CFDRM > Livres de la bibliothèque du CFDRM Livres de la bibliothèque > Tous les livres du XIXe siècle > fiche technique : Oeuvres complètes d'Hippocrate.
Date de création : le lundi 7 mai 2012 à 22:28, au lendemain de l'élection Présidentielle de François Hollande Information ouverte dans une nouvelle page.
Masso-étude commencée le samedi 13 octobre 2012 et terminée le dimanche 3 novembre 2013 –
tome 2 commencé.

Dernière mise à jour du tome I : jeudi 1er avril 2014.

Livre fermé à l'emprunt.

Oeuvres complètes d'Hippocrate

Tome I
par Émile Littré.
Restitution partielle de l'ouvrage mais complète du masso-contenu des 10 volumes. (tome 1 en cours).

TITRE : Est à votre disposition Oeuvres complètes d'Hippocrate. Traduction nouvelle avec le texte grec en regard, collationné sur les manuscrits et toutes les éditions ; accompagnée d'une introduction, de commentaires médicaux, de variantes et des notes philologiques Information ouverte dans une nouvelle page. Tome 1er sur 10 volumes Fiche technique.

AUTEURS : Émile Littré (1801-1881).

ÉDITEUR : Baillière (qui sera celui qui lui proposera de se pencher sur ce travail.)

Date d'édition : 1839-1861, Première édition. Voir les 10 volumes Tome I. de 1839 ; II. de 1840 ; III. de 1841 ; IV. de 1844 (y parle de massage) ; V. de 1846 ; VI. de 1849 ; VII. de 1851 ; VIII. de 1853 ; IX. et X. de 1861.

 

 

Régime politique du contexte des ouvrages (en France) et ce pour chaque volumes sur plus de 22 ans de rédaction et 3 régimes politiques :
Monarchie de Juillet (1830-1848) Information ouverte dans une nouvelle page. (Jusqu'au Veme volume).
Deuxième République Information ouverte dans une nouvelle page (du 24 février 1848, au coup d'état de Louis-Napoléon Bonaparte du 2 décembre 1851 (du tome VI au tome VIII).
Rétablissement de l'Empire avec l'avènement du second le 2 décembre 1852 jusqu'à la Troisième République de 1870. (publication des deux derniers volumes en 1861).

Ré-édition : Ed. Association Médicale d'Action Culturelle et Artistique de 1979 à 1989 Fiche technique (faux fac simile en 4 tomes).

Lieu d'impression : Paris, France.

LANGUE : français.

FORMAT : Livres en 10 volumes, 28 x 19,5 cm., 7000 pages.
Tome I : 3 f. + XIV + 1 f. de table + 637 p. + 3 f. ; Tome II : 3 f. + LV (55) + 717 pages, + 1 p. + 1 p. de table + 3 f. ; Tome IV :

Type : Livres en 10 volumes complets.

ISBN : aucun.

Droits : libres.

Crédit photographique : Le CFDRM.

Identifiant : http://www.cfdrm.fr

Numéro d'archives :

RELIURE : demi basane, charnières fendues, des éraflures, des épidémiures, livre couvert.

ILLUSTRATIONS : Non.

ETAT : bon.

BIOGRAPHIE & THÈME : Médecine, historique de la médecine.

POIDS :

Résumé :

Préface :

Description :

Commentaires : 22 ans fut nécessaire à Littré pour l'impression de son oeuvre.
Beaucoup d'auteurs ayant travaillé sur l'histoire du massage citent cette édition de Littré particulièrement bien faite jusqu'à André Pecker qui nous présente le personnage en début d'ouvrage du fac simile de 1979 à 1989 Fiche technique par Pierre Theil et datant de 1979 comme la meilleure qui ait été faite depuis.

Selon Pierre Theil p. 15 t.1. Littré se serait donc basé sur « ...la célèbre édition grecque de Janus Cornarius, imprimée à Bâle par Forben en 1538 (Cornarius publiera en outre, en 1545, une traduction latine d'Hippocrate), l'une des plus parfaites du XVIe siècle avec celle de Foes (1595). »

Bibliographie :

Oeuvres complètes d'Hippocrate par Littré
Oeuvres complètes d'Hippocrate (oeuvre complète en 5 volumes) par Georges Duhamel, Bois originaux de Jean Chièze de 1955 Fiche technique

Oeuvres complètes d'Hippocrate Ed. Association Médicale d'Action Culturelle et Artistique de 1979 à 1989 par Pierre Theil (fac simile en 4 tomes) Fiche technique.

Oeuvres complètes d'Hippocrate, par (collectif) Ed. Javal et Bourdeaux, Paris, de 1932-1934, en 4 tomes TDM Fiche technique

Serment d'Hippocrate.

Commentaires :

Fiche de repérage (mots clef) : à compléter

Frictions ; gymnastique ; fractures ; luxations ; palestres ; sensibilité

TDM : Traite ou emploie des termes liés au massage : lire Les attendus du massage.

Intérêt du masso-contenu :

Restitution : partielle de l'ouvrage mais complète du Masso-contenu des 10 volumes.

Source en ligne sur : Gallica tome 1 ; Google Livres tome 1 de la 1ère édition de 1839.

Provenance : Vineland, New Jersey, USA.

Incorporation : jeudi 26 juillet 2012, 11:49.

Accès à l'emprunt : non, (Argus de recherche 7800€) pour les 10 volumes. Mais nous disposons de son fac simile en 4 tomes : Ed. Association Médicale d'Action Culturelle et Artistique de 1979 à 1989 Fiche technique.

Statut de l'ouvrage : don.

Reconnaissance associative : Ce livre appartenait à la bibliothèque Alain Cabello.

 

Restitution de textes : (Partielle & terminée) par Alain Cabello, commencée le : samedi 13 octobre 2012 et terminée le : dimanche 3 novembre 2013.
Je termine ce jour, après plusieurs mois de travail, la mise en ligne et en lien du masso-contenu de la Cinésiologie de 1857 par Dally.

Je poursuis à présent sur le magnifique travail fait par Émile Littré 1801-1881, à la demande de l'éditeur Baillière et dans lequel il rassemblera de 1839-1861 1ère Ed. Fiche techniquece qu'il appelle les collections Hippocratiques, ensemble disparate de textes grecs écrits par le maître (quand ils sont de lui) en ionien Information ouverte dans une nouvelle page, un dialecte traduit plus ou moins avec succès en grec classique puis en latin par divers auteurs qui le déformeront au file des siècles pour finir par diverses traductions en français, tout en devant faire la part de ce qui est avéré être d'Hippocrate de ce que l'on suppose être de lui et de ce qui sera emprunté à ses prédécesseurs. 22 ans de travail pour cet homme qui parlait le latin, le grec, l'italien, l'allemand, l'anglais ainsi que de bonnes connaissances en sanscrit sans oublier des études de médecine qu'il terminera sans pour autant aller jusqu'à la thèse puisqu'il ne voulait pas exercer mais qui lui seront d'un immense secourt pour ce travail basé sur l'histoire médicale.

Selon Pierre Theil p. 15 t.1. Littré se serait donc basé sur « ...la célèbre édition grecque de Janus Cornarius, imprimée à Bâle par Forben en 1538 (Cornarius publiera en outre, en 1545, une traduction latine d'Hippocrate), l'une des plus parfaites du XVIe siècle avec celle de Foes (1595). »

Le CRDRM de Paris, à la chance de posséder ces fameuses Oeuvres complètes d'Hippocrate par Littré, en première édition (1839-1861), en 10 volumes avec le texte grec en regard. Le fac simile de 1979 à 1989 par Pierre Theil est un raccourci de l'original amputé de la traduction grecque et de ses notes philologiques Information ouverte dans une nouvelle page. Il va s'en dire que si ces notes abordent le massage, elles seront alors restituées.
André Pecker qui nous présente le personnage en début d'ouvrage et datant de 1979 comme la meilleure qui ait été faite depuis.

Cadre de travail

L'objectif est de restituer, au bénéfice de la communauté des gens du corps, une bonne fois pour toute, la place définitive et consultable du massage chez Hippocrate. Ainsi, afin de faciliter la navigation entre l'édition de Littré et le fac simile de Theil, je vous restituerai les passages référencés avec les deux paginations correspondantes enrichies d'un hypertexte.

Tout ce qui me semblera de nature à intéresser le CRDRM de Paris sera méthodiquement redistribué sur son site Internet ; l'ensemble des entrées sur le massage vous est présenté sur la fiche technique ci-dessous avec en sus la collation si cela le nécessite des Noms propres cités par Hippocrate ou Littré ainsi que la bibliographie des ouvrages qu'ils pourraient mentionner.

 

Les attendus du massage

Résumé du tome I :

Me voici parvenu ce dimanche 3 novembre 2013, à la fin du premier tome soit un an après l'avoir commencé le samedi 13 octobre 2012 sachant que j'ai contribué entre-temps à de nombreuses publications et oeuvre concomitamment à des enregistrements vidéos sur l'histoire du massage.

Le premier volume rédigé par Émile Littré se compose de deux parties distinctes dont l'essentiel se constitue d'une mise en perspective de ce que sont ces soixante livres de l'hexacontabiblos hippocratique et en fin de volume, la traduction du traité De l'ancienne médecine que je viens de terminer.

Ière partie : Littré commence par tenter de nous restituer l'immensité du désordre qui régnait dans ce corpus en raison de l'extraordinaire popularité du médecin de Côs, de la variété des traductions qui nous sont parvenues, il nous rappelle la réalité physique d'une bibliothèque dans l'antiquité, sa fragilité qui eu raison de l'intégralité de l'oeuvre dont aucun traité de cette époque ne nous est parvenu. Tous les ouvrages que nous avons sont donc des copies desquelle il parvient patiemment à démontrer que le texte initial n'a que peut varié des versions que nous pouvons lire chez Galien se qui pourtant n'empêche pas les fautes d'orthographes, une mauvaise maîtrise du grec ou du latin, la séparation arbitraire de traités pour former un ouvrage thématique qui finit par être pris pour être d'Hippocrate. Il met donc de l'ordre dans ces montagnes de notes, explique pourquoi, compare les traductions et les met en perspective avec les lectures les plus anciennes que nous en avons.

IIeme partie : traduction du traité De l'ancienne médecine qu'il place au début de ses Oeuvres complètes parce qu'il est assurément d'Hippocrate lui-même et qu'il initie cet ensemble assez logiquement. Régulièrement, tout au long de ce petit traité, il ajoute des notes de bas de page expliquant pourquoi il écrit tel mot de cette façon plutôt que tel autre en s'appuyant sur des fragments dûment recensés à la BN, le disputant au dialecte grec ionien parlé par Hippocrate qu'il s'agit encore de savoir distinguer de celui parlé à l'époque d'Hérodote ou de Hécatée de Milet , montrant l'extrême rigueur de ses choix. Par la seule tournur d'une phrase le voilà en situation de pouvoir en déduire que l'auteur de cette reprise d'Hippocrate lui est postérieure parce que telle formule ne convient pas à la période censée en provenir.

La place du massage dans ce tome.

Malgré la technicité de ces notes, le massage sourdre comme un personnage joueur et lointain qui s'ingénu à nous filer entre les doigts à la façon d'un tigre de Tasmanie qui ne se montre subrepticement à un horizon qui se situe à deux millénaires de là. Les outils que j'ai à ma disposition sont minces, une curiosité sans borne, une culture précaire et le reste relève du classique set d'archéologue, un pinceau, des sachets de plastiques non acides pour isoler les fragments de massage que je parviens à distinguer pour vous.
Littré est l'auteur le plus autorisé encore aujourd'hui pour nous enseigner ce que ce corpus hippocraticus a pu être toutes traductions confondues, il est le plus sûr maître qu'il nous faut suivre si l'on veut parvenir à comprendre quelque chose dans ce gigantesque capharnaum qu'il parvient à ranger après vingt-deux ans de classement.

Donc, déjà, ma base de travail est bonne, mieux encore, c'est la meilleure de toute et fort de cette autorité sans pour ma part en posséder une seule si ce n'est cette perversion méticuleuse qui m'anime à la lecture de ce chef-d'oeuvre, je vous liste les masso-esquilles que je rencontre dans chaque volume. En effet, qu'est-ce qui peu me convaincre de perdre un temps précieux a étudier chaque tome plutôt que d'aller à la facilité en cueillant à l'arbre de la thèse d'Estradère, Du massage de 1863 p. 11 Fiche technique qui nous désigne le quatrième tome ? Je crois que c'est la nature même de sa thèse, sa destination, le siècle dont-elle provient et que son objet n'était alors pas l'étude du Masso-contenu des Oeuvres complètes d'Hippocrate, auquel cas je me serais très discrètement incliné et tout au plus aurais-je restitué son travail, comme je l'ai fais, mais là il ne fait que nous indiquer partiellement la place que le grand homme a pu avoir dans le massage, il se contente de citer sa source ce qui en soit est déjà fantastique mais il n'en reste pas moins que tout le travail reste à faire.

Peut-être existe-t-il un ouvrage qui a déjà procéder à ces marquages historiques qui m'aurait échappé, pourtant, si malgré toute l'énergie désespérée que je mets à balayer la poussière que l'histoire s'ingénue à recouvrir notre mémoire je peux en déduire que si tel ouvrage a échappé à ma perspicacité, alors je subodore qu'il échappera a nombre de mes concitoyens. Pourtant, même si cela se faisait, il n'y aurait qu'à comparer nos deux apports afin de voir lequel serait alors le plus pertinent et si mon travail devait être vain au moins aura-t-il eu le mérite de m'apporter la culture dont j'avais besoin.

Résumé matériel

Le tome premier se constitue de notes philologiques visant à l'étude et la place de chaque traité dans l'oeuvre du maître de Côs, donc nous y trouvons

Les attendus du massage. Hippocrate et le massage dans le tome 1er.
Vous trouverez ici un résumé de tout le masso-contenu disponible dans cet ouvrage.

Les entrées

Florilège hippocratique.

Résumé et Conclusion

Introduction : Parmi les auteurs qu'il cite certains d'entre-eux parlent de massage, de plus, il fait plusieurs excursions sur les terres de la gymnastique.

Entrée n° 1 (indirecte) Introduction

Page 22 : nous lisons une entrée très indirecte sur le massage « Les Grecs, au contraire, se livrèrent avec passion à la gymnastique. Des établissements étaient ouverts où l'on enseignait les divers exercices. Les hommes qui y étaient préposés agrandirent insensiblement le cercle de leurs connaissances et de leurs pratiques. Ils s'habituèrent à traiter les fractures et les luxations qui survenaient fréquemment dans les palestres. »

Un des moyens de traiter fractures et luxations était le massage.

 

Entrée n° 2 : (directe) Chapitre III page 44/65,

Pages 55 & 56
« Le médecin auteur du Livre des articulations annonce plusieurs ouvrages. Il parle d'un Traité sur les frictions TDM Fiche technique; ...» Ici nous avons une première mention de ce fameux Traité sur les frictions

puis p. 56 « Toutes ces promesses ont été sans doute remplies ; ces écrits ont été composés et ont servi à l'enseignement de la médecine dans les écoles de Côs. Mais ils n'en ont pas dépassé l'enceinte, et au moment où le zèle de recueillir des livres se développa, au moment où l'on s'occupa de les manipuler, ceux-là n'existaient plus. »

Donc là, contrairement à ce que nous en disait Estradère, si ce n'est qu'il était perdu, là Littré nous en donne le cheminement au regard de son analyse fine des textes anciens, non seulement il en parle mais il en déduit que ce traité qu'il nous reste à préciser dans quelle circonstance il en parle et dans quel autre traité n'a pas dépassé les murs de cette école.

Ca contient aussi une autre information disposant de sa propre valeur intrinsèque même si elle reste faible et contestable, c'est que son importance à l'époque ne fut probablement pas jugée assez centrale pour être recopié afin d'avoir une chance d'échappé à la destruction. Mon assertion reste fragile puisque cela supposerait que les ouvrages qui nous sont parvenus ne sont que des livres majeurs et que ceux qui nous ont échappé ne méritaient pas d'arriver jusqu'à nous. Nous voyons bien qu'un certain nombre de traités toujours présent dans le corpus hippocraticus, ne sont que de vulgaires notes sans fondement que Littré lui-même suppose être davantage des notes de travail plutôt que le fruit d'un traité savant et achevé. Pourtant la survie d'un ouvrage à cette époque passait par le besoin que les praticiens avait de se les faire recopier sachant tout-de-même que même si ces traités étaient relativement courts, le papyrus était extrêmement coûteux et friables.

Ceci me conforte dans l'idée qu'Estradère n'a probablement pas lu ces dix et fastidieux volumes de Littré mais c'est contenté d'en restituer les éléments communiqués par un tiers, sans quoi, je ne pense pas qu'il se soit limité à nous dire que ce document d'une rare importance pour nos métiers soit juste (perdu). La mention de l'enceinte de l'écoles de Côs, nous informe et de l'existence de cette institution et de sa nature fermée.

 

Entrée n° 3 : (indirecte) Retour à l'index Chapitre VIII nous lisons qu'Archélaus "Attribuait l'association et la production des choses à deux qualités, l'humide et le sec, ou le chaud et le froid [et]...avait soutenu que le froid et le chaud, séparés l'un l'autre, étaient le principe du mouvement."

Sur ce point, même s'il aborde le mouvement ailleurs, ici il les associent à des fluides, puisque ceux-ci ne peuvent que rejoindre en bout de chaîne ceux des membres qui de toute façon dépendent des-dites humeurs, on peut en déduire que, si la ligne de déconstruction du massage passe par le séquençage du geste additionné du mouvement, alors nous retrouvons dans la théorie des humeurs de l'antiquité, une partie de l'ADN du massage. Ce système humoral est assez minutieusement abordé (t.1er, 185 à 194).

 

Entrée n° 4 : (indirecte) Retour à l'index Chapitre IX comme sur le commentaire précédent, le massage n'est pas cité mais :

  • Page 235/236 : nous voyons que les nerfs sont souvent confondus avec les tendons dans l'antiquité. Par contre nous apprenons qu'"Erasistrate distingue deux espèces de nerfs, ceux de la motilité et ceux de la sensibilité." suivit de cette très belle entrée de Galien "...les nerfs qui se distribuent aux téguments de la main et qui leur donnent leur sensibilité, ont des racines particulières, et que celles qui meuvent les muscles sont autres."

Entrée n° 5 : (indirecte) Retour à l'index Chapitre XII, il parle du traité : Du régime dans les maladies aiguës (liste de Theil). – Galien le regard comme étant d'Hippocrate, excepté la fin dont il dit ce qui suit : « Dans le livre du Régime, bon nombre de médecins ont soupçonnés, non sans motifs, que ce qui suivait le chapitre des bains n'était pas d'Hippocrate ;... »

Ici l'entrée est secondaire pourtant il faudra rester attentif à la place donnée aux bains dans l'antiquité.

 

Entrée n° 6 : (indirecte) De l'ancienne médecine, Ici nous avons juste une entrée sur la gymnastique.

Page 589 & 591 t. 1er. EO, la dernière entrée de ce volume n'est pas des moindre puisqu'elle traite des mauvais médecins (charlatanisme et une référence à la sensation du corps).

Florilège hippocratique.

Page 22 : « Les Grecs, au contraire, se livrèrent avec passion à la gymnastique. Des établissements étaient ouverts où l'on enseignait les divers exercices. Les hommes qui y étaient préposés agrandirent insensiblement le cercle de leurs connaissances et de leurs pratiques. Ils s'habituèrent à traiter les fractures et les luxations qui survenaient fréquemment dans les palestres. »

Pages 55 & 56 « Le médecin auteur du Livre des articulations annonce plusieurs ouvrages. Il parle d'un Traité sur les frictions TDM Fiche technique; ...»

p. 56 « Toutes ces promesses ont été sans doute remplies ; ces écrits ont été composés et ont servi à l'enseignement de la médecine dans les écoles de Côs. Mais ils n'en ont pas dépassé l'enceinte, et au moment où le zèle de recueillir des livres se développa, au moment où l'on s'occupa de les manipuler, ceux-là n'existaient plus. »

Résumé et Conclusion

– La récolte est trompeuse, elle nous semble décevante alors qu'elle est riche d'enseignements sur la vie à cette époque et sur l'articulation de la médecine, tome 1, chapitre 1, pages 23/24, « Telles sont les trois sources (temples d'Esculape, écoles philosophiques et gymnases) qui alimentèrent la médecine dans le courant du 8e siècle avant J.-C. Dès cette époque, on le voit, il existait une masse considérable de notions et de travaux très divers ; travaux et notions qui concouraient pour fournir à la fois l'étude de la maladie dans les Asclépions, l'étude de la santé dans les palestres, et l'esprit de généralisation dans les livres des philosophes. Dans ce concours est tout le fond de la médecine telle qu'elle se développa sous Hippocrate, ses contemporains et ses disciples. »

Il est intéressant d'observer l'expression de cette porosité historique entre les (temples d'Esculape anciennement tenus par des prêtres-médecins (que l'on désignait sous le nom d'Asclépiades), chez lesquels nous avons vu un glissement de la prêtrise vers la médecine avec une propension, non plus au secret ecclésial et hiérarchique, mais à l'échange laïcisé de la médecine critique nourrie par les écoles philosophiques et les gymnases.

Platon reproche à Hérodicus de Selymbria Concerné(e) par le massage page 23 (on ne sait si c'est le même que Hérodicus, frère de Gorgias ) de prolonger la vie des gens valétudinaires et de leur faire ainsi une longue maladie, au lieu de les laisser à la nature qui les délivrerait promptement de leurs maux par la mort, c'est-à-dire de soigner par le mouvement, par le bien-être corporel. Ici nous avons la manifestation de l'intérêt de la gymnastique en vu sinon de guérir en tout cas de soigner ceux qui souffrent, le massage ne pouvait échapper à cette recherche.

Mais justement, quelle était la place du massage à cette époque précisément ? Le fait de savoir qu'il avait lieu, que cette pratique était suffisamment développée pour qu'Hippocrate en ait fait un Traité ne suffit pas à le caractériser, il nous faut des témoignages, des travaux tels que celui-ci pour faire parler les textes, les tessons de poteries, les amulettes, les bas-reliefs, bref, tout ce qui peut être en mesure d'étayer notre histoire professionnelle.

  

Présentation par Alain Cabello

Hippocrate ou le prince de sang mêlé

En effet, tout ce qui nous reste d'Hippocrate ne doit pas être vu comme les Oeuvres complètes modernes d'un auteur dont on restitue scrupuleusement les textes, c'est pour cela que l'on parle de corpus hippocraticus, car tout ce qui s'y trouve n'est pas de lui. C'est un aggloméra de réflexions philosophico-médico-religieuses diverses parfois antérieurs à lui ou prolongés par sa descendance, avec des fautes, des manques, des ajouts fait par les traducteurs ou les moines-copistes distraits ou pleins d'imagination. Certains de ses livres furent rassemblés ou redécoupés, enrichis de notes parfois sans aucun lien avec le titre proposé ou avec le contenu. Pierre Theil nous rappelle d'ailleurs que la notion de livres ainsi que celle de bibliothèque au Veme siècle avant J-C n'avait rien à voir avec celle codifiée que nous connaissons aujourd'hui. Émile Littré à donc redistribué certains de ces ouvrages antiques pour se rapprocher de l'oeuvre originale comme par exemple le Livre des Epidémies. Pour savoir ce qui est d'Hippocrate de ce qui ne l'est pas, reportez-vous au fac simile de l'édition Association Médicale d'Action Culturelle et Artistique de 1979 à 1989 Fiche technique (en 4 tomes) page 107.

L'autre éléments à noter c'est qu'il ne semble pas qu'il y ait eu de nouvelles découvertes de textes attribués à Hippocrate depuis le début et jusqu'à l'édition de Pierre Theil en 1989. Les textes de cette époque sont rares et si Hippocrate a surnagé alors que tous les autres ont disparu, c'est probablement parce que sa déscendance fut également médecin pendant plusieurs génération et que la bibliothèque, autant dire, l'amas informe de rouleaux sans titres ni même de noms d'auteurs retranscrit à l'économie sur du papyrus eut juste le temps d'être remis à la bibliothèque d'Alexandrie -288-642. Le prestige de ce rare auteur de l'ancienne école eut donc le temps d'être recopié avant qu'elle-même ne brûle. Paul d'Égine passe pour être le dernier des médecins grecs classiques.

 EO de Littré. Tome 1er

Oeuvres d'Hippocrate

Volume I
pages de I à XVI & 1 à 637

traduites par Émile Littré. Voir fac simile.

Précisions sur le premier tome que nous donne Littré lui-même p. XI « J'ai essayé, dans une Introduction, de discuter les principales questions que soulève la critique des ouvrages d'Hippocrate ; cette Introduction est devenue un livre, et il ne m'est resté, dans le premier volume, qu'un petit nombre de pages disponibles...». De fait, si l'on passe outre l'ensemble de ses notes, il ne nous communique dans ce volume de l'oeuvre du Maître que De l'ancienne médecine. Néanmoins, page 54 nous avons déjà une entrée sur le massage.

 

– A la mémoire de mon Père Michel-François Littré

Préface : pages VII/XIV Fac simile : p. 31/35 par Littré lui-même.
p. XII et XIII il indique les titres des livres contenus dans cet hexacontabiblos qu'il a pris le parti de séparer lorsqu'ils s'avéraient manifestement pas du même corps de texte, voir, pas de l'auteur lui-même.

– Table du tome 1er : pages XV/XVI Fac simile p. inexistant

Introduction d'Émile Littré : page 1 à 2 (restitution complète) Fac simile p. 39/40

Chapitre premier, pages 3/26 (restitution complète)
Coup d'oeil sur la médecine avant le temps d'Hippocrate, Fac simile p. 41/55

Chapitre II, pages 27/43 Fac simile p. 57/68
Vie d'Hippocrate.

red1_s2.gif Chapitre III pages 44/65 Fac simile p. ? (Pas encore repéré chez Theil)
Des livres qui portent le nom d'Hippocrate.
- P. 55 Livres Hippocratiques « Le médecin auteur du Livre des articulations annonce plusieurs ouvrages. Il parle d'un Traité sur les frictions TDM Fiche technique; ...» puis - p. 56 « Toutes ces promesses ont été sans doute remplies ; ces écrits ont été composés et ont servi à l'enseignement de la médecine dans les écoles de Côs. Mais ils n'en ont pas dépassé l'enceinte, et au moment où le zèle de recueillir des livres se développa, au moment où l'on s'occupa de les manipuler, ceux-là n'existaient plus. »

Chapitre IV pages 66/79 Fac simile p. ?
Témoignages sur Hippocrate et ses écrits entre l'époque où il a fleuri et celle de l'établissement de l'école d'Alexandrie.

red1_s2.gif Chapitre V pages 80/132 Fac simile p. ?
De la transmission Hippocratiques et de la série des commentaires de ces livres dans l'antiquité.
- Traité des fractures (fut commenté par Galien ainsi que le suivant. p.119, t.1er) - p. 126 il est dit que Palladius à commenté ce traité comme le publie en grec Foes dans son édition d'Hippocrate.
- Traité des articulations, (Nous en aurions un fragment d'interprétation par Apollonius de Citium et publié en Grec par Dietz) ; Asclépiade de Bithynie en parle, voir "tome 1, cha. V p. 95/96" ; 

red1_s2.gif Chapitre VI pages 133/153 Fac simile p. ?
Des différentes listes des écrits Hippocratiques.
- Traité des articulations, : Bacchius a travaillé sur ce traité selon Galien et Erotien, p. 137. Idem Philinus p. 138. Héraclide de Tarente p. 139. P. 150 « Dans quelques éditions de l'antiquité, le livre des Fractures et celui des Articulations formaient un seul traité, qui portait le titre commun de traité sur l'Officine du médecin. »

Chapitre VII pages 154/168 Fac simile p. ?
Des éléments de la critique Hippocratique dans l'antiquité et de leur valeur.

red1_s2.gif Chapitre VIII pages 169/199 Fac simile p. ?
Examens des ouvrages modernes où l'on traite ex professo de l'histoire des livres Hippocratiques.
- Aborde le Système humoral ;  

red1_s2.gif Chapitre IX pages 200/241 Fac simile p. ?
Quelques points de chronologie médicale. (Analyse critique des Oeuvres d'Hippocrate au regard des découvertes anatomiques de l'époque et selon divers auteurs que Littré rectifie et commente)
Une entrée sur le
mouvement ; la sensibilité,
- p. 200/230, il aborde la place des
veines et les artères dans la littérature de l'antiquité.
- p. 230, il passe à la place du
muscle et de la chair dans les textes hippocratiques. p. 236 nous apprenons qu'"Erasistrate distingue deux espèces de nerfs, ceux de la motilité et ceux de la sensibilité." suivit de Galien "...les nerfs qui se distribuent aux téguments de la main et qui leur donnent leur sensibilité, ont des racines particulières, et que celles qui meuvent les muscles sont autres."

red1_s2.gif Chapitre X pages 242/261 Fac simile p. ?
Des rapports qui unissent certains livres de la collection Hippocratique.

 

red1_s2.gif Chapitre XI, pages 262/291 Fac simile p. ?
De la publication de la collection Hippocratique.

 

red1_s2.gif Chapitre XII, pages 292/439 Fac simile p. ?
De chacun des livres de la collection Hippocratique.
Les Oeuvres d'Hippocrate rangées par classe comme le propose Littré Chapitre XII. Il passe en revu les différents livres d'Hippocrate pour savoir s'ils sont de lui ou non au regard des textes antiques.
p. 327 il parle  du traité Du régime dans les maladies aiguës et d'un chapitre sur les bains.

Littré divise ces ouvrages en 10 classes :
Classe I, p. 293 : Écrits qui sont véritablement d'Hippocrate.
Classe II, p. 345 : Écrits de Polybe.
Classe III, p. 350 : Écrits antérieur à Hippocrate.
Classe IV, p. 352 : Écrits qui, dépourvus d'une autorité suffisante pour être attribués à Hippocrate, portent le cachet de l'école à laquelle il appartenait.
Classe V, p. 364 : Livres qui ne sont qu'un recueil de notes, d'extraits.
Classe VI, p. 373 : « Je place ici une série de traités qui sont du même auteur et cet auteur est antérieur à Aristote ».
Classe VII, p. 379. : Renferme des opinions professées par Léophanès, voir des fragments de cet auteur antérieur à Aristote et duquel il ne nous reste rien.
Classe VIII, p. 382 : « Je range à part tous les traités qui contiennent, soit l'indication formelle que les vaisseaux sanguins ont leur origine dans le coeur, soit la connaissance de la sphygmologie. La composition n'en peut être placée avant Aristote et Praxagore. »
Classe IX, p. 412 : composée de petits traités ou de fragments ou compilations que les anciens critiques n'ont pas mentionnés.
Classe X, p. 422 : « Je place ici la notice des écrits perdus de la Collection hippocratique ; ce sont les Blessures dangereuses ; sur les Traité et blessures ; le premier livre des Maladies le petit. » S'il ne parle pas du Traité sur les frictions TDM Fiche technique qu'il cite pages 55/56 c'est parce qu'il n'en reste rien, aucune trace.
Classe X, p. 426 : Lettres, décret et discours apocryphes : (Résumé p. 435).
Tableau servant de résumé.

 

red1_s2.gif Chapitre XIII, pages 440/464 Fac simile p. ?
Exposé sommaire de la doctrine médicale d'Hippocrate.

 

red1_s2.gif Chapitre XIV, pages 465/478
Remarques sur le caractère médical et le style d'Hippocrate.

 

Appendice à l'introduction, pages 479/554
Du dialecte des livres hippocratiques (pages 479/502)
Du texte et des éditions de la Collection hippocratique dans l'antiquité (pages 502/511)
3.
Notice des manuscrits de la Collection hippocratique (pages 511/540)
4.
Du texte et des éditions de la Collection hippocratique dans l'antiquité (pages 540) 

Oeuvres d'Hippocrate, page 555.
Première classe : Traités qui sont d'Hippocrate.

 De l'ancienne médecine, ARGUMENTS pages 557 à la 571 d'argument puis départ de l'oeuvre traduite Fac simile p.121/137.
Le livre de l'Ancienne médecine contient à la fois une polémique, une méthode et un système. [...] Je vais examiner successivement sur quoi porte la polémique, quelle est la méthode, en quoi consiste le système.
      - De l'ancienne médecine, (la traduction de l'ouvrage d'Hippocrate. Pages 571 à la 637 (fin du 1er volume.)
Thème : Nutrition, alimentation,

 (fin du 1er volume voir tome II.)

 Noms propres cités dans les oeuvres d'Hippocrate ;  Noms propres cités par Hippocrate ; Noms propres cités par Littré ;

355 Noms propres cités dans le tome 1er par Littré : Aëtius ; Ackermann ; Actuarius ; Adrien ; Alcméon ; Alde (éditeur) ; Aldrovande ; Alexandre Ier Philhellène Information ouverte dans une nouvelle page ; Alexandre III le Grand ; Amistris ; Ammien Marcellin ; Ammonius d'Alexandrei ; Alexius Apocaucus ; Anaxagore ; Anaximène ; Andreas de Caryste ; Andromaque ; Antigone ; Antipater ; Antiphon ; Antoine ; Apellicon ; Apollodore ; Apollon ; Apollonidès ; Apollonius Biblas ; Apollonius de Citium (même époque, disciple d'Hippocrate) ; Apollonius Ophis ; Arcadius ; Archélaus ; Arcturus ; Arétée ; Aristarque ; Aristoclès ; Ariston ; Aristopéas ; Aristophane ; Aristote ; Arius de Tarse ; Arrien ; Asulan François (Alde p.552) ; Artaxerxés ; Artémidore (surnommé Capiton) ; Asclépiade de Bithynie ; Asclépiades ; Asclépius ; Athénée ; Attalion ; Aulu-Gelle ; Bacchius de Tanagre ; Baissette ; Barthelémy-Sant-Hilaire ; Bentley ; Berends ; Bernard ; Biblas ; Bloch ; Boeckh ; Bosquillon ; Boxhornius ; Burdach ; Caelius Aurelianus ; Caesalpin ; Callimachus/Callimaque ; Calvus ; Cambyse ; Cassandre ; Cassiodore ; Celse ; Censorien ; Cérès ; Césius ; Cinésias ; Cicéron ; Chalcidius ; Chartier (éditeur) ; Chryserme ; Chrysippe ; Clément d'Alexandrie ; Cléomyttadès ; Cléophante Clifton ; Coelius Aurélianus ; Copus Nicolas ; Coray {Prosper Martian} ; Cornarius (éditeur) ; Cos ; Costei ; Crassus l'ancien ; Cratevas ; Crisamis ; Crisamis II ; Ctésias ; [Cydias de Mylasa] ?/ Cydias hérophilien ; Cyniscus ; Cyrus-le-Jeune ; Dardanos/Dardanus ; Dalburgius ; Darius (1er) ; Déalcès ; Démétrios de Phalère (Démétrius l'épicurien) ; Démétrius Pépagomène ; Démocède ; Démocrite ; Démosthène ; Dexippe (ou Dioxippe de Cos, disciple d'Hippocrate) ; Diagoras de Chypre ; Didyme ; Dietz ; Dieuchès ; Dioclès ; Diogène D'apollonie ; Diogène Laërce ; Dionysius d'Ægée ; Dioscoride le jeune ; Dioscoride Pédanius d'Anazarbe ; Dioscoride Phacas ; Dioxippe ou Dexippe de Côs (même époque, disciple d'Hippocrate selon Suidas p. 73 t.1er) ; Dioscure ; Domnus ; Dracon I ; Dracon II ; Dracon III ; Empédocle ; Ephicianus (Phécanus) ; Epiclès ; Epicéleustus de Crète ; Epicharme ; Epiclès (abréviateur de Bacchius) ; Episcopius Nicolas ; Erasistrate ; Eratosthène ; Ermerins ; Erotien ; Eschyle ; Esculape ; Etienne (cite aussi un Etienne d'Alexandrie et un Etienne d'Athènes p. 127) ; Euclide ; Eudème ; Euphorion ; Euripide ; Euryclès ; Euryphon ; Eustache ; Fabricius ; Favonius Eulogius (rhéteur carthaginois) ; Fevraeus ; Foes (éditeur) ; Franz ; Gaisford ; Galien ; Glaucias ; Gnosidicos/Gnosidicus (père du gd-père d'Hippocrate p. 340 t. 1er) ; Gordien ; Gorgias ; Gorraeus ; Gorter ; Grégoire de Corinthe ; Grimm ; Gruner ; Harvey ; Hecatomnus roi de Carie ; Hécatée de Milet ; Hecker ; Hegesianax ; Hégétor (chirurgien d'alexandrie) ; Héraclide d'Erithrée ; Héraclide de Tarente ; Héraclite ; Héraclius (Empereur) ; Héragoras ; Hercule ; Héringa ; Hermogène ; Hérodicus ; Hérodote ; Hérophile ; Heyne ; Hippocrate ; Hippocrate I (son gd-père) ; Hippocrate II le Grand ; Hippocrate III ; Hippocrate IV ; Hippocrate VII ; Hippocrate de Chios (mathématicien) ; Hippolochos/Hippolochus ; Hippostène ; Histomaque ; Homère ; L'Hospital ; Houdart ; Hygie ; Hystaspe ; Iccus de Tarente ; Ischomaque ; Isidore ; Isiocrate ; Jean d'Alexandrie ; Jésus-Christ ; Jourdan ; Julien (médecin d'Alexandrie) ; Jupiter ; Kühn (éditeur) ; Lacédémone ; Lagus ; Lambecius ; Lebas ; Leclerc ; Lefebvre de Villebrune ; Lémos ; Léonidas ; Léophanès/Cléophanès ; M.H.F. Link ; Barthelemy Littré ; Michel-François Littré ; M. Louis ; Lucien ; Lycus de Naples ; Lycus le Macédonien ; Lysimaque de Côs ; Macarée ; Machaon ; Mack (éditeur) ; Macrobe ; Mantias ; Marinus ; Marck ; P. Martian ; Martinus ; Massard ; Mausole ; Mélétius ; Mélissus ; Ménon (disciple d'Aristote) ; Mercuriali ; Mercy ; Métrodore ; Minerve ; Mnémon ; Mnesiloque ; Mnésithée d'Athènes ; Moschopoulos ; Muret ; Nébros/Nébrus ; Nicétas ; Nélée ; Nicandre de Colophon en Ionie ; Niger ; Numésianus ; Occo Adolphe ; Oribase ; Paetus ; Palladius ; Pamphile ; Panacée ; Parménide ; Pascal ; Paulo Colomesio ; Pausanias ; Pélops ; Perdiccas II, roi de Macédoine ; Périclès ; Petau (Père) ; Pétronas ; Phaon ; Phécanus (Ephicianus) ; Phèdre ; Phénarète ; Phérécyde ; Phidias ; Philagrinus ; Philetes ; Philinus l'empirique ; Philippe (père dAlexandre) ; Philistion de Locres Information ouverte dans une nouvelle page ; Philistion de Locres Information ouverte dans une nouvelle page; Philistus ou Philistite ; Philolaus Information ouverte dans une nouvelle page ; Philon-le-juif ; Philonidès de Sicile ; Philotheus ; Philotimus ; Photius ; Pixodare ; Platon le Comique ; Platon ; Plutarque ; Podalire ; Polybe ; Pompée ; Ponce de Sancta-Cruce ; Praxagore ; Praxianax ; Preu ; Prodicus ; Proserpine ; Ptolémée I Sôter roi d'Egypte, (fils de Lagus ) ; Ptolémée Philadelphe ; Ptolémée II pharaon d'Egypte, (se nomme aussi Philadelphe ) ; Ptolémée III Évergète Ier ; Pythoclès ; Pythodore ; Quintus ; Raphaël ; Reiske ; Roxane ; Rufus ; Sabinus ; Saigey ; Saint Ambroise ; Saint Augustin ; Salomonsen ; Sambucus ; Satyrus ; Scaliger ; Schulze ; Seger ; Seleucus ; Sergent ; Severinus ; Sextus Empiricus ; Simplicius ; Sinner ; Socrate ; Sophocle ; Soranus de Cos ; Soranus d'Ephèse (il y en à eu 2 p.61 ; Sostrate ; Sostrate II ; Sostrate III ; Spon ; Sprengel ; Stobée Information ouverte dans une nouvelle page ; Strabon ; Struve ; Suidas ; Syennésis de Chypre ; Sylvius ; Thémison ; Théodore ; Théodore II ; Théodoret ; Théodoric ; Théophraste ; Théophile ou Philothée ; Théopompe ; Thessalos  ; Thessalus (fils d'hippocrate) ; Thessalus de Thiersch ; Thucydide ; Thymbrée de Côs ; Trajan ; Tralles Information ouverte dans une nouvelle page ; Triller ; Turullius ; Vander Linden ; Varon ; Victor (consul romain) ; Xénocrite de Côs (compatriote d'Hippocrate) ; Xénophon de Côs ; Zénon d'Élée (& l'Ecole d'Élée" ; Zeuxis ; Zvingersu ; Zopyre.

 

Noms propres cités par Hippocrate : aucun dans le tome 1er de Littré qui ne contient que des notes philologiques ; le Traité De l'ancienne médecine traduit en fin de volume ne cite personne.

  

Exemple de Villes ou pays cités : Cnide ; Côs ; Alexandrie ; Crotone ; Thurium ; Egypte ; Rhodes ; Sicile ; Agrigente ; Grèce ; Athènes ; Mégare ; Tralles ; Chypre ; Scythie ; Lybie ; Délos, Phigalie etc...

 

La luxation (mention t. 1er p. 95 ;

 

Bibliographie citée par Littré dans ce volume des Oeuvres complètes d'Hippocrate :
Chacun des Noms propres répertoriés plus haut renvoient dans leur grande majorité à des ouvrages mais ci-dessous je ne cite que les noms associés à un titre spécifié dans le présent ouvrage. (Je souligne que des titres d'ouvrages notamment écrit en latin ont pu m'échapper.)
             
Oeuvres complètes d'Hippocrate

  1. Janus Cornarius, imprimée à Bâle chez Hieronymus Forben en 1538
  2. Cornarius publiera en outre, en 1545, une traduction latine d'Hippocrate, l'une des plus parfaites du XVIe siècle avec celle de Foes.
  3. Foes, (1595)
  4. Asulanus, 1526
  5. Dacier 1697
  6. Gardeil 1801
  7. Chevalier de Mercy 1812
  8. Hippocrate, par Gaston Baissette
  9. Artémidore publie aussi une Oeuvre complète d'Hippocrate t.1er, p. 108 prenant des liberté avec et renonçant à l'ionisme.
  10. Dioscoride le jeune publie aussi une Oeuvre complète d'Hippocrate t.1er, p. 109/110 (livres disparus mais quelques éléments subsiste chez Galien)
    Les Oeuvres d'Hippocrate citées chez différents auteurs
    (Ce n'est pas une petite singularité que d'avoir plus de traités hippocratiques que n'en a connu l'antiquité. p. 149)
  11. Bosquillon, Hippocratis Aph. et Praenot. lib., Parisiis, 1784, t. II, p. 98.
  12. Coray, Traité d'Hippocrate, des Airs, etc. t. I, p. 122.
  13. N° 2253 : Galieni varia opuscula quorum index praeponitur
  14. Codex Chartaceus, in 4, decimi quarti saeculi ; Hippocratis opera, praefixo ad illa dictionario alphabetico
  15. N° 2142 : Codex membranaceus decimo saeculo scriptus, in 4.
  16. N° 2228 : Codex partim Chartaceus quarti saeculi, partim membranaceus duodecimo saeculo criptus, in folio
  17. N° 2301 : Codex membranaceus uodecimo saeculo criptus,
  18. N° 396 : Codex bombycinus tertio decimo seaculo scriptus.
  19. N° 2141 : Codex Chartaceus scriptus cira annum 1345, varià manu (p. 515)
  20. N° 2141 : Codex Chartaceus majoris formae, littera haud antiqua sat eleganti scriptus (p. 517)
  21. N° 2255 et 2254 : Codex Chartaceus quarti decimi saeculi, sat bonae notae, licet non admodum antiqus en 2 volumes.
  22. N° 2254 _ Codex Chartaceus eadem manu scriptus
  23. N° 2140 : Codex non omnio vetus, sat bonae, quarto decimo saeculo scriptus
  24. N° 2143, in-folio
  25. N° 2145, in-folio, Hippocratis opera,..
  26. N° 2332, Galeni et Hippocratis opuscula,...,
  27. etc, liste pages 511 à 537, puis, 549 à .

Traités d'Hippocrate susceptibles d'intéresser l'art du massage et leurs répartitions

  1. Traité sur les frictions (perdu), TDM Fiche technique le cite pages 55/56
    Sur les 2 traités suivant
    Fractures et Articulation, Littré dit p. 211 sont la continuation l'un de l'autre.
  2. Traité des fractures, (livre écrit par Hippocrate p. 293) (fut commenté par Galien ainsi que le suivant. p.119, t.1er) - p. 126 il est dit que Palladius à commenté ce traité comme le publie en grec Foes dans son édition d'Hippocrate. Voir si ces commentateurs commentent aussi le massage qui s'y trouve énoncé. P. 147 Littré ajoute que Palladius précise que ce traité est d'Hippocrate mais qu'il ne sait pas lequel "...qu'il y en eu quatre, l'un fils de Gnosidicus, l'autre fils d'Héraclide, l'autre fils de Dracon, l'autre fils de Thessalus. (livre écrit par Hippocrate comme le stipule Littré de la p. 338 à la 340 où il le commente et dit qu'il forme un tout avec celui des Articulations qui vient après. p.338).
  3. Traité des articulations, il y fait par exemple la distinction entre les veines et les artères, t.1er, p. 200/230 (avec développement) et p. 230, il enchaîne sur la place des muscles et des chairs. (livre écrit par Hippocrate p. 293 et surtout p. 333 à la 338 où il le commente)
    Apollonius de Citium : nous en aurions un fragment d'interprétation par Apollonius publié en Grec par Dietz)
    Dioclès, P. 82 serait cite par Erotien pour le Traité sur l'officine du médecin dans lequel se trouve une explication de terme qu'on retrouve dans le Livre des Articulations. (Voir si dans ce qui nous est parvenu de Dioclès, nous n'aurions pas de mention de la friction.)
       - "
    Dioclès de Caryste qui vivait peu de temps après Hippocrate, avait connu le livre des Articulations" et Hecker dit qu'il ne serait pas d'Hippocrate, p. 201 et page suivante Littré développe pour expliquer le contraire.
    Asclépiade de Bithynie en parle, voir "tome 1, cha. V p. 95/96"
    Bacchius a travaillé sur ce traité selon Galien et Erotien, p. 137. Galien aussi l'a commenté, p. 253.
    – Idem Philinus
    p. 138.
    – Idem
    Héraclide de Tarente p. 139.
    P. 150 « Dans quelques éditions de l'antiquité, le livre des
    Fractures et celui des Articulations formaient un seul traité, qui portait le titre commun de traité sur l'Officine du médecin. »
    – P. 248 il fait référence à la proximité qui existerait entre le traité des
    Instruments de réduction (mention p. 367) et le traité des Articulations. (Ils s'occupent des mêmes sujets).
    – Les traité des
    articulations et des fractures ne faisaient probablement qu'un et devaient appartenir à un volume encore plus considérable selon Galien mais Littré le pense aussi) p. 253.
    – L'attribution de ce Traité a Hippocrate fut contesté par Gruner, Sprengel et Grimm en raison entre autre que le texte contien les mots
    artères et muscles censés ne pas existé à l'époque ce que Littré s'emploie à contester en citant divers auteurs entre autre Euryphon et Ctésias qui lui sont antérieur. Il en reparle pp. 335/336 et il est intéressant qu'un livre sur les articulations soient ainsi l'objet d'une controverse sur deux autres éléments essentiels au massage.
  4. Traité des Fractures et des Articulations, réunis
    Traité Des instruments de réduction, décrit p. 340 pourrait être le préambule de ces deux traités. Galien parle de cette supposition qui régnait à l'époque et consistait en un réunion initiale des deux traités sous le nom de l'Office du médecin divisé par la suite pour sa longueur. (Il semble qu'il n'en soit rien) p. 339.
  5. L'Officine du médecin, (comme mentionné ci-dessus, est susceptible de parler de massage puisqu'il peut contenir le Traité des articulations et celui des fractures)
  6. Des instruments de réduction, serait un abrégé du traité des Articulations. p. 248. Philinus l'empirique et Bacchius de Tanagre l'on commenté (p.251), mention p. 367.
    – A la page suivante, nous avons un tableau de comparaison de ces deux traités.
    – pp. 340/341, t. 1er. (Littré le présente comme étant probablement l'introduction du livre des
    Fractures et des Articulations, d'autant plus que celui des Fractures commence brusquement.) Un des fragments de Galien se nomme traité sur les Veines qui aujourd'hui ets connu celui de la Nature des os.
  7. Du régime dans les maladies aiguës, il le décrit page 327 et parle d'un chapitre sur les bains. (donc voir s'il n'y aurait pas quelques masso-informations)
    Littré écrit page 152 « Le Traité du Régime dans les maladies aiguës est appelé par Erotien livre sur la Tisane ; par d'autres, livre contre les Sentences cnidiennes ; par d'autres, livre sur le Régime ou, comme dit Coelius Aurélianus, Diœteticus. "suivant qu'on en considérait à la fois les trois livres ou seulement les deux derniers il pouvait aussi s'appeler" livre sur la Nature de l'homme. »
    Page 170, t. 1er., mentionnant Mercuriali il dit qu'il "divise en quatre classes les écrits dit d'Hippocrate... P. 171 Dans la première il traite de la Nature de l'homme ; des Airs, des Eaux et des Lieux ; les Aphorismes ; le Pronostic ; les Epidémies ; le traité du Régime dans les maladies aiguës p. 172 jusqu'à la partie qui concerne les bais ; des Plaies de la tête ; des fractures ; des Articulations..." et il poursuit sa liste.

Voir la place du mouvement dans le système humoral de l'antiquité et sa filiation avec le massage au travers des propos d'Archélaus, p. 191.

Sens, page 204 : "Tout le morceau d'Aristote est curieux. Ce naturaliste ne paraît pas avoir d'idées précises sur la distinction entre les veines et les ramifications de la trachée-artère. Selon lui, les artères sont peines d'air, les veines de sang ; l'homme a besoin d'esprits, et les esprits d'humeurs ; les artères s'unissent aux veines, et cela est manifeste aux sens."

  1. Le Serment, (livre écrit par Hippocrate p. 293)
  1. Prénotions coaques
  2. Epidémies
  3. Les Aphorismes
  4. Pronostic, (livre écrit par Hippocrate p. 293)
  5. De l'ancienne médecine, (livre I et III, écrits par Hippocrate p. 293)
  6. La loi, (livre écrit par Hippocrate ou tout au moins de son époque p. 293 selon Littré & p. 343/44, il s'adresse aux médecins périodeutes)
  7. Épidémies, (livre écrit par Hippocrate p. 293)
  8. Prorrhétiques
  9. Traité du Régime
  10. Traité du Régime dans les maladies aiguës, (livre écrit par Hippocrate p. 293)
  11. Opuscule du médecin
  12. Opuscule sur l'honneur
  13. Opuscule sur le Régime des gens en santé
  14. Traité de la nature de l'homme, (Pélops l'avait entre autres commenté)
  15. Troisième livre de l'anatomie des veines (Pélops l'avait entre autres commenté et traduit les aphorismes en latin)
  16. Traité des humeurs
  17. Traité des ulcères (p. 362 t. 1er, pas d'Hippocrate)
  18. Des fistules – Des Hémorrhoïdes (t.1er, p. 353)
  19. Traité des glandes
  20. Description des veines (cité parfois par Galien était aussi souvent joint à :
  21. Livre des Instruments de rééducations qui aujourd'hui est placé dans Nature des os, (livre écrit par Hippocrate p. 293), décrit p. 340 pourrait être le préambule du Traité des Fractures et des Articulations.
  22. Livre des Affections internes
  23. Le traité des blessures, perdu p. 400 et p. 414 t.1er, cité par Erotien.
  24. Le traité des blessures et des traits, perdu p. 400 t. 1er. cité par Galien
  25. Le traité des plaies dangereuses, (livre écrit par Hippocrate p. 293)
  26. Le traité des plaies de la tête
  27. Livre des Maladies
    Livre des  Maladies, le petit (nom donné par Galien p. 148) Peut-être le même.
  28. Livre des Crises
  29. Livre des Jours critiques
  30. Livre des De la superfétation
  31. Opuscule sur le Marasme
  32. Livre des De la dentition, p. 400, t. 1er.
  33. Livre des De la Nature des os
  34. Livre De la Naissance à sept mois, (Deux traités avec le suivant décrit t. 1er, p. 363)
  35. Livre De la Naissance à huit mois,
  36. Livre des Maladies des jeunes filles
  37. Livre De la Nature des femmes
  38. Livre De la Nature de l'homme
  39. Livre De la Nature de l'enfant
  40. Livre De la Génération
  41. Livre des De la Vue
  42. Livre de l'Exsection du feetus morts
  43. Livre de l'Anatomie
  44. L'Exsection du feetus
  45. Traité des Airs, des Eaux et des Lieux, (livre écrit par Hippocrate p. 293)
  46. Livre des Eaux, p.371
  47. De l'usage des liquides, p.372
  48. Traité de l'aliment
  49. Traité des semaines
  50. Traité des songes
  51. Traité de l'aliment
    (T. 1er, p. 98) (En citant un commentateur d'Hippocrate, on peut rarement ajouter que son ouvrage est conservé.)
  52. Euryphon, Sentences cnidiennes
  53. Aristophane, dans sa comédie de Plutus,
  54. Pausanias, Liv. VII, Achaïe chap. 22 t. 4, p. 192, Ed. de Clavier.
  55. Xénophon  De republ. Laced. cap. 13
  56. Platon, Protagoras
  57. Aristote, De la générat, des anim., liv. m, chap. 2.
    Des partie des animaux, liv. IV. chap. 2.
  58. Plutarque, Phys. philos, décret, lib. V. cha. 30. Stobée Information ouverte dans une nouvelle page, discours 99, p. 542.
  59. Isidore, De origin., IV, cap.3.
  60. Platon.T. 2, p. 139, Ed. Tauchn.
  61. Schulze, Historia medinæ, p. 252
  62. Philolaus Information ouverte dans une nouvelle page, pythagoricien qui a composé un Traité sur la nature,
  63. Aristoph. Plut. v. 12.
  64. Diod. Sicul., lib. 1, p. 73, Ed. Wechel.
  65. De la républiq., liv. III, p. 406, Ed. Henr. Steph.
  66. Aristote, Les Aphorismes, sect. VI, dans le 1er livre Des maladies.
  67. - La Politique
  68. - L'Histoire des animaux
  69. Dexippe de Côs, un livre sur le médecin et deux sur les Pronostics
  70. Mélissus, Traité de la nature de l'homme, Oeuvres d'Hippocrate
  71. Preu, De interpretibus graecis Hippocratis
  72. Dioclès, Traité sur l'officine du médecin, Littré p. 82 t. 1er. dit que Erotien cite ces titres de Dioclès.
  73. - Traité des bandages, ibid (& p. 334)
  74. - Traité du pronostic, ib
  75. - Livre de la Nature de l'enfant, [Littré T.1er, p. 237], Livre probablement d'Hippocrate
  76. Jean d'Alexandrie commente le traité sur la Nature de l'enfant, p. 240
  77. Grimm, auteur d'une traduction en allemand des Oeuvres d'Hippocrate
  78. Hérophile, Traité du pronostic, ib
  79. - Opuscule des Veines,
  80. - Livre sur le Pouls, p. 228
  81. Bacchius de Tanagre, donnera une édition du 3eme Livre des Epidémies et le 6eme, (T. 1er, p. 87)
  82. - écrivit des explications sur les Aphorismes
  83. - sur le Traité de l'officine du médecin
  84. - Les Dictons
  85. Soranus d'Ephèse Secte d'Hippocrate ? (T. 1er, p. 92)
  86. Apollonius de Citium, fragment publié en Grec par Dietz du Traité des articulations, (voir s'il ne mentionne pas le massage)
  87. Lycus de Naples, comme étant l'auteur présumé de Matière médicale, (T. 1er, p. 97)
  88. Erotien, Glossaire,
  89. Sabinus, Traité sur ses propres ouvrages,
  90. Ackermann, la Bibliothèque grecque.
  91. Hecker, De peste Anatonianâ. p. 123
  92. Hecker, l'Histoire de la médecine, p. 201
  93. Lémos, Judicum operum magni Hippocratis. Salmanticæ, 1584
  94. Joannis Costei Laudanensis, in lyco Bononiensi medicæ professoris clarissimi, Miscellanearum dissertationum decas prima Patavii, 1658
    (Jean Costei, professeur au lycée de Bologne.)
  95. Gruner, Censura librorum Hippocrateorum, Vratislaviæ, 1772 (Censure des livres hippocratiques p.336)
  96. Grimm, Hippocrate Werke aus dem Griechischen übersetzt von Dr. J. F. K. Grimm B. I, Vorbericht, Altenburg, 1781.
  97. Les lettres de Phalaris
  98. Spon, Aphorismi novi
  99. Sprengel, , Apologie des Hippocrates
  100. – Histoire de la médecine, t. 1, p. 250.
  101. – Apologie des Hippocrates
  102. M.H.F. Link, Uber die Theorien in den Hippocratischen Schriften, ... Berlin, 1814/15
  103. Dietz, traité de la Maladie sacrée,
  104. Galien, t. IV, p. 375, Ed. Basil
  105. Dionysius d'Ægée, les Filets, en cent chapitres il abordait le système sanguin.
  106. Erasistrate, traité sur les Fièvres, (p. 328 t. 1er)
  107. Ermerins, Specimen historico-medicum inaugurale de Hippocratis doctrina a prognostice oriunda, 1832
  108. Barthelémy-Sant-Hilaire, Pol., t. II, p. 41, trad. de M. Barthelémy-Sant-Hilaire (p.333)
  109. Lebas, Monuments d'antiquité figurée recueillis en Grèce par la commission de Morée, 1er cahier
  110. Diogène D'apollonie , de la nature (p.347).
  111. De physicâ (de la médecine), édition Harles, sur parchemin non paginé. p. 384.
  112. Macrobe, in Somnium Scipionis (p.393, il citerait les sept organes des sens).
  113. Etienne, Theologoumena arithmetice
  114. Gorter, Medica Hippocratis, (p. 886).
  115. Berends, Lectiones in Hippocratis Aphorismos.
  116. Houdart, Etudes historiques et critiques sur la vie et la doctrine d'Hippocrate, Paris,
  117. Burdach, Traité de physiologie, considéré comme science d'observation, tra. de l'allemand par A. J. L. Jourdan, Paris, 1837-1839, 8 volumes in 8°.

    Poème
    Empédocle, Discours médical,


     

 Bibliographie d'Hippocrate du Corpus hippocraticus ou Hexacontabiblos, ensemble disparate de divers auteurs dont Hippocrate qui s'exprimait alors en dialecte ionien Information ouverte dans une nouvelle page.

Dans le tome I contenant les notes philologiques de Littré, il décrit chacun de ces ouvrages au chapitre XII, page 292.

 

 

Je prends le parti de vous restituer l'Introduction ainsi que le Chapitre 1er non pas parce qu'ils traitent de massage mais seulement parce qu'ils donnent une très bonne vision de l'époque d'Hippocrate. La pagination est également celle de l'original mais j'ai ajouté dans le texte entre parenthèses, le numéro des pages du fac simile de Pierre Theil afin que vous puissiez les visualiser et/ou y accéder et vice-et-versa.

Introduction (p.1)/39 fac simile

Les livres médicaux qui sont arrivés jusqu'à notre temps sous le nom d'Hippocrate appartiennent-ils tous véritablement à ce médecin ? Dans le cas de la négative, quel est l'auteur, ou quels sont les auteurs dont les productions pseudonymes ont été conservées dans la collection hippocratique ? A quelle marque peut-on distinguer les écrits qui sont réellement l'œuvre d'Hippocrate, de ceux qui ne sont pas de lui ? Quelle classification doit-on introduire dans cette masse de livres, si on parvient à établir qu'ils dérivent de sources différentes ? Comment s'est-il fait que des écrits aient reçu faussement le nom d'Hippocrate, et aient été publiés sous ce titre ? A quelle époque peut-on faire remonter la publication de cette célèbre collection ? A-t-elle vu le jour du vivant d'Hippocrate lui-même, ou n'a-t-elle été livrée à la publicité, dans sa forme actuelle, qu'un assez long temps après sa

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mort ? Quel est, déduction faite des livres qui ne sont pas de lui, le véritable système de ce médecin ? De quelle manière son système se rattache-t-il aux doctrines plus anciennes, et quels fruits immédiats a-t-il portés? Enfin, que sait-on de positif sur la biographie d'Hippocrate lui-même, au milieu de toutes les fables dont sa vie a été le texte ? Et quelles notions certaines pouvons-nous nous faire de sa méthode, de sa manière de voir et de son caractère médical ?

Ce sont là les questions (et chacune d'elles en renferme plusieurs autres) que je me propose de traiter dans le long travail auquel je donne le titre d'Introduction, et que je soumets ici au jugement du lecteur Plus j'ai avancé dans la traduction de la collection hippocratique, plus j'ai compris la nécessité de discuter soigneusement toutes p.40 ces questions. Elles sont préliminaires, il est vrai ; mais elles n'en sont pas moins essentielles ; et, au milieu des difficultés de l'édition nouvelle que j'ai entreprise, je ne me suis senti quelque sûreté, que du moment où j'ai eu approfondi les problèmes de critique littéraire et médicale que je viens d'énumérer.

 

Page 3/41 fac simile

Chapitre I, page 3/26
Coup d'oeil sur la médecine avant le temps d'Hippocrate,

Lorsqu'on recherche l'histoire de la médecine et les commencements de la science, le premier corps de doctrine que l'on rencontre, est la collection d'écrits connue sous le nom d'œuvres d'Hippocrate. La science remonte directement à cette origine et s'y arrête. Ce n'est pas qu'elle n'eût été cultivée antérieurement, et qu'elle n'eût donné lieu à des productions même nombreuses ; mais tout ce qui avait été fait avant le médecin de Cos a péri. Il ne nous en reste que des fragments épars et sans coordination ; seuls, les ouvrages hippocratiques ont échappé à la destruction ; et, par une circonstance assez singulière, il existe une grande lacune après eux, comme il en existait une avant eux ; les travaux des médecins, d'Hippocrate à l'établissement de l'école d'Alexandrie, ceux de cette école même ont péri complètement, à part des citations et des passages conservés dans des écrivains

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postérieurs ; de telle sorte que les écrits hippocratiques demeurent isolés au milieu des débris de l'antique littérature médicale. Cet isolement les agrandit encore et leur donne un lustre et un intérêt particuliers ; ils en ressortent davantage aux yeux du spectateur qui contemple les ruines de l'intelligence ; comparables aux édifices qui restent seuls debout au milieu des cités anéanties, et qui paraissent d'autant plus grands et plus majestueux que les rues et les places qui les entouraient ont disparu.

Quand même les œuvres d'Hippocrate n'auraient pas d'autre avantage que d'occuper la première place dans l'ordre chronologique de la médecine, ils exciteraient la curiosité de l'homme qui veut s'instruire dans l'ancienne science des peuples. Mais bien d'autres (p.42) mérites appellent notre attention. Ils ont été placés trop près de l'origine des choses, pour ne pas avoir un type qui n'a plus dû se reproduire dans le cours du temps ; ils ont exercé une trop grande influence sur les destinées de la médecine pour ne pas receler des sources de savoir qui ne sont pas encore épuisées ; ils ont été trop étudiés pour ne pas mériter d'être étudiés encore. Moins que jamais, il est permis à la médecine d'oublier son passé ; de s'enfermer exclusivement dans le domaine de l'observation contemporaine ; de sacrifier au présent les expériences qui ont été faites, les enseignements qui ont été donnés, les pensées générales qui ont été disséminées dans les œuvres des génies éminents ; de laisser dans l'obscurité tant de faits pathologiques qui, produits une fois, ne doivent plus peut-être se reproduire ; de négliger tant de points de vue que le cours des choses toujours divers a présentés ; enfin, de renoncera l'intelligence de la loi qui a présidé au développement intérieur d'une science aussi ancienne et aussi vaste.

L'existence isolée de la collection hippocratique au com-

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mencement même de l'histoire de la médecine, a fait croire que cette science ne datait réellement que de l'époque et des travaux d'Hippocrate. C'est une erreur : cette collection a été précédée d'une longue période d'efforts et de recherches qui n'ont point été stériles, et elle a recueilli des héritages dont il n'est pas impossible de trouver la trace. Il importe donc de montrer qu'Hippocrate, son école et leurs livres sont venus dans les temps d'activité scientifique, et qu'il y avait eu avant eux d'autres écoles et d'autres livres.

Les sources de la médecine grecque dans l'âge qui a été immédiatement antérieur au célèbre médecin, sont au nombre de trois. La première est dans les collèges des prêtres-médecins qui desservaient les temples d'Esculape, et que l'on désignait sous le nom d'Asclépiades ; la seconde, dans les philosophes ou physiologistes qui s'occupaient de l'étude de la nature, et qui avaient fait entrer dans le cadre de leurs recherches l'organisation des corps et l'origine des maladies ; la troisième est dans les gymnases ou les chefs de ces établissements avaient donné une grande attention aux effets, sur la santé, des exercices et des aliments. Il faut examiner successivement ces trois éléments du développement médical dans l'ancienne Grèce.

La médecine égyptienne était exercée par des prêtres ; elle appartenait à une certaine fraction de la classe sacerdotale. Il en fut de même dans l'organisation primitive de la Grèce, qui reçut de ses premiers instituteurs, les Égyptiens, un établissement social longtemps (p.43) marqué du sceau de sa première origine ; et là, comme sur les bords du Nil, les prêtres se chargèrent du soin de la santé des hommes. Des deux côtés l'art s'enferma dans les temples, se communiqua aux initiés, fut caché au vulgaire, et se lia par sa position même à une série d'idées et de pratiques plus ou moins superstitieuses.

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Le dieu de la médecine était Esculape, venu, comme tous les dieux de l'Olympe grec, des régions de l'Orient. La mythologie le faisait fils du Soleil. Cette généalogie, sans doute, n'est pas moins symbolique que la personne même du dieu, et Pausanias 1 raconte qu'un Sidonien, qu'il rencontra dans le temple d'Esculape à Aegium, lui dit que ce dieu est la personnification de l'air nécessaire à l'entretien de la santé de tous les êtres, et qu'Apollon, qui représente de son côté le soleil, est dit, avec raison, le père d'Esculape, puisque son cours détermine les différentes saisons et communique à l'atmosphère sa salubrité. Le culte d'Esculape remonte dans la Grèce à une haute antiquité ; ses fils Podalire et Machaon sont comptée, par Homère, parmi les héros qui assiégèrent la ville de Troie ; et c'est à ces deux personnages qu'on attribuait l'introduction du culte d'Esculape dans la Grèce. Les mythologues prétendent que Machaon le porta dans le Péloponnèse, et Podalire dans l'Asie-Mineure. Le plus ancien temple passait pour être celui de Titane près de Sicyone et Xénophon 2  rapporte que, selon un antique usage, des médecins suivaient l'armée lacédémonienne en campagne, et se tenaient auprès du roi sur le champ de bataille. Ces médecins ne pouvaient être que des serviteurs d'un des temples d'Esculape 3 que possédait Lacédémone .

Dès la plus haute antiquité, il se fonda dans la Grèce un grand nombre de ces Asclépions 4 qui s'ouvrirent pour le service du dieu et le service des malades, et qui disséminèrent, avec son culte, la pratique de l'art. Ces temples étaient en

1 Liv. VII, Achaïe chap. 22 t. 4, p. 192, Ed. de Clavier.

2 De republ. Laced. cap. 13

3 Comme les appelle Pausanias

4 Temple d'Esculape
 

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même temps des écoles où l'on s'instruisait dans la science médicale, et les plus connus à cet égard, dans les temps qui précédèrent immédiatement Hippocrate, furent ceux de Cyrène Etablissement, de Rhodes Etablissement, de Cnide Etablissement et de Cos Etablissement. Les écoles de Rhodes et de Cyrène s'éclipsèrent de bonne heure , et il ne reste aucun monument médical que l'on puisse y rapporter. Mais celles de Cos et de Cnide acquirent beaucoup d'illustration, et elles ont joué un grand rôle dans la médecine.

L'école de Cnide doit être nommée d'abord ; car c'est d'elle qu'est sorti le premier livre que nous puissions attribuer avec quelque sûreté aux Asclépiades ; et l'un des plus importants écrits d'Hippocrate est dirigé contre ce livre, intitulé : Sentences
cnidiennes
.  (p.44)

Le plus ancien des Asclépiades cnidiens que l'on connaisse est Euryphon, contemporain d'Hippocrate, mais plus âgé que lui. Regardé comme l'auteur des Sentences cnidiennes, il est cité par Platon le Comique ; ce poète, introduisant Cinésias au sortir d'une pleurésie, le représente maigre comme un squelette ; la poitrine pleine de pus, les jambes comme un roseau, et tout le corps chargé des eschares qu'Euryphon lui avait faites en le brûlant. Cette mention d'Euryphon par un poète contemporain, est la preuve qu'il jouissait alors d'une réputation populaire. Il est encore cité par Rufus Lien diffus ou qui reste à établir avec le massage, par Coelius Aurélianus Concerné(e) par le massage et par Galien, Concerné(e) par le massage qui dit même qu'on lui attribuait quelques-

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uns des traités compris dans la collection hippocratique.

Dès le temps d'Hippocrate il y avait eu deux éditions des Sentences cnidiennes ; ce qui prouve les méditations de l'auteur et le progrès du travail. Le fond du livre avait été conservé, mais il y avait eu des retranchements, des additions et des changements. « Les médecins cnidiens avaient publié, dit Galien, de secondes Sentences cnidiennes, et c'est de ce livre qu'Hippocrate dit qu'il avait un caractère plus médical. » Cet écrit, actuellement perdu, a subsisté longtemps, et Galien l'avait encore sous les yeux. Les Cnidiens disaient les maladies en un très-grand nombre d'espèces ; ainsi ils admettaient sept maladies de la bile, douze maladies de la vessie, quatre maladies des reins, de plus quatre stranguries, trois tétanos, quatre ictères, trois phtisies ; car ils considéraient les différences des corps, différences variables suivant une foule de circonstances, et ils laissaient de côté la ressemblance des diathèses observée par Hippocrate.

L'école de Cos n'était pas, à cette, époque, élevée au-dessus de sa rivale ; car elle n'avait point encore produit Hippocrate. A part les aïeux de ce médecin que l'on dit avoir pratiqué la médecine dans l'Ile, on ne rencontre mentionné que le nom d'un médecin de Cos ; il s'appelait Apollonidès. Cet Apollonidès se trouvait à la cour du roi de Perse, Artaxerxés Ier. Mégabyze , un des grands seigneurs de cette cour, ayant été grièvement blessé dans un combat, fut sauvé à force de soins par ce médecin. Apollonidès eut une fin tra-

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gique ; il lia une intrigue amoureuse avec une princesse persane, sous prétexte de la guérir ; celle-ci, sur le point de mourir, révéla tout à Amistris, sa mère, et mère d'Artaxerxés, laquelle, après avoir tourmenté Apollonidès pendant deux mois, le fit enterrer vivant le jour où sa fille expira.

Autant donc que nous en pouvons juger, l'école de Cos entra plus tard que l'école de Cnide dans la carrière des publications. Les malades qui venaient se faire traiter dans les temples avaient l'habitude (p.45) d'y laisser quelques mots qui exprimaient leur reconnaissance envers le dieu, et qui caractérisaient la maladie dont ils avaient été délivrés. « Le temple d'Épidaure, dit Strabon, Concerné(e) par le massage est toujours plein de malades et de tableaux qui y sont suspendus, et dans lesquels le traitement est consigné. Il en est de même à Cos et à Tricca. » Les prêtres recueillaient ces notes ; du moins nous pouvons le croire pour ceux de Cos ; car les Prénotions Coaques de la collection hippocratique ne sont sans doute qu'un recueil de pareilles notes.

On y voit que l'école de Cos attachait une importance particulière à reconnaître les caractères communs des maladies ; c'est-à-dire les symptômes qui annoncent les efforts de la nature, et à distinguer les crises (le mot lui appartient peut-être) et les jours critiques. Telle était la direction où l'école de Cos était placée au moment où Hippocrate y commence son noviciat médical.

Le malade qui venait chercher du soulagement dans les Asclépions était d'abord soumis à quelques préliminaires qui, sous un appareil religieux, l'obligeaient à des jeûnes prolongés, à des purifications, à des ablutions et à des onctions de toutes sortes. Ainsi préparé, il entrait dans le temple,

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et il y passait la nuit ; c'est ce qu'on appelait l'incubation. Aristophane, dans sa comédie de Plutus, en fait une description très plaisante. Mais pour les malades c'était quelque chose de sérieux. Pendant la nuit le dieu leur apparaissait et leur prescrivait les remèdes nécessaires. Le lendemain le malade racontait sa vision , et était soumis en conséquence au traitement ordonné. Les Asclèpions étaient généralement placés dans une contrée saine, dans un site riant; un bois sacré les entourait toujours, de sorte que toutes les conditions de salubrité et d'agrément s'y rencontraient. Ces bois, du moins pour l'île de Cos, étaient formés d'arbres de haute futaie ; car Turullius, lieutenant d'Antoine , coupa celui de Cos pour en construire une flotte 1.

Les prêtres médecins allaient-ils exercer leur ministère en dehors des temples ? Schulze admet la négative ; mais cet excellent historien de la médecine me paraît n'avoir pas donné autant d'attention qu'il en donne ordinairement aux faits consignés dans les livres : l'exemple d'Hippocrate est décisif dans cette question ; il appartenait, dans le sacerdoce médical, à une famille illustre qui se disait descendue d'Esculape ; nul n'était donc plus que lui lié par tous les usages, par toutes les règles qui dirigeaient la pratique de l'art parmi les prêtres-médecins. Néanmoins il parcourut comme médecin périodeute ou ambulant différentes parties de la Grèce, et il y exerça la médecine ; il ne peut (p.46) donc y avoir aucun doute sur ce point : les prêtres des Asclépions, qui traitaient les malades dans leurs temples, allaient aussi les traiter au dehors. Ils ne faisaient, au reste, que ce que faisaient de leur côté

1 Præfectus M. Antonii, Turullius, cum apud Coos everso Aesculapii luco classem fecisset, eodem postea loco a militibus Caesaris est interfectus. Lact., de Orig. err. lib.2.

 

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les prêtres-médecins de l'Egypte. Hérodote nous montre ces médecins égyptiens établis à la cour du roi de Perse, Darius (1er) , fils d'Hystaspe . Il y avait des asclépiades à Rhodes Etablissement, à Cnide Etablissement à Cos Etablissement ; il y en avait à Athènes ; au milieu de leur temple se trouvait une source thermale. Platon parle souvent des asclépiades athéniens, et il le fait en termes qui prouvent qu'ils s'étaient acquis une réputation d'élégance et de bon goût dans la ville de Minerve . En un mot, il y avait des asclépiades partout où un temple d'Esculape avait été fondé. Que faut-il entendre par cette dénomination ? Formaient-ils une famille réelle, ou simplement une corporation qui se recrutait par voie d'initiation ? Il est certain que quelques-uns d'entr'eux ; en se donnant ce nom, prétendaient indiquer leur généalogie, et ils se disaient descendants d'Esculape par Podalire ou Machaon . Galien Concerné(e) par le massage nous apprend que Ctésias Concerné(e) par le massage, asclépiade de Cnide, était parent d'Hippocrate, et il nous dit ailleurs que, la branche des asclépiades de Rhodes s'étant éteinte, l'école de cette île tomba avec eux. Ces remarques pourraient faire croire à l'existence d'une famille réelle, mais dans le fond il n'en est rien. Il se peut que parmi les prêtres qui desservaient les Asclépions quelques-uns se transmissent en effet de père en fils la science médicale, et formant ainsi dans le sein de la corporation une vraie famille, prétendissent reporter leur origine aux temps mythologiques. La famille d'Hippocrate était sans doute dans ce cas ; mais c'était une prétention particulière des Nébrides (nom qu'on lui donnait aussi en raison d'un de ses aïeux). Le reste des asclé-

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piades avait été recruté par voie d'association et d'initiation ; on en a une preuve manifeste dans le Protagoras de Platon1. Socrate demande à un des interlocuteurs de ce dialogue ce qu'il se proposerait s'il allait étudier la médecine sous Hippocrate de Cos ; l'autre répond que ce serait pour se faire médecin. On devenait donc médecin dans les écoles des asclépiades, sans tenir à aucune famille sacerdotale, bailleurs, comment aurait-il pu se faire que le nombre très-considérable d'Asclépions répandus dans tous les pays de langue grecque fussent desservis par les membres d'une seule famille ?

Les asclépiades formaient donc une corporation qui, dans un temps reculé, avait eu le privilège exclusif de la pratique médicale, mais qui, vers le temps d'Hippocrate, commençait à le partager avec une foule d'autres concurrents ; il est probable que pendant le long (p.47) espace de temps où ils existèrent seuls, ils en avaient été fort jaloux. Isidore2 dit « Esculape ayant été tué d'un coup de foudre, on rapporte que la médecine fut interdite, l'enseignement en cessa avec son auteur, et elle resta cachée pendant près de 800 ans, jusqu'au temps d'Artaxerxés , roi des Perses. Alors elle fut remise en lumière par Hippocrate descendu d'Esculape, et né dans l'île de Cos. » Schulze3 donne une explication ingénieuse du récit mythologique où l'on représente Esculape foudroyé pour avoir enseigné la médecine aux hommes ; et il pense que les prêtres qui desservaient ces temples exprimaient par ce symbole l'obligation de renfermer la science dans l'enceinte sacrée, et de ne pas la jeter dans les mains profanes du vulgaire.

1 T. 2, p. 139, Ed. Tauchn.

2 De origin., IV, cap.3.

3 Historia medinæ, p. 252

 

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Ainsi, dans le siècle qui a précédé immédiatement Hippocrate, on peut se faire une idée de l'activité médicale qui régnait dans les Asclépions et parmi les asclépiades : traitement des malades dans les temples et hors des temples ; relation, sur des tablettes, des principaux accidents et des moyens de traitement ; recueil de ces notes ; publication de livres (Sentences
cnidiennes
) ; et déjà traces d'un double système, l'un qui consistait à noter tous les symptômes, et à en faire presque autant de maladies distinctes ; l'autre qui recherchait ce que les symptômes avaient de commun comme indices de l'état des forces et du cours de la maladie. Mais le temps approchait où rien ne devait empêcher la médecine de sortir du fond des temples, et de prendre un développement plus vaste au milieu d'une société qui, de tous côtés, se précipitait vers la science. En dehors du sacerdoce médical il s'opérait le plus notable des changements, et une science, créée par d'autres mains que les siennes, l'entourait de toutes parts et le débordait. Il s'agit des premiers philosophes grecs et de leurs travaux.

C'est là, en effet, la seconde source de la médecine grecque au temps d'Hippocrate, et immédiatement avant lui. Ces anciens philosophes avaient pris la nature pour objet de leurs études ; et presque tous avaient composé des livres sous ce titre ; tels sont Mélissus , Parménide , Empédocle , Alcméon , Gorgias et bien d'autres. Ces livres ont péri ; il n'en reste
 1 Gal. t. 1, p. 56. Ed. Basil. Tous ces écrits sont antérieurs à Hippocrate ; quelques-uns, par exemple, ceux de Mélissus , de Gorgias et de Prodicus , étaient en prose. Je consigne ici cette remarque pour réfuter Sprengel , qui, dans son Apologie d'Hippocrate, dit que ce méd-

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que de courts fragments ; néanmoins on peut apprécier les questions qui ont clé traitées et les recherches qui out été entreprises. Les philosophes de cette époque faisaient entrer dans le cercle de leurs spéculations l'organisation des animaux et les maladies qui affligent l'espèce humaine. C'est seulement de leurs travaux dans ce genre qu'il peut être ici question.

La plus importante des écoles philosophiques pour la médecine est celle de la Grande-Grèce. Alcméon , de Crotone, s'était livré à la dissection des animaux. Suivant lui, ce n'est pas le blanc de l'œuf, c'est le jaune qui nourrit le poulet ; ceux qui ont pensé le contraire se sont laissé induire en erreur 1. Il admet que la santé est maintenue par l'équilibre des qualités, telles que le chaud, l'humide, le sec, le froid, l'amer, le doux ; et la domination d'une de ces qualités engendre la maladie 2. Sprengel 3 pense que cette théorie ne peut appartenir à Alcméon, attendu que la considération des qualités élémentaires est d'une philosophie postérieure. Or il est certain que plusieurs des philosophes antérieurs à Hippocrate, ou ses contemporains, ont admis ces qualités.

 

decin, élève seulement de la nature, n'avait rien pu apprendre dans une littérature beaucoup trop pauvre. Sprengel se sert de cet argument, qui, comme on voit, (p.48) n'a point de base, pour discuter l'authenticité de quelques écrits hippocratiques. Avant de donner une date récente aux propositions philosophico-médicales que la collection hippocratique renferme, il faut étudier attentivement les fragments des monuments antérieurs.

 1 Aristote, De la générat, des anim., liv. m, chap. 2.

2 Plutarch. Phys. philos, décret, lib. V. cha. 30. Stobée Information ouverte dans une nouvelle page, discours 99, p. 542.

3 Histoire de la médecine, t. 1, p. 250.

 

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Suivant Philolaus Information ouverte dans une nouvelle page, pythagoricien qui a composé un Traité sur la nature, il est quatre organes principaux : le cerveau, le cœur, l'ombilic et les parties génitales. A la tête appartient l'intelligence, au cœur l'âme sensible, à l'ombilic l'enracinement et la germination, aux parties génitales l'émission de la semence et la génération. Le cerveau est le principe de l'homme, le cœur celui de l'animal, le nombril celui du végétal, les parties génitales celui de toutes choses. Cette opinion est remarquable parce qu'elle admet certains degrés dans la vie des êtres : d'abord l'existence commune à tous, et qui consiste dans la procréation ; ensuite l'existence des plantes ; puis celle des animaux qui se distinguent par une âme sensible ; enfin la vie de l'homme caractérisée par la raison. Tous ces degrés de l'existence vivante sont tellement ordonnés, que le plus élevé contient tout ce qui constitue les degrés inférieurs. Il serait facile de voir dans ce fragment de Philolaus un germe de la grande idée des anatomistes modernes qui cherchent à démontrer l'uniformité d'un plan dans le règne animal. (p.49)

A l'école philosophique des Pythagoriciens se rattache l'école médicale de Crotone en Italie. On ne voit nulle part qu'il y ait eu dans cette ville un Asclépion, ni par conséquent des asclépiades. Hérodote , qui, exilé dans la Grande Grèce, composa son histoire à Thurium, dans le voisinage de Crotone, nous apprend que, de son temps, l'école médicale de cette ville était la plus célèbre. Il place au second rang celle de Cyrène, en Afrique, de laquelle nous ne savons rien autre chose, et qui n'a rien produit ou dont il n'est rien resté. A cette époque la réputation des écoles de Cos et de Cnide n'avait pas attiré l'attention de l'historien, et Hérodote n'en dit

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pas un mot. Les Pythagoriciens avaient eu pendant longtemps leur principal siège à Crotone ; ils s'étaient livrés avec beaucoup de succès à l'étude de la nature, et ils sont probablement les premiers qui aient cultivé l'anatomie en disséquant les animaux ; il n'est pas étonnant qu'il se soit formé parmi eux, et sous l'influence de leurs doctrines, une école médicale qui a jeté un vif éclat. Celle de Crotone est donc tout à fait en-dehors de la médecine sacerdotale des Asclépions, et elle eut à ce titre une grande influence sur le développement de la science. A un autre titre encore elle mérite d'être notée ici : c'est que ses doctrines ont été une source où Hippocrate a puisé abondamment, et que, par lui, elles ont exercé un grand empire dans le monde médical. C'est ce que je ferai voir quand j'aurai montré ce qui, dans la collection hippocratique, appartient réellement à Hippocrate. De l'école de Crotone était sorti le médecin Démocède , qui, pris par les Perses à Samos, guérit Darius d'une entorse dangereuse, et se concilia la faveur de ce prince, inutilement traité par les médecins égyptiens.

Galien 1, qui donne le nom d'école d'Italie à celle qui s'était formée à Crotone et parmi les Pythagoriciens, y comprend les travaux qui sortirent de la Sicile et d'Agrigente.

Empédocle , qui était de cette ville, naquit l'an 504 avant J.-C. Il a joui parmi ses contemporains d'une grande réputation. Il avait écrit un poème sur la nature, dont il reste un assez grand nombre de fragments, et qui contenait des explications physiologiques sur la formation des animaux. Un autre poème, intitulé : Discours médical, avait été composé par lui. Malheureusement ses écrits n'existent plus. Il se livra aussi à l'étude de l'anatomie ; il décou-

 1 T. IV, p. 35, Basil.

 

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vrit le labyrinthe 1 de l'oreille qu'il regarde comme l'organe essentiel de l'audition. Il attribuait la différence des sexes à la prédominance du froid ou du chaud dans les parents ; la ressemblance des enfants avec l'un ou avec l'autre, à la plus grande quantité de fluide séminal que fournissait (p.50) le père ou la mère. Suivant lui, la diminution de chaleur produisait le sommeil, l'extinction causait la mort. Il faut remarquer qu'Empédocle connaît déjà les qualités élémentaires, le doux, l'amer, l'acide, le chaud, et qu'il les fait intervenir dans sa physique. Il est cité dans le Traité de l'ancienne médecine. Cette citation manque dans toutes les éditions. Je l'ai restituée, en comblant une lacune de plusieurs lignes, à l'aide d'un manuscrit non consulté.

Au ombre des contemporains d'Empédocle est un médecin nommé Acron, duquel on raconte qu'il chassa une peste d'Athènes, en faisant allumer de grands feux dans cette ville. La même fable a été répétée pour Hippocrate. Les livres d'Acron se sont perdus de très bonne heure. Il paraît qu'il s'était tenu plus que les autres à l'observation pure et simple des phénomènes. C'était peut-être ce qui l'avait mis peu en renom auprès des philosophes, qui aimaient tant à donner et à recevoir des explications. La secte empirique, née longtemps après Hippocrate, a voulu se rattacher à Acron. Suivant Suidas , il avait composé en dialecte dorien un livre sur la nourriture salubre.

Une philosophie, dont Anaximène de Milet est l'auteur, place la cause de toutes choses dans l'air. Cette opinion a

   1 Plut. de plac. philos, liv. 4, chap. 16.


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été soutenue par Diogène, né à Apollonie en Crète. On le dit contemporain d'Anaxagore, par conséquent un peu antérieur à Hippocrate. Cette considération est importante ; car elle détruit des préjugés sur l'état des connaissances anatomiques, au temps d'Hippocrate : Diogène avait cultivé l'anatomie, et Aristote nous a conservé un long fragment de son Traité de la
nature
, dans lequel on trouve une description de l'origine et de la distribution des veines. Diogène commence sa description en les suivant par le ventre jusqu'à la colonne vertébrale, et il dit positivement que deux des plus grosses appartiennent au cœur. De là il les conduit par le col jusque dans la tête. Il connaissait en outre les ventricules du cœur ; il plaçait dans le ventricule gauche le principe directeur de l'âme ; l'on peut admettre (je le montrerai dans le chapitre ix) que Plutarque a rapporté textuellement ses paroles : il avait donc une certaine notion des artères ; car il appelle ce ventricule artériaque. Un point non moins important des doctrines de Diogène pour l'histoire de la médecine à cette époque, c'est l'influence qu'il attribue à l'air dans sa théorie sur les êtres animés. Suivant lui, c'est l'air qui est la cause de l'intelligence chez l'homme, en se répandant dans le sang par les veines de tout le corps ; suivant lui encore, il est néces-

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saire à l'existence de tous les animaux, et les poissons (p.51) même le respirent avec l'eau ; idée fort juste, et qu'Aristote combat à tort. Toutes ces opinions sur l'air se retrouvent dans le livre hippocratique qui porte le titre des Airs 1.

Anaxagore de Clazomène, qui fut le maître de Périclès , est un philosophe dont les doctrines ont laissé des traces dans la collection hippocratique ; il supposait que le fœtus mâle est toujours du côté droit de la matrice, et le fœtus femelle du côté gauche. Cette opinion a été admise par Hippocrate Concerné(e) par le massage dans les Aphorismes. Anaxagore plaçait la cause des maladies aiguës dans la bile. Voici ce qu'en dit Aristote Concerné(e) par le massage2 : « Anaxagore se trompe en supposant que la bile est la cause des maladies aiguës, et qu'elle se jette, lorsqu'elle est en excès, sur le poumon, les veines et les plèvres. » On voit que la théorie de la bile dans les maladies est antérieure à Hippocrate ; on distinguait même déjà la bile noire de la bile jaune. Il est aisé de prouver par le langage vulgaire combien ces idées étaient répandues, et qu'elles tenaient à une bien vieille médecine. Ainsi le poète Euripide dit : Est-ce que le froid de la bile lui tourmente la poitrine3 ? La bile noire et la folie qui s'y rattachent sont dans Aristophane4. Ces mots étaient donc familiers à l'oreille des auditeurs, et ils appartenaient à des théories tombées dans le domaine public. Il ne faut pas s'étonner que toutes ces théories et tous les termes qui en dépendent se trouvent dans la collection hippocratique.

Démocrite fut le plus savant des Grecs avant Aristote, et

 1 terme en grec

2 Des partie des animaux, liv. IV. chap. 2.

3 terme en grec ; Excerpt. vet. trag. et com. p. 431, Ed. Hugo Grotius.

4 terme en grec ; Aristoph. Plut. v. 12.

 

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universel comme lui. Il avait, ainsi que l'on voit par le catalogue de ses ouvrages, porté son attention sur les points les plus importants. L'anatomie, la physiologie, la diététique, les épidémies, la fièvre, peut-être la rage et les maladies convulsives, tout cela avait été traité par lui. Si nous possédions ses livres, nous nous ferions une idée très exacte de ce que fut la médecine du temps et en dehors d'Hippocrate. Quelques termes médicaux qu'il employait sont venus jusqu'à nous. Le nom d'ulcère phagédénique se trouvait dans ses écrits. Il a reconnu très vaguement, comme Hippocrate, les pulsations des artères ; il les appelait battements des veines. Il avait beaucoup écrit ; et Cicéron Concerné(e) par le massage, le comparant à Héraclite , dit : Héraclite fut très obscur, mais Démocrite ne l'est nullement. Il y en a qui trouvaient à son style quelque chose d'élevé et de poétique comme à celui de Platon ; Sextus Empiricus le compare à la voix de Jupiter ; Aristote donne les plus grands éloges à sa profonde science. Il avait employé des mots qui lui étaient propres, et qui trouvèrent des interprètes dans Hegesianax 1 et Callimachus2. (p.52) Il avait composé différents ouvrages sur la physiologie et la médecine. En voici la liste :

De la nature de l'homme ou de la chair, 2 livres ;

Des humeurs ;

Des pestes ou des maux pestilentiels, 3 livres. La perte de cet ouvrage est très regrettable ; car les anciens ne nous ont laissé que bien peu de choses sur ce sujet, pour lequel nous devons plus aux historiens qu'aux médecins. Démocrite attribuait ces grandes épidémies à une cause singulière, la destruction des corps célestes et la chute des ato-

 1 Hégésianax, l'un des dix cyniques mentionnés dans la seconde partie du Prooemiun perdu de Stobée Information ouverte dans une nouvelle page selon Photius.

 2 était un poète grec, né à Cyrène vers 305 av. J.-C. et mort vers 240 av. J.-C. à Alexandrie.

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mes qui les composaient, et qui étaient ennemis de la nature humaine. Cette hypothèse n'a rien de fondé en soi ; mais elle prouve que Démocrite avait conçu dans toute leur importance les grands phénomènes morbides auxquels il avait consacré un ouvrage. On sait que beaucoup de modernes les ont attribués à des mouvements intestins du globe terrestre.

Des causes touchant les animaux, 8 livres. Démocrite, dit Ammien Marcellin , 27, 4, a examiné avec les anatomistes les entrailles des animaux ouverts, pour enseigner de quelle manière la postérité pourrait remédier aux douleurs internes.

Le pronostic ;

De la diète, ou le livre diététique, ou la sentence médicale ;

Sur la fièvre et sur ceux qui toussent par cause de maladie ;

8° Un livre sur l'Eléphantiasis, et un autre sur les maladies convulsives. Ces ouvrages lui sont attribués par Coelius Aurelianus Concerné(e) par le massage.

La revue rapide que je viens de faire du peu que nous savons sur les travaux médicaux, des anciens philosophes, montre qu'ils se sont occupés de la dissection des animaux, de la recherche des causes des maladies, et qu'ils ont essayé d'importer, dans cette étude, des doctrines correspondantes à celles qu'ils admettaient dans leurs philosophies. Ils ont plus cultivé le côté général que le côté particulier de la médecine. Mais c'est cette invasion même de la philosophie dans tous les arts qui forma le premier fonds de l'esprit scientifique parmi les Grecs ; et puis, il est aisé de voir que les philosophes ne s'étaient pas bornés à de pures théories, et qu'ils avaient ports, aussi loin qu'il était possible alors, le soin de l'observation directe et de la recherche des faits. Leurs écrits

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avaient déjà popularisé une foule de notions médicales ; et l'on pourrait montrer, le livre d'Hérodote à la main, historien et tout-à-fait étranger à l'art de la médecine, que la nomenclature des maladies existait avants Hippocrate et ses disciples,que lui (p.53) et eux n'y ont rien innové, et qu'ils se sont servis d'une langue faite par d'autres que par eux.

Le troisième élément de la médecine grecque à cette époque est dans les gymnases et dans les travaux de ceux qui dirigeaient ces établissements. Les Égyptiens avaient défendu la gymnastique de la palestre ; ils pensaient que des exercices quotidiens de ce genre procuraient aux jeunes gens, non pas la santé, mais une force peu durable et qui les laissait très exposés aux maladies1. Les Grecs, au contraire, se livrèrent avec passion à la gymnastique. Des établissements étaient ouverts où l'on enseignait les divers exercices. Les hommes qui y étaient préposés agrandirent insensiblement le cercle de leurs connaissances et de leurs pratiques. Ils s'habituèrent à traiter les fractures et les luxations qui survenaient fréquemment dans les palestres. Iccus de Tarente 1 donna une attention particulière au régime alimentaire ; et cette partie, étudiée avec soin, prit un grand développement. On rechercha quels étaient les aliments qui contribuaient le plus à l'acquisition des forces, on distingua les modifications qu'il fallait apporter dans la nourriture suivant l'âge et la constitution ; on s'habitua à reconnaître les changements qu'amène dans l'apparence extérieure un écart du régime habituel. En un mot, l'état de santé fut l'objet d'une observation-minutieuse qui, on peut le dire, ne contribua pas peu à enrichir la médecine grecque et à lui donner le caractère d'unité et de généralité qui la distingue.

1 Diod. Sicul., lib. 1, p. 73, Ed. Wechel.

1 premier athlète qui ait observé un genre de vie sobre et frugal durant les exercices par lesquels on se préparait à la lutte : il mangeait peu, n'usait que d'aliments simples, et s'était interdit tout commerce avec les femmes.

 

Page 23/53

Ce n'est pas tout : Hérodicus de Selymbria Concerné(e) par le massage (on ne sait si c'est le même que Hérodicus, frère de Gorgias ) appliqua la gymnastique au traitement des maladies. Jusque-là cet art n'avait été cultivé que pour former des militaires ou des athlètes. Hérodicus, qui était lui-même maître de gymnastique et d'une constitution maladive, entreprit de se fortifier par l'application régulière des exercices. Il faisait faire de très longues courses à ses malades ; par exemple, il les faisait aller d'Athènes à Mégare et revenir sans se reposer. C'était surtout au traitement des maladies chroniques qu'il se consacra. Il paraît que les asclépiades ne traitaient guère que les plaies et les maladies aiguës. C'est du moins ce que dit Platon ; et en reprochant à Hérodicus de prolonger la vie des gens valétudinaires et de leur faire ainsi une longue maladie, au lieu de les laisser à la nature qui les délivrerait promptement de leurs maux par la mort 1, il lui adressa un blâme là où nous ne pouvons voir qu'un éloge. Cette application de la gymnastique au traitement des maladies eut une grande influence sur la médecine antique. Beaucoup de malades désertèrent les Asclépions (p.54) et allèrent se faire soigner dans les gymnases ; et les médecins grecs prirent l'habitude d'étudier les effets des exercices, de les admettre dans le cercle de leur thérapeutique, et de les prescrire d'une manière conforme à l'art dans une foule de cas.

Telles sont les trois sources (temples d'Esculape, écoles philosophiques et gymnases) qui alimentèrent la médecine dans le courant du 8e siècle avant J.-C. Dès cette époque, on le voit, il existait une masse considérable de notions et de travaux très divers ; travaux et notions qui concouraient pour fournir à la fois l'étude de la maladie dans les Asclé-

1 De la républiq., liv. III, p. 406, Ed. Henr. Steph.

 

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pions, l'étude de la santé dans les palestres, et l'esprit de généralisation dans les livres des philosophes. Dans ce concours est tout le fond de la médecine telle qu'elle se développa sous Hippocrate, ses contemporains et ses disciples. Cnide note les symptômes, et y attache tant d'importance que de chacun, pour ainsi dire, elle fait une affection à part ; Cos les examine sous le point de vue particulier des indications qu'ils donnent sur le progrès de la maladie, et sur les efforts de la nature ; Crotone et Agrigente dissèquent les animaux. Les philosophes introduisent dans la médecine les systèmes variés qu'ils se sont faits sur l'ensemble des choses. L'eau, l'air, le feu , la terre, servent à expliquer la composition du corps, comme celle du monde. Les qualités élémentaires prennent place à côté des éléments et l'heureux mélange des uns ou des autres constitue la santé. Ces conceptions se lient avec une facilité merveilleuse aux considérations sur l'influence des saisons; et l'étude de la gymnastique, notant l'action, sur le corps humain, de l'alimentation et des exercices, fournit des données positives qui unissent la santé à la maladie. Ainsi venait à maturité un grand système de médecine où toutes les parties se tiennent par une connexion intérieure, où toute la science de la maladie est comprise dans la considération simultanée des influences générales du monde extérieur, des influences particulières du régime, et des lois qui régissent les efforts et les crises de la nature, système qui est dominé lui-même par les idées générales que les philosophes avaient mises dans le domaine commun. J'ai fait d'avance une esquisse de la doctrine d'Hippocrate ; car son mérite dans la science, la raison du haut rang qu'il y occupe, la cause de la puissance qu'il y a exercée, tout cela est dans la force des anciennes doctrines qu'il embrassa, développa, soutint avec talent, employa avec bonheur et transmit pleines

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de vie, de force et de profondeur à la postérité. Une illusion , causée par l'éloignement des temps, a fait souvent regarder Hippocrate comme le fondateur de la médecine ; il n'en a été que le (p.55) continuateur, comme on le voit par ce qui précède, mais un continuateur capable de féconder ce qui existait avant lui. En lisant ses écrits on reconnaît que les doctrines qu'il y expose ne sont point de sa création, et partout on sent qu'il pose le pied sur un terrain ancien et solide.

Cette vieille médecine, plus vieille qu'Hippocrate, n'était donc constituée à la fois par l'empirisme des prêtres-médecins et des gymnastes, et par les doctrines des philosophes qui avaient commencé l'étude de la nature. C'est là ce qui en fit, dans ce temps reculé, la force et l'originalité ; c'est là ce qui, tout en l'attachant à l'expérience et à la réalité, la pénétra de ce souffle scientifique qui porta les Grecs si loin et si haut. Sans doute l'empirisme des Asclépions et la philosophie des sages venaient d'une source commune et sortaient l'un et l'autre de l'antique Orient ; mais ces deux éléments ne s'étaient pas encore rencontrés de la même façon. Sans doute les doctrines primitives des plus anciens philosophes grecs tiraient leur origine des mêmes temples qui avaient donné le modèle de la médecine sacerdotale des asclépiades ; mais en Egypte tout était resté séparé et immobile, en Grèce tout se mêla et devint vivant. Les vieilles doctrines cosmologiques entrèrent dans l'étude empirique des faits et y portèrent le sceau de la recherche scientifique ; les faits à leur tour et l'empirisme entrèrent dans ces doctrines, en déplacèrent incessamment l'horizon, et leur donnèrent peu à peu des assises devenues ainsi inébranlables. L'intervalle où cette métamorphose s'opéra est important non seulement dans l'histoire de la médecine, mais aussi dans l'histoire de l'humanité tout entière ; car, à vrai dire

Page 26
c'est là que le temps antique finit, et que le temps moderne commence ; l'ère de l'antiquité se ferme quand les choses sortent des castes et des temples.

 

Fin du chapitre I.

 

 

Chapitre II,
Pages 27/57 fac simile

RAS

 

Page 44/65
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Chapitre III
Pages 44/65/Fac simile p. ?

Des livres qui portent le nom d'Hippocrate.

——


Page 54 t. 1er résumé de ce qu'est que le Corpus hippocraticus, "... la Collection hippocratique, qui n'est déjà qu'un fragment de la littérature médicale de cette époque, n'est à son tour qu'un fragment de produc-

Page 55 t. 1er. (entrée massage)
tion d'une école (école de Côs) dont quelques  livres seulement nous sont arrivés sous le nom commun d'Hippocrate."

Livres Hippocratiques disparus

« Il est question, dans plusieurs endroits de Collection, de traités qui sont anéantis, et qui le sont depuis bien longtemps ; car ni Galien, ni Érotien, ni les critiques plus reculés de l'école d'Alexandrie, ne les ont jamais vus ou connus.
Tout cela avait péri dans l'intervalle qui sépare Hippocrate de la fondation de la Grande bibliothèque ; les ouvrages dont les titres sont cités dans la Collection, et d'autres sans doute qui ne le sont pas, n'ont eû qu'une existence éphémère, et il leur est arrivé, ce qui est arrivé si souvent aux livres de l'antiquité, d'être détruits avant d'avoir été multipliés par les copies. Pour ces ouvrages hippocratiques, il ne faut pas en accuser l'incendie de la bibliothèque d'Alexandrie ; ils n'existaient déjà plus au moment où cette bibliothèque fut établie.

Le médecin auteur du Livre des articulations annonce plusieurs ouvrages. Il parle d'un Traité sur les frictions TDM Fiche technique; ...» puis p. 56 « Toutes ces promesses ont été sans doute remplies ; ces écrits ont été composés et ont servi à l'enseignement de la médecine dans les écoles de Côs. Mais ils n'en ont pas dépassé l'enceinte, et au moment où le zèle de recueillir des livres se développa, au moment où l'on s'occupa de les manipuler, ceux-là n'existaient plus. »

 

Page 59 t. 1er Ici nous avons le meilleur résumé qui nous soit fait entre les différentes écoles d'Esculape et nous est donné dans cet original de Littré par Galien :
« Jadis il existait entre les écoles de
Côs et de Cnide une lutte à qui l'emporterait par le nombre de découvertes. Car les asclépiades d'Asie étaient divisés en deux branches après l'extinction de branche de Rhodes (Ecole de Rhodes). A cette lutte honorable prenaient part aussi les médecins de l'Italie, Philistion Information ouverte dans une nouvelle page, Empédocle , Pausanias Concerné(e) par le massage et leurs disciples ; de telle sorte que trois écoles ad-
Page 60 t. 1er mirables se disputaient la prééminence dans la médecine. Celle de Côs se trouva avoir les disciples les plus nombreux et les meilleurs ; celle de Cnide la suivit de près ; et l'école d'Italie ne fut pas non plus sans gloire. »

Page 64 t. 1er "...la Collection hippocratique est un chaos ; au milieu apparaissent des parties d'une conservation parfaite, tandis que d'autres ne sont que ruines et fragments."

Chapitre IV
pages 66/79 Fac simile p. ?
Témoignages sur Hippocrate et ses écrits entre l'époque où il a fleuri et celle de l'établissement de l'école d'Alexandrie.

 

Vie d'Hippocrate

 

page 80/132
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 Chapitre V
pages 80/132 Fac simile p. ?
De la transmission Hippocratiques et de la série des commentaires de ces livres dans l'antiquité.

Traité des articulations, (Nous en aurions un fragment d'interprétation par Apollonius de Citium et publié en Grec par Dietz) ; Asclépiade de Bithynie en parle, voir "tome 1, cha. V p. 95/96"
Page 126 il est dit que Palladius à commenté ce traité des Fractures comme le publie en grec Foes dans son édition d'Hippocrate. Voir si ces commentateurs commentent aussi le massage qui s'y trouve énoncé.

Page 119 Traité des fractures (fut commenté par Galien ainsi que le suivant. p.119, t.1er)

page 133/153
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Chapitre VI
pages 133/153 Fac simile pas de restitution.
Des différentes listes des écrits Hippocratiques.

P. 147 Littré ajoute que Palladius précise que ce traité "Traité des fractures" est d'Hippocrate mais qu'il ne sait pas lequel "...qu'il y en eu quatre, l'un fils de Gnosidicus, l'autre fils d'Héraclide, l'autre fils de Dracon, l'autre fils de Thessalus.

Traité des articulations, Bacchius a travaillé sur ce traité selon Galien et Erotien, p. 137. Idem Philinus p. 138. Héraclide de Tarente p. 139.

P. 150 « Dans quelques éditions de l'antiquité, le livre des Fractures et celui des Articulations formaient un seul traité, qui portait le titre commun de traité sur l'Officine du médecin. »

Surveiller aussi Description des veines (cité parfois par Galien et qui était aussi souvent joint à :

Livre des Instruments de rééducations qui aujourd'hui est placé dans Nature des os.
Page 152 Littré écrit « Le Traité du Régime dans les maladies aiguës est appelé par Erotien livre sur la Tisane ; par d'autres, livre contre les Sentences cnidiennes ; par d'autres, livre sur le Régime ou, comme dit Coelius Aurélianus Concerné(e) par le massage, Diœteticus. "suivant qu'on en considérait à la fois les trois livres ou seulement les deux derniers il pouvait aussi s'appeler" livre sur la Nature de l'homme. »

 

Chapitre VII
pages 154/168 Fac simile pas de restitution.
Des éléments de la critique Hippocratique dans l'antiquité et de leur valeur.

 page 169/199
Retour à l'index Chapitre VIII
pages 169/199 Fac simile pas de restitution.
Examens des ouvrages modernes où l'on traite ex professo de l'histoire des livres Hippocratiques.


Page 170, t. 1er., mentionnant Mercuriali Concerné(e) par le massage il dit qu'il "divise en quatre classes les écrits dit d'Hippocrate... P. 171 Dans la première il traite de la Nature de l'homme ; des Airs, des Eaux et des Lieux ; les Aphorismes ; le Pronostic ; les Epidémies ; le traité du Régime dans les maladies aiguës p. 172 jusqu'à la partie qui concerne les bais ; des Plaies de la tête ; des "fractures ; des Articulations..." et il poursuit sa liste mais, les titres mis en gras disposent d'entrées sur le massage.

 

Page 191, nous lisons qu'Archélaus "Attribuait l'association et la production des choses à deux qualités, l'humide et le sec, ou le chaud et le froid [et]...avait soutenu que le froid et le chaud, séparés l'un l'autre, étaient le principe du mouvement." Ainsi, même s'il parle des mouvements des fluides, puisque ceux-ci ne peuvent que rejoindre en bout de chaîne ceux des membres qui de toute façon dépendent des-dites humeurs, on peut en déduire que, si la ligne de déconstruction du massage passe par le séquençage du geste additionné du mouvement, alors nous retrouvons dans la théorie des humeurs de l'antiquité, une partie de l'ADN du massage. Ce système humoral est assez minutieusement abordé (t.1er, 185 à 194).

 

 page 200/241
Retour à l'index Chapitre IX

pages 200/241 Fac simile pas de restitution.
Quelques points de chronologie médicale.

Page 204 : "Tout le morceau d'Aristote est curieux. Ce naturaliste ne paraît pas avoir d'idées précises sur la distinction entre les veines et les ramifications de la trachée-artère. Selon lui, les artères sont peines d'air, les veines de sang ; l'homme a besoin d'esprits, et les esprits d'humeurs ; les artères s'unissent aux veines, et cela est manifeste aux sens. Cette communication visible qui, d'après Aristote, existe entre les artères et les veines, est conforme au passage, cité plus haut, du traité des Articulations. On voit qu'il s'agit là d'une communication mal comprises entre les gros troncs des artères, des veines et des bronches, et non des communications que les modernes ont reconnue entre les extrémités des veines et des artères."

 

Page 205, chez Diogène D'apollonie, le ventricule gauche qualifié d'artériaque et présenté comme "le siège de cet air, source du mouvement et de l'intelligence."

 

Page 224 : "...plaçons-nous avec lui au point le plus élevé de sa biologie : suivant lui, le coeur est le siège du principe de vie, de la sensibilité, de l'essence de l'animal ; car l'animal est caractérisé par la sensibilité, dit Aristote."

 

Page 228 dans le 2e livre des Prorrhétiques du corpus hippocraticus mais probablement d'un autre auteur qu'Hippocrate traitant de la palpation du pouls qui est une forme de massage : "On se trompe moins en tâtant le ventre et les veines qu'en ne les tâtant pas.".
[En effet, la palpation du pouls conduit à un toucher qui se révèle par la pression et s'associe au massage par ses angles positionnels sur la peau. Il le rejoint aussi par l'intention, puisque la recherche du pouls est un geste d'empathie médicale que le massage exploite particulièrement lorsqu'il prend lui-même une dimension thérapeutique. A. Cabello]

 

Page 235/236 nous voyons que les nerfs sont souvent confondus avec les tendons dans l'antiquité. Par contre nous apprenons qu'"Erasistrate distingue deux espèces de nerfs, ceux de la motilité et ceux de la sensibilité." suivit de cette très belle entrée de Galien "...les nerfs qui se distribuent aux téguments de la main et qui leur donnent leur sensibilité, ont des racines particulières, et que celles qui meuvent les muscles sont autres."

 

 

page 242/261
Retour à l'index Chapitre X
page 242/261 Fac simile p. ?
Des rapports qui unissent certains livres de la collection Hippocratique.

RAS 

 Chapitre XI, page 262/291

 Retour à l'index Chapitre XI,

page 262/291 Fac simile p. ?
De la publication de la collection Hippocratique.

 RAS

Chapitre XII, page 29/439

Retour à l'index Chapitre XII, page 292/439 Fac simile p. ?
Des rapports qui unissent certains livres de la collection Hippocratique.

 

Page 327, il parle  du traité : Du régime dans les maladies aiguës (liste de Theil).

Galien le regard comme étant d'Hippocrate, excepté la fin dont il dit ce qui suit : « Dans le livre du Régime, bon nombre de médecins ont soupçonnés, non sans motifs, que ce qui suivait le chapitre des bains n'était pas d'Hippocrate ;... »

Les Oeuvres d'Hippocrate rangées par classe par Emile Littré Chapitre XII de la page 292 à la ? et cite l'avis des critiques les plus autorisés à l'époque.

Littré divise ces ouvrages en 10 classes afin de tenter de classifier l'authenticité de chacun : page 434, il propose un Tableau servant de résumé.
Classe III : Écrits antérieur à Hippocrate.
P. 364 Classe IV : Écrits qui, dépourvus d'une autorité suffisante pour être attribués à Hippocrate, portent le cachet de l'école à laquelle il appartenait.
Classe V : Livres qui ne sont qu'un recueil de notes, d'extraits.
Classe etc...

Œuvres d'Hippocrate :

Retour à l'index Classe I, page 293 : Écrits véritablement d'Hippocrate. (Résumé p. 434).

De l'ancienne médecine (Peri arkaiês iatrikês (Theil le présente t.1er, p. 117. C'est un texte de philosophie médicale, pas un traité), (livre écrit par Hippocrate t.1er, p. XII, p. 293 et p. 320 selon Littré qui l'analyse t. 1er, Ch. XII p. 292), traduction page 557.

Pronostic, (livre écrit par Hippocrate p. 293 et p. 320) mais, tome 2 p. 101, il a été rédigé avec des éléments en provenance des Prénotions de Côs.

Les Aphorismes, (La 8eme section et l'Opuscule des jours critiques ont été retirée et rendus au traité des Semaines (Aphorisme faux) p. 401.) p. XII t.1er, (livre écrit par Hippocrate p. 293 p. 323 selon Littré).

Épidémies, I & III, oeuvre composée de 7 livres (ch. XI, p. 276 voir aussi p. 324). I et III (séparés des 5 autres, parce qu'ils ont un caractère différent et qu'ils sont assez sûrement d'Hippocrate) p. XIII, (livres écrit par Hippocrate p. 293 selon Littré)

  - Le livre II : cité t.1er, p. 364. Collection de propos informe sans lien avec les autres livres. (beaucoup de doute).

 - Le livre IV : Galien ne le croit ni d'Hippocrate ni de Thessalus.

 - Le livre V : probablement postérieur à Hippocrate.

 - Le livre VI : est assez semblable au livre II.

 - Le livre VII : cité t.1er, p. 366.

Du régime dans les maladies aiguës, Appendice. (livre écrit par Hippocrate t. 1er, p. 293 selon Littré, il en parle p. 327 en détail) Page 152 « Le Traité du Régime dans les maladies aiguës est appelé par Erotien livre sur la Tisane ; par d'autres, livre contre les Sentences cnidiennes ; par d'autres, livre sur le Régime ou, comme dit Coelius Aurélianus, Diœteticus. "suivant qu'on en considérait à la fois les trois livres ou seulement les deux derniers il pouvait aussi s'appeler" livre sur la Nature de l'homme. » 

Des airs, des eaux et des lieux, (livre écrit par Hippocrate p. 293, idem p. 332 t.1er & p. 355)

Des articulations, (livre écrit par Hippocrate p. 293 selon Littré, idem p. 333, t. 1er)

Des fractures, (livre écrit par Hippocrate p. p. 293 selon Littré)

Instruments de rééducations, placé aujourd'hui dans Nature des os, (livre écrit par Hippocrate p. 293), décrit p. 340 pourrait être le préambule du Traité des Fractures et des Articulations. Cité p. 367.

Des plaies de la tête, (livre écrit par Hippocrate p. 293 selon Littré, idem page 341/343 il explique pourquoi)

Le Serment d'Hippocrate, (livre écrit par Hippocrate p. 293)

La loi, (livre écrit par Hippocrate ou tout au moins de son époque p. 293 selon Littré & p. 343/444 il s'adresse aux médecins périodeutes)


Retour à l'index Classe II, page 345 : Écrits de Polybe. (Résumé p. 435).
École de Cos, (à laquelle appartenait Hippocrate).

– De la nature de l'homme, (contient des fragments de son gendre, Polybe) p. 46 t.1er voir aussi p.p. 264, Littré en parle plus longuement 345/149. (A pu contenir Du régime des gens en santé avec pour titre Nature de l'homme et sur le régime).

Du régime des gens en santé, (Attribué à divers auteurs voir p. 159, t. 1er et peut-être à Polibe son gendre, p. 345, et de façon descriptive page 349/). (A pu être une partie du précédent.).


Retour à l'index Classe III, page 350 : Écrits antérieur à Hippocrate. (Résumé p. 435).

Formée par les écrits que d'aucuns ont considéré comme antérieurs à Hippocrate et provenant directement des temples des asclépiades.

Prénotions de Cos, ou (coaques) (antérieure à Hippocrate, en provenance directe des temples des Asclépios, décrit p. 350 t.1er)

1er livre des Prédictions, idem, rejeté par la plupart des critiques anciens.

1er livre des Prédictions, ou (Prorrhétique) (sur II volumes séparés parce que rien en communs, explication p. XIII t.1er), idem, rejeté par la plupart des critiques anciens comme étant postérieur à Hippocrate, "suite de propositions décousues". Le 2eme est mieux écrit mais idem.

 


Classe IV, page 352 : Ecrits de l'Ecole de Cos, de contemporains ou des disciples d'Hippocrate. « Écrits qui, dépourvus d'une autorité suffisante pour être attribués à Hippocrate, portent le cachet de l'école à laquelle il appartenait. » (Résumé p. 435).

Le Traité des Ulcères,

Des Fistules, et Des Hémorrhoïdes (décrits t.1er, p. 353)

De la Maladie sacrée, (décrit t.1er, p. 353 comme étant d'Hippocrate ou alors d'un de ses disciples les meilleurs et les plus immédiats.)

Du Pneuma

Traité des Airs,

Traité des Lieux dans l'homme, (décrit t.1er, p. 355 comme non définit)

Traité sur l'Art, (décrit t.1er, p. 355 & Theil, t.1er, p. 117 dit que rien n'autorise à penser qu'il soit d'Hippocrate)

Du régime, (en 3 livres) attribué à divers auteurs voir p. 159, t. 1er, décrit par Littré p.356/357 comme très crédible mais il se laisse convaincre par les auteurs de l'antiquité). (Parfois rassemblés sous le titre de Nature de l'homme et du Régime et quand seul le second était publié on le nommait Livre sur le Régime.)

Des songes, (décrit par Littré t. 1er p.357/358)

Des affections, (décrit par Littré p.358 comme n'étant pas d'Hippocrate)

Des affections internes, (décrit par Littré p.358 rien ne permet de dire qu'il est d'Hippocrate)

Traité des Maladies, (les 3 premiers livres)

De la Naissance à sept mois, (Opuscule) (Deux traités avec le suivant décrit t. 1er, p. 363/364, fort anciens mais à considérer comme un "débrit mal connu de l'antique médecine.)

De la Naissance à huit mois, (Opuscule)


Classe V, page 364 : Livres qui ne sont qu'un recueil de notes, d'extraits ne disposant pas de rédaction définitive mais présent dans la Collection hippocratique dès les premiers temps. (Résumé p. 435).

Épidémies, II, IV, V, VI et VII (peut-être de Dracon ou Thessalus (voir p. 159, t. 1er)

L'officine du médecin, (décrit par Litté p. 367 où il dit qu'il a de grands rapport avec Instruments de rééducations qui seraient une sorte de résumé d'un livre de chirurgie qui n'existe plus).

Des humeurs, (décrit par Littré t. 1er p.368 et proposé comme n'étant pas directement mais probablement une compilation ancienne de textes d'Hippocrate et de celle de l'Ecole de Cos).

De l'usage des liquides, (décrit par Littré t. 1er p.370, pas directement d'Hippocrate mais probablement une compilation ancienne).

 


Retour à l'index Classe VI, page 373 : « Traité qui, appartenant à un même auteur, forme une série particulière dans la Collection. » Auteur inconnu (p. 379). (Résumé p. 435).

« Je place ici une série de traités qui sont du même auteur et cet auteur est antérieur à Aristote ». Page 375 : « Aristote, contrairement aux naturalistes qui l'avaient précédé, a posé comme principe d'anatomie, que les veines ont leur origine au coeur.

Or voici sur ce point l'opinion de l'auteur inconnu dont-il s'agit ici : Il est dit dans le Traité de la Nature de l'enfant, que toutes les veines se terminent dans les doigts des pieds et des mains, et que les plus grosses veines du corps sont dans la tête ; il est dit dans le 4° livre des Maladies que le coeur est la source du sang ; il est dit dans ce même 4° livre des Maladies, que les veines appelée jugulaires naissent du coeur, et qu'elles distribuent le sang à la tête, et à tout le corps.

Quoique dans divers proportions une doctrine ne soit pas véritablement formulée, cependant on y voit que l'auteur admet, comme Polybe et comme Syennésis de Chypre, que les plus grosses veines sont dans la tête, et que de là elles vont en diminuant jusqu'aux doigts des pieds et des mains ; qu'il admet, comme Platon, que le coeur est la source du sang ; qu'il qu'il admet enfin que les veines jugulaires partent du coeur pour se rendre dans la tête. Cet ensemble d'opinions anatomiques tient beaucoup plus de celles de Polybe et des anciens hippocratiques que de celles d'Aristote ».

De la Génération, (pas fini), forme avec De la nature de l'enfant, un seul traité p. 373).

De la nature de l'enfant, (autre titre : Sur la nature ou sur la formation de l'enfant dans la naissance, serait le titre que les arabes lui donnaient) ; (Galien dit qu'il serait de Polibe, p. 159)

Des maladies, IV livre, (sur IV volumes séparés, explication p. XIII & p. 159, voir pp. 359/363). 

Des maladies des femmes, (aborde les règles).

Des maladies des jeunes filles,

Des femmes stériles, (appendice au traité Des maladies des femmes, p.375)


Retour à l'index Classe VII, page 379 : Renferme des opinions professées par Léophanès, voir des fragments de cet auteur antérieur à Aristote et duquel il ne nous reste rien. (Résumé p. 435).

De la Superfœtation, (p. 379/382, probablement de Léophanès)


Retour à l'index Classe VIII, page 382 : « Je range à part tous les traités qui contiennent, soit l'indication formelle que les vaisseaux sanguins ont leur origine dans le coeur, soit la connaissance de la sphygmologie. La composition n'en peut être placée avant Aristote et Praxagore. » (Résumé p. 435).

– Traité Du Cœur, (p. 382)

– De l'Aliment, (p. 383, a appartenu dès les premiers temps à la Collection hippocratique)

– Les principes ou les Chairs, (p. 384)

– Des Semaines (p. 384 mais le livre d'origine en grec est perdu mais il en reste une traduction en mauvais latin qu'on a retrouvé dans Des jours critiques et dans ce qu'on appelle la huitième section des Aphorismes qui en faite appartient à ce traité.) p. 398. Il n'est pas d'Hippocrate mais du même auteur que celui du Traité du Coeur et celui des Chairs.

– Des jours critiques, « ...le commencement est un fragment du premier livre des Epidémies, le reste se retrouve dans les autres traités. » p. 398 voir aussi la Classe IX.

2eme livre des Prédictions, (Prorrhétique) (décrit par Littré t.1er, p. 410/411 comme un des livres les plus remarquable de la Collection et le mieux rédigé mais n'ets pas d'Hippocrate comme le I. Galin nous dit qu'on le retrouve aussi sous le titre de Livre des Prédiction le plus grand.)

– Des glandes, (décrit par Littré t.1er, p. 411/412 comme postérieur à Hippocrate.)

Un fragment De la nature des os, ("traité qui n'en est pas un" contient des fragments de Syennésis de Chypre) p. 47 t.1er, voir aussi la Classe IX.
- Fragment sur les Veines, (contenu dans De la nature des os) p.412.

 


Retour à l'index Classe IX, page 412 : composée de petits traités ou de fragments ou compilations que les anciens critiques n'ont pas mentionnés : (Résumé p. 435).

– L'opuscule sur le Médecin, (décrits t.1er, p. 412) Peut-être lié au Traité des blessures, perdu p. 400 et p. 414 t.1er cité par Erotien.

– La Conduite honorable, (décrits t.1er, p. 414, cité par aucun auteur ancien.)

– Les Préceptes, (décrits t.1er, p. 415, mentionnés par aucun auteur ancien.)

– L'Anatomie, (décrits t.1er, p. 415, court fragment mentionnés par aucun auteur ancien.)

– De la dentition, (décrits t.1er, p. 415, court fragment mentionnés par aucun auteur ancien, rien ne peut nous faire deviner de qui il est, ni où il a été pris.)

– De l'excision du fœtus, (décrits t.1er, p. 415/416, court fragment mentionnés par aucun auteur ancien.)

– De la Vue, (décrits t.1er, p. 416, court fragment mentionnés par aucun auteur ancien.)

– De la nature de la femme, (décrits t.1er, p. 416, contient une foule de passage emprunté au Traité sur les Maladies des femmes, mentionnés par aucun auteur ancien, il n'appartient pas à Hippocrate.)

– La huitième section des Aphorismes, (décrits t.1er, p. 417, court fragment mentionnés par aucun auteur ancien.)

Sur la Nature des os, (décrits t.1er, p. 418, collection de fragments mentionnés par aucun auteur ancien et faite par une main assez moderne. Composée de 5 morceaux différent dont 4 d'origine connue. D'ailleurs Littré l'a retiré de sa présente Oeuvre.)
- 1er fragment : Appendice ou livre du Mochlique, mais aussi les Veines,

- 2e fragment : consacré à l'anatomie des veines et il se retrouve tout entier dans le 2eme livre des Epidémies.

- 3e fragment : attribué à Polybe par Aristote.

- 4e fragment : extrait des Oeuvres d'Aristote dans l'Histoire des animaux, et il est de Syennésis de Chypre, médecin d'ailleurs inconnu. p. 419.

- 5e fragment : tout le commencement du traité de la Nature des os est d'un auteur inconnu pour Littré.

Sur les Crises, (décrits t.1er, p. 421, fragment mentionnés par aucun auteur ancien. Il est composé çà et là d'ouvrages d'Hippocrate.)

Sur les Jours critiques, (décrits t.1er, p. 422, fragment mentionnés par aucun auteur ancien, et composé récemment. Littré la supprime de son édition. D'ailleurs Galien dit qu'Hippocrate n'a rien fait sur les Jours critiques.)

Sur les Médicaments purgatifs, (décrits t.1er, p. 422, fragment mentionnés par aucun auteur ancien. Il est composé çà et là d'ouvrages d'Hippocrate.)

 


Retour à l'index Classe X, page 422 : « Je place ici la notice des écrits perdus de la Collection hippocratique ; ce sont les Blessures dangereuses ; sur les Traité et blessures ; le premier livre des Maladies le petit. ». (Résumé p. 435). (1).

– Traité des Blessures dangereuses, (décrit par Littré t. 1er p. 422, "Probablement le même qu'Erotien nomme Traités et blessures."

– Traités et blessures, (décrit par Littré t. 1er p. 424, forme avec le précédent probablement un seul et unique livre.)

Maladies le petit, (décrit par Littré t. 1er p. 425, forme avec le précédent probablement un seul et unique livre.)

(1) S'il ne parle pas du Traité sur les frictions TDM Fiche technique qu'il cite pages 55/56 c'est parce qu'il n'en reste rien, aucune trace.

 


Retour à l'index Classe XI, page 426 : Lettres, décret et discours apocryphes : (Résumé p. 435).

1° Les Lettres et le décret, (décrite par Littré t. 1er p.426)
- Lettre de Paetus à Artaxerece.

2° les Lettres relatives à la folie de Démocrite et la correspondance qui s'établie avec Hippocrate. (décrite par Littré t. 1er p.430).

Lettre d'Hippocrate à son fils Thessalus, (courte lettre décrite par Littré t. 1er p.432). « ...ne porte en soit rien qui en démontre la fausseté ; mais à côté de tant de pièces apocryphes, il est permis, [...] de ranger également cette lettre dans la même catégorie. ».

4° les Discours sur la guerre faite par les Athéniens à l'île de Cos. (décrite par Littré t. 1er p.432).
- Supplication adressée aux Thessaliens
- Discours d'ambassade, « Elles sont relatives à une seule et même affaire, la guerre des Athéniens contre l'île de Cos.
...la fausseté de l'une entraîne la fausseté de l'autre.
(l'auteur de ces lettre) ...n'est pas le même que celui qui a composé la correspondance avec Artaxerece ou avec Démocrite. » p. 433/434.


Tableau servant de résumé. page 434.

Page 380, t.Ier « Aristote Concerné(e) par le massage réfute l'opinion de ceux qui prétendent que le foetus mâle est toujours placé à droite dans la matrice et le foetus femelle à gauche ; opinion qui, au reste, est plusieurs fois répétée dans la Collection Hippocratique, et il ajoute : "C'est par une même analogie que quelques-uns prétendent que la ligature du testicule droit ou du testicule gauche détermine la procréation d'enfant mâle ou d'enfant femelle, c'est du moins ce que Léophanès à dit." Je n'ai pas besoin de vous faire remarquer que les mots dans la phrase d'Aristote sont mal arrangés, et que la génération d'un enfant mâle est due à la ligature du testicule gauche, et vice versa. Au reste, Plutarque a entendu ce passage comme je l'entends ; il appelle l'auteur Cléophanès, et il le cite d'après Aristote. Un passage tout semblable se trouve dans le traité de la Superfétation ; on y lit : "Si on veut engendrer un enfant femelle, il faut lier le testicule droit aussi fortement qu'on pourra l'endurer ; si ; un enfant mâle, le testicule gauche." »

 

Chapitre XIII, page 440/464

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Exposé sommaire de la doctrine médicale d'Hippocrate.

 

RAS

Chapitre XIV, page 465/478

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Remarques sur le caractère médical et le style d'Hippocrate.

RAS 

 

Retour à l'index De l'ancienne médecine. EO
page 571 Fac simile 121/137

 

 

Page 579 & 581 t. 1er EO. paragraphe 4. Fac simile p. 123.
Ici nous avons une entrée sur la gymnastique)
"Si l'on prétend que ce n'est pas là un art, j'y consens. En effet, là où il n'y a pas d'ignorant, là où tous sont entendus à cause de l'usage et de la nécessité, on ne peut dire qu'il y ait d'artistes (Médecins). Et cependant tout cela forme une invention importante et pleine d'art et d'observation. Encore aujourd'hui, ceux qui s'occupent de la gymnastique et du développement des forces ajoute sans cesse quelque nouveau perfectionnement, cherchant, d'après la même méthode, quelles boissons et quels aliments, digérés le mieux, accroissent le plus les forces."

Page 589 & 591 t. 1er. EO paragraphe 9. p. 126. Sur les mauvais médecins (charlatanisme et une référence à la sensation du corps).
"Ainsi la médecine a bien plus d'une face, et exige une précision de plus d'un genre. Il faut donc se faire une mesure ; mais cette mesure, vous ne la trouverez ni dans un poids ni dans un nombre où vous puissiez rapporter et vérifier vos appréciations ; elle réside uniquement dans la sensation du corps. C'est un travail que d'acquérir assez de précision dans le jugement pour ne se tromper que peu en-deçà ou au-delà ; et je suis plein d'admiration pour le médecin qui ne commet que de légères erreurs. Mais une habilité consommée se voit rarement. La plupart des médecins ressemblent aux mauvais pilotes. Tant que le calme règne, leurs fausses manoeuvres ne sont qu'apparentes ; mais viennent un violent orage et un vent impétueux, ils laissent périr le bâtiment, et il n'est personne qui ne reconnaisse, dans le désastre, leur maladresse et leur ignorance. Il en est de même des mauvais médecins, qui forment le plus grand nombre : tant qu'ils traitent des maladie peu graves,où les fautes les plus grossières ne pourraient produire de sérieux accidents (et il faut savoir que les maladies légères sont plus fréquentes que les maladies dangereuses), leurs bévues ne sont pas visibles pour le vulgaire ; mais qu'il leur échoie une affection grave, violente, redoutable, alors leurs faux pas se voient ; leur inhabilité se manifeste ; car la punition des fautes du pilote et du médecin ne se fait pas attendre, elle vient aussitôt."

Puis il aborde la nutrition.

Page 629 t. 1er. EO, paragraphe 22. p. 135.

"De même, les ventouses, qui, larges au fond, se rétrécissent vers le goulot, ont été imaginées pour attirer les humeurs hors des chairs."

 FIN

 

 

Commentaire des lecteurs Chaque personne ayant procédé à la lecture de ce livre pourra, si elle le souhaite, y faire paraître un commentaire ou un résumé en lien avec le massage.

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