CFDRM > Livres de la bibliothèque du CFDRM Livres de la bibliothèque > Tous les livres du XVIIIe siècle > fiche technique

Livre fermé à l'emprunt

TITRE : Lettres de Milady Wortlay Montagute. (ou aussi les Lettres Turques)

AUTEURS : Mary Wortley Montague Information ouverte dans une nouvelle page (26 mai 1689 - 21 août 1762)

ÉDITEUR : Duchesne.

Date d'édition : trois livrets en un volume, 1er et 2ème livret de 1764 (M. DCC. LXIV.) ; 3ème livret de 1768 (M. DCC. LXVIII.). La première édition anglaise postmortem date de 1763.

Régime politique du contexte de l'ouvrage (en France) : Monarchie, Louis XV (Roi de France et de Navarre), (né à Versailles, 15 février 1710 il meurt à Versailles, le 10 mai 1774) — Roi du 1er septembre 1715 – 10 mai 1774.

Réédition :

Lieu d'impression : A Londres et se trouve à Paris, chez la Veuve Duchesne, rue S. Jacques, au-dessous de la Fontaine S. Benoît, au Temple du Goût.

LANGUE : Français

FORMAT : In-12 de 17,3 x 10,3cm de respectivement 240, 223 et 192 pages.

TYPE : Livre en un volume.

ISBN : aucun

Droits : libres

Crédit photographique : Le CFDRM.

Identifiant : http://www.cfdrm.fr

Numéro d'archives :

RELIURE : carton rigide, refaite, seul le dos du volume en cuir a été conservé avec ses 5 nerfs et sa pièce de titre en maroquin grenat. Reliure usagée et défraîchie mais bien solide. Ensemble complet de ses 3 parties.

 

ILLUSTRATIONS : non

ETAT : correcte, intérieur très frais.

BIOGRAPHIE & THÈME : Récit de voyage

POIDS : 400g

Description : Il s'agit de la publication postmortem en 1763 et sur demande express de Milady Montagute, femme de diplomate anglais nommé Ambassadeur à Constantinople l'actuelle Istanbul en Turquie, des lettres adressées à sa soeur et à quelques personnes choisies sur le voyage qu'elle entreprend en 1717.

Elle y abordera les moeurs des turcs mais aussi la vie dans les harems dans lesquels elle est la première Européenne à pénétrer et à visiter des bains maures. Son corset était alors tellement serré que les baigneuses orientales furent convaincues qu'il s'agissait d'une sorte d'instrument de torture dans lequel son mari l'avait enfermée. Lady Montagute envia non seulement la nudité de ces femmes, symbole d'émancipation et de luxe, mais fut aussi séduite par l'apparente liberté de certains aspects de leur vie.

Lady Mary Wortley Montagute (26 mai 1689 - 21 août 1762), est une écrivaine britannique. Mary Pierrepont était la fille aînée du Duc de Kingston. Enfant précoce, elle apprit seule le latin et le grec ancien. Elle devint très tôt la coqueluche des milieux intellectuels de Londres et était très proche de Steele ou Addison. Lorsqu'elle sera en Turquie avec son mari, elle en apprendra le turc.

Ses lettres (Letters of the Right Honourable Lady M--y W---y M----e, during her Travels in Europe, Asia and Africa, To Persons of Distinction, Men of Letters &c. in different Parts of Europe. Which contain, ... Accounts of the Policy and Manners of the Turks, Drawn from Sources that have been inaccessible to other Travellers, Londres 1763, dites le plus souvent Turkish Letters) sont pour nous une source inestimable sur les femmes dans l'empire ottoman au XVIIIe siècle. En effet, en tant que femme, elle put avoir accès à des lieux interdits aux hommes : harems ou bains par exemple ; plus généralement, elle eut de véritables contacts avec les femmes ottomanes.

Commentaires : Milady Mary Wortley Montague est citée dans Rêve d'orient, Les Occidentales et les voyages en Orient en Orient XVIIIe, début du XXe siècle par Barbara Hodgson mais aussi dans Abcdaire du bain par Françoise de Bonneville Ed. Flammarion 2008 Fiche technique dans lequel il est spécifié qu'elle parle de massage, page 62.
Un documentaire sur Arte, "Roxelane, du harem au trône" passé le samedi 18 avril 2009 à 21:40 y fait également mention. Dans l'édition française en tous cas il n'en est rien voir pourquoi.

Fiche de repérage (mots clef) : à compléter

TDM : Traite ou emploie des termes liés au massage. Voir plus bas.

Intérêt du masso-contenu : Elle n'en parle pas dans cette édition mais la réputation qu'elle a d'en parler dans la littérature suffit à la maintenir dans les livres traitant de massage.

Livre en ligne sur : Google-Livres Edition de 1764

Restitution de texte : p Lire
Articles afférents : Les lettres turques de Milady Montagute de 1764 Ou Un travail d'enquête pour le CFDRM Par Alain Cabello

Bibliographie : L'islam Au Péril Des Femmes - Une Anglaise En Turquie Au Xviiie Siècle Lady Wortlay Montagute Ed. FM/la découverte 1981 TDM Fiche technique.

Provenance : (27760) La Ferrière sur risle, Haute-Normandie, France

Incorporation : mercredi 10 mars 2010

Accès à l'emprunt : non, à consulter sur place, (Argus de recherche 1100€).

Statut de l'ouvrage : don

Reconnaissance associative : Ce livre appartenait à la bibliothèque Alain Cabello.

 

Restitution de texte

On prête à Milady Mary Wortlay Montagute d'avoir parlé de massage, bien, parfait mais où ? Dans ses lettres Turques et pourtant, en les lisant, rien n'y fait référence de près ou de loin.
L'ensemble de ses lettres traitant ou abordant la toilette devraient être restituées ici sachant que les bains sont une des voies royales pour le massage, même si dès lors qu'il n'en traite pas, leurs spécificités deviennent quelque peu secondaires. Correspondant à cette première édition en français que je me suis employé à lire, je n'ai rien trouvé qui puisse s'apparenter à l'art du massage et je propose plusieurs raisons à cela.
L'ouvrage contient, comme il était fréquent de le faire à l'époque, plusieurs livres reliés en un seul et unique volume. Pour l'ouvrage qui nous occupe, le 1er et 2ème livret datent de 1764 (M. DCC. LXIV.) alors que le 3ème livret fut publié en 1768 (M. DCC. LXVIII.)ainsi, l'édition du livre que nous possédons au CFDRM ne peut être antérieur à 1768. La question est de savoir s'il a existé des éditions partielles en français sachant que la première édition anglaise postmortem date de 1763. Il se peut que les mots employés dans l'original ne soient que trop éloignés des termes habituels ou trop imagés, et que le vocable anglais ait été dénaturé par la traduction. Autre possibilité pour expliquer l'absence des massages qu'on lui prête est que d'autres lettres furent, sinon publiées ultérieurement, en tout cas connues des érudits et conservées dans quelques archives Royales d'Angleterre.

La dernière raison et sans doute la plus navrante, serait que par association on lui ait prêté d'avoir parlé de massage alors qu'il ne s'agissait que de bains et qu'en réalité, le bruit ce soit faussement répandu. De toute façon, il est fort peu probable qu'elle en ait employé le vocable que nous nous faisons fort de traquer puisqu'il revient aux Zend Avesta de Anquetil Duperron de 1771 TDM Fiche technique(non encore acquis par le CFDRM). Est-ce qu'un tel mot alors nouveau en français aurait pu ne pas être traduit ? Je ne le pense pas tant il est spécifique et identique dans les deux langues concernées. C'est au CFDRM de mener ses travaux pour savoir le fin mot de l'histoire de cette Milady qui vit sans doute plus de choses qu'elle n'en a écrivit et soyons certains que parmi celles-ci, figuraient celles de femmes turques, nues et alanguies, se faisant masser par leurs esclaves toutes dévouées à leur art.

Alain Cabello,
Dimanche 9 mai 2010


La première dans ce livre est la Lettre XXVII (26) A Milady ***. D'Andrinople Information ouverte dans une nouvelle page, le 1 Avril 1717 de la page 161 à la 168. Vieux style. Aucune trace de massage mais une belle illustration de ce qu'étaient les bains en Turquie au 18ème siècle. "Adieu, Milady : je viens de vous entretenir d'un spectacle tel que vous n'en avez jamais vu, & dont aucun Journal de Voyageurs ne peut vous parler : tout hommes qui seroit attrapé dans ces lieux, perdroit la vie sur le champ." page 168

 

La deuxième Lettre XLII. se trouve dans le deuxième livret qui commence à la 240ème page et le paragraphe qui nous intéresse commence page 123 jusqu'à la 125, abordant les bains.
... et bien d'autres lettres.

 

 

Commentaire des lecteurs Chaque personne ayant procédé à la lecture de ce livre pourra, si elle le souhaite, y faire paraître un commentaire ou un résumé en lien avec le massage.

"C'est la lecture des lettres d'une femme assez casse-tête qui va à l'encontre des idées reçues de son époque mais pas trop. Elle reste quand même bien dans son siècle, consciente de sa place dominante dans la société. La description des vêtements des riches turcs mais aussi des siens nous montre l'effroyable disparité entre les gens de pouvoir, les grandes familles et le bas-peuple.
Ses lettres sont faciles à lire même en vieux français, elles sont courtes, contiennent sous doute d'intéressantes informations sur ce siècle, en Turquie, et la liberté de ton, l'humour de cette femme est plaisant mais l'intérêt général de ces échanges reste plus que moyen.
Elle n'a de cesse de s'excuser de la longueur de ses lettres qui ne le sont pas tant que cela, sachant qu'elles constituent un événement dans l'Angleterre d'alors et que ce genre de courrier de part l'éloignement avec sa famille, le lien qu'ils constituent avec son pays et l'intérêt qu'elle-même leur prête en ne cessant de répéter combien les voyageurs qui ont parlé de la Turquie se sont trompés ne sauraient être considérées comme "trop longues et ennuyeuses". De plus, elle envisage déjà sûrement de les publier lorsqu'elle les écrit puisqu'elle dit en garder un double.
Voilà, néanmoins ce livre a toute sa place dans un centre comme le CFDRM et mérite bien sur d'être lu."
A.C. Paris. le vendredi 26 mars 2010