouverte dans une nouvelle page semblent échapper à leur statut d'émonctoire Information ouverte dans une nouvelle page comme si la peau transcendait cette partie fonctionnelle en un tout charnel, contacteur de toutes les esthétiques et en souvenir de toutes nos émotions.

[Voir si d'autres formulations au sujet de la sueur et restituer les hiéroglyphes sur traitant de miel & sueur et la partie toxique.]

 

 

Contribution masso-thanato-morbide du Gloios

Parmi les hypothèses que je développe pour le CFDRM de Paris et toujours dans la nécessité de ranger le massage par grandes familles et groupes de destination, j'ai formé une catégorie rassemblant l'ensemble de ce que j'appelle les massages thanato-morbides. Cette version entretient un rapport de fonction, non plus avec l'éternel et confortable Éros de nos attendus communs en massage, mais une inversion de principes dits thanatiques dont le fil serait celui de la déconstruction, de la squelétisation de ses masso-structures et de ce qui en résulte, en un mot, la pulsion de mort en massage.

 

Parmi ceux-là il y a par exemple ce passage issu des Satires 1, 6, 124 d'Horace où il reproche à l'immonde Natta de masser avec l'huile des lampes. Comment fait-on pour produire une telle quantité d'huile comme nous le rappelle Jean-Pierre Brun, gloser indéfiniment sur la façon de les cultiver, de les récolter, de les presser, de les ranger par qualité et vertus, qui pour l'alimentation, qui pour les différents types d'onctions, qui dévolues aux lampes, qui à la médecine, et en être à ramasser celle dégoulinant des strigiles à la poigne des esclaves ? Une huile portée, modifiée par des extrans tels que la transpiration et la poussière, peut-elle passer de déchet à produit réexploitable sans enjeu ? Ne se passe-il rien, n'est-ce là qu'une élucubration antique de plus ne menant nulle part, sans mécanisme, un apriori vide ? Est-on en présence d'un exemple glaçant de massages thanato-morbides avec l'emploi d'un onguent pollués par les déchets corporels d'autres garçons et par le sable de leurs mouvements, où est-on en présence d'un massages réverso-thanatique où l'impensable devient source de protection ? Cette huile pendant le sport était-elle à ce point incontournable dans l'inconscient gréco-romain pour que l'on ne puisse pas s'en passer et si cela était le cas, qu'elle était la sensation de celui qui acceptait cette huile graisseuse ? N'y avait-il donc pas la sensation de l'autre sur soi, pénétrant dans les pores de sa peau et comment peut-on envisager que l'esprit, le psychique s'en soit contenté sans essayer de se défendre contre se sentiment en lui donnant une signification plus virilisante ne pas tenter de récupérer quelques éléments de forces ? Les huiles neutres sont des véhicules d'odeurs où le parfum vient se fixer, où les vertus de la plante vient communiquer à la peau son principe actif, mais là, avec cette huile corporalisée, suée, engravée Information ouverte dans une nouvelle page, et dès lors que ce n'est pas un végétal qui a macéré mais un homme, que sa fragrance est celle de sa transpiration ? L'esprit des mort pouvait posséder les corps des vivants, celui de cette huile masculine ne se comportait-elle pas de la sorte ? Ne peut-on pas la regarder comme une entité bienveillante, doublée de l'autre venant comme une ombre se substituer à des résultats sportifs, des réussites de vie ? Nous serions alors presque entre une huile essentielle masculine et un gosth sportif.

Au-delà du gloios que nous abordons il faudrait savoir jusqu'où pouvait aller cette oeuvre de conversion et s'il ne pouvait exister pas un gloios de gloios, une récolte anarchique qui ne s'intéressait qu'à la matière finale et plus à son origine ? L'huile que l'on récoltait était celle qui venait de oindre un jeune homme avant que ne commence sa série d'exercitation Information ouverte dans une nouvelle page et se terminait corrompue par ses efforts, mais la crasse présente dans cette huile, elle n'était pas seulement celle de ses entraînements sportifs du jour mais couvrait aussi celle accumulée depuis la dernière toilette thermale ou domestique. L'utilisateur de ce gloios utilisait-il celui d'un seul sportif auquel on ajoutait le reliquat d'huile manquante ou était-il collectif ? Auquel cas cela signifierait que le massé l'était à partir de la crasse de combien d'hommes en sueur ? De l'autre côté de la chaîne, l'esclave qui procédait à ce raclage tégumentaire, excluait-il ceux qui s'étaient laissés couvrir par ce procédé ?

 

 

 

Conclusion

Le gloios vient s'intercaler dans les strates du CFDRM et plus généralement dans l'histoire du massage comme une expérience anthropologique qui le dispute avec une vision tout à fait nouvelle et surprenante d'un massage intersecitionnel prouvant, s'il en était encore besoin, son caractère sysmographique capable de restituer par les griffes de "ses toucher", toutes sortes d'accès, de restitutions du corps, par le corps et de ses enveloppes huileuses et chargées. Tous les domaines de recherches s'entrecroisent et n'attendent plus qu'après notre patience et notre abnégation si tant est que l'on veuille bien aller dans le sens de la déminorisation de ces pratiques. Je ne sais pas si je suis un canari du massage en sa cage de recherche ou un perroquet rapporteur des faits déjà connus, mais je sais que notre gloios, pris dans la poussière, a tout autant que les autres sa place dans cette mémoire que je tente d'activer entre psittacisme Information ouverte dans une nouvelle page et mise en perspective crédible livrée à l'exploitation des autres.

 

 

En résumé

 

 

 

 

 

Bibliographies

  1. Jeanne et Louis Robert tel que restitué par le Bulletin épigraphique, 1978, (gloios) p. 434-435 Information ouverte dans une nouvelle page
  2. Retransmission France Culture Information ouverte dans une nouvelle page 07/02/2018 des cours du Collège de France Information ouverte dans une nouvelle page Technique et économie de l'huile d'olive dans la Méditerranée antique. par Jean-Pierre Brun
  3. Podcast 9/10 Quelle utilisation de l’huile d’olive (00:47:57) avec emploie ce mot grec de gloios
  4. La mère, l'enfant et le lait en Égypte ancienne, par R.-A. JEAN et A.-M. Loyrette, Ed. L'Harmattan 2010 TDM Fiche technique
  5. Médecins et magiciens à la cour du pharaon. Une étude du papyrus médical Louvre E 32847, par Thierry Bardinet, Ed. Khéops et musée du Louvre, Paris, 2018 TDM  Fiche technique
  6. Dictionnaire des antiquités romaines et grecques, Antony Rich (3e ed. 1883) Dictionnaire des antiquités Ed. Grande Bibliothèque 1995 (TDM Fiche technique
  7. Histoires naturelles de Pline - (céroma) Livre XXXV, 2 ; (gloios) Livre 28, par. 50. et Livre 15 par. 19.
  8. Le Dictionnaire des antiquités romaines et grecques, Antony Rich (3e ed. 1883) Dictionnaire des antiquités Ed. Grande Bibliothèque 1995 (TDM Fiche technique
  9. Martial. Ep. VII, par. 32 (céroma).
  10. Bains de G. du Choul de 1555 - (aphé) au recto f.17 TDM Fiche technique
  11. La diatribe de Télès Information ouverte dans une nouvelle page
  12. Encyclopédie, ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, de 1751, Louis de Jaucourt, un des contributeurs rédige dans le tome 15, p. 546 Information ouverte dans une nouvelle page la définition de STRIGMENTUM.

 

 

 

 

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