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Page créée le : dimanche 8 juillet 2012

Dossier afférent :

 

 

Le corps est la maison dans laquelle on habite.

 

Par Alain Cabello-Mosnier.
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Libre de droits non commerciaux.

Rédigé à Paris le : mercredi 4 juillet 2012

 

Le corps est la maison dans laquelle on habite.

Le corps est la maison dans laquelle on habite. Un corps qu'on abandonne est une maison qu'on entretient pas.

Alors, il ne suffit pas de s'occuper de la façade, sport, beauté, farniente etc, encore faut-il entretenir les meubles qui se trouvent à l'intérieur, le psychique, le mental et la logistique. Comme on ne cire pas son parquet avec du cambouis, on ne branche pas la ventilation de la maison sur les conduits de cheminées, il n'y a aucune raison de faire entrer de force de la fumée dans nos poumons qui ne sont pas les vides-ordures d'une HLM, c'est un système respiratoire complexe qu'il nous faut préserver ; de-même, on n'hydrate pas son corps composé de 90% d'eau, qui pour suivre son cycle depuis des centaines de millions d'années n'a jamais bu que de l'eau quotidiennement, pour décréter afin d'être fun, que l'alcool qu'on lui injecte c'est pareil ; idem pour ces de petites doses si délicieusement récréatives de cocaïne que vous introduisez de force dans votre réseau sanguin n'est pas faite pour s'y trouver. Foutre le bordel partout quand on est adolescent c'est très amusant, quand il faut ranger ce n'est pas drôle, alors pensez, lorsqu'il faut réparer ?

Une apnée du soleil...
Nous rêvons tous de plages, seulement
on ne dors pas au soleil comme l'on dors dans son lit. Il n'est étonnant pour personne qu'une apnée prolongée puisse provoquer une noyade, que regarder le soleil en face vous brûle irrémédiablement la rétine, et bien immerger votre peau qui reste un organe, souvent sédentaire, longtemps au soleil, peut produire des cancers hâtant votre fin. Mourir par excès de vacances.

Ne jamais ouvrir un livre, s'interroger sur le fond, documentation à l'appui sur les sujets qui nous intéressent, c'est laisser son cerveau comme une éponge gorgée d'eau abandonner sur le bord d'un lavabo se contaminer passivement par tout passe. Cette éponge se dégradera invariablement plus rapidement que si vous l'aviez essoré d'une partie de l'inutile, pour l'hydrater du nécessaire. Le nécessaire, c'est ce qui vous étaie de l'intérieur, cela semble ne servir à rien quand on a vingt ans, vous n'en êtes plus si sûr quand vous avez 50 ans et c'est pourtant tout ce qu'il vous reste a 70.

N'enterrez pas votre corps avant l'heure à cause de négligences couplables et répétées. Il est des morts qui ne sont pas des fatalités, et qui, face à un manque chronique d'attentions, s'apparentent à une maltraitance, un suicide, une ordalie qui ne s'arrêtera pas avec votre décès, mais se poursuivra dans le chagrin des autres et pourra jusqu'à tuer le devenir de ceux qui ne sont pas encore nés. Un adolescent qui se suicide est un adolescent qui tue ses enfants.

A ceux qui vont, comme ils le peuvent, sachez voir dans ces comportements, la matérialité du mal-être qui prend corps jusque dans celui de vos proches.
Fumer, c'est se poignarder à chaque bouffée. Au sein de chaque famille se joue une partie de
Cluédo sanglant dont le meurtrier n'est pas Mademoiselle Rose ou le Docteur Olive, mais le comportement même de la personne lorsque celui-ci se retourne contre elle ou ses proches sans s'en rendre compte. C'est le verdict du médecin, personnage entre le commissaire et l'enquêteur qui dénoue, parfois trop tard, le tragique lien d'amour entre le désir de vivre et l'addiction dont les joies apparentent cachent en réalité la mort symbolique que l'on inflige à une partie de soi.
Est-ce la peine de parler de bio-diversité, de beauté et de manger sainement si c'est pour faire vieillir son corps sur de telles bases ?

Papier écrit par Cabello Alain.
Paris le : mercredi 4 juillet 2012