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Page créée le : jeudi 19 septembre 2013, 14:51,  terminée le : samedi 21 septembre 2013, 10:19, dernière modification :                    
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La mort : une nécessité naturelle mais un non-sens intellectuel.

Par Alain Cabello-Mosnier.
P/O le
CFDRM
Libre de droits non commerciaux.

 

Rédigé à Paris le : jeudi 19 septembre 2013

 

Introduction

« La mort n'est qu'une tragique impatiente que la vie fait attendre. » Voici la définition que je forme de la mort... Mais au-delà de ça je voulais m'exprimer sur cette alternance à la vie qui se constitue dans l'immortalité et voir si nous n'aurions pas mieux à faire que de nous laisser mourir bêtement ? Je pensais faire une entorse à ma volonté dévorante d'écrire sur l'art du massage comme ma passion m'y engage, et voilà que celui-ci étant lié au corps, l'objet même de sa disparition n'en rend que plus présent la nécessité d'y contrevenir.

 

Enfin, nous voyons bien que le tabou est levé depuis bien longtemps réservant à la pudeur l'intelligence de n'en point trop dire sachant que ceux qui disent ne pas y songer un seul instant sont ceux qui n'osent avouer le regret qu'ils ont de pouvoir faire parti de ceux qui pourraient vivre à jamais. La raison reste toujours la même, celui qui en parle se sent déséquilibré par le dictate de la crédibilité supposant qu'il serait fiction d'oser penser à une pareille perspective dans laquelle nous aurions peut-être même la folie de nous penser concerner.

On nous parle de cellules souches présentes en nombre dans le cordon ombilicale, puis voilà qu'il est possible d'en trouver ailleurs et à présent chez l'adulte, que nous pourrions les reproduire à l'infini, les publications fleurissent comme à l'instant cet article sur Radio France Info Information ouverte dans une nouvelle page qui nous dit que Google Information ouverte dans une nouvelle page et Apple Information ouverte dans une nouvelle page s"unissent autour du projet Calico centré sur la santé. Son objectif : s'attaquer à l'âge et aux maladies, avec pour seul horizon, l'immortalité. L'anecdote c'est que cette information paraissant sur le mur du réseau social Facebook Information ouverte dans une nouvelle page de cette radio, j'ai laissé pour commentaire le paragraphe suivant et quelqu'un me demande s'il s'agit d'Edgar Morin Information ouverte dans une nouvelle page ! C'est très amusant lorsque l'on sait que je ne suis qu'un crasseux masseur au cursus scolaire plus démonté que la mer d'Irlande et que le moindre des diplômes délivrés par l'Education Nationale m'ont tous échappés comme autant de sardines prisent avec les mains.

 

La mort est une nécessité naturelle mais un non sens intellectuel. C'est-à-dire qu'elle ne peut que faire partie initialement du principe de vie au regard de la nature évolutionniste du vivant, sans quoi, la multiplication des espèces dans un espace restreint sur une surface donnée installerait de faite la mort. Par contre la mort est un-non sens pour le vivant qui fait tout pour lui échapper dès le départ par l'instinct, la stratégie, l'apprentissage. Vivre c'est lui échapper, marcher, courir, mémoriser, écrire, constitue une résistance momentanée, un leurre destiné à tromper, à désorienter la survenue de ce cette intruse. L'oubli, la perte de mémoire sont au contraire la parabole de la mort comme la manifestation de l'erreur systémique qui se trouve au sein même du vivant.

La mort n'est pas inscrite dans l'évolution du vivant, elle n'est que la parade naturelle que la vie a trouvé pour rendre possible la lecture la plus large de l'adaptation. Ce n'est pas parce qu'un rocher est posé là qu'il ne faille pas le déplacer, contrer la mort va dans le sens de la vie elle-même et dans celui de son développement anarchique.

Il est grotesque de dire que nous devons passivement accepter la mort comme si elle nous était proposée, que l'immortalité constituerait une transgression. D'aucuns nous diraient qu'elle ne nous est pas proposée mais imposée ce qui me fait alors répondre que s'il elle nous est imposée il n'y a alors rien à accepter. Accepter, c'est comprendre par l'argument ou la contrainte qui conduit à la résignation, je devrais me résigner à l'obéissance d'une loi écrite par d'autres. Bon, la constitution de cette phrase à l'instar de beaucoup d'autres tentant de formuler cette étourdissante fin, supposerait qu'il existe quelqu'un qui nous l'imposerait. Maintenant, si à la place d'y voir quelqu'un nous nous résoudions à n'y voir que quelque chose, un ensemble de verrous chimiques, une programmation génétique, cela nous simplifierait la vie en nous incitant à inventer les outils qui nous permettent de nous en exempter. S'il s'agit d'une loi, réécrivons-là.

 

Intellectuellement, la mort est une aporie, elle inscrit dans le vivant ce qui le pousse à lui résister, vivre tout en lui donnant l'idée de renoncement comme la nécessité qu'il y aurait de disparaître pour laisser la place à d'autres. Oui mais si le vivant trouve le moyen de la contourner, de la repousser au point où mourir ne deviendrait plus que la conséquence d'un choix, pourra-t-on encore considérer que sa disparition serait contre-nature dès lors que l'espèce qui la maîtriserait serait de fait en capacité de s'octroyer les espaces nécessaires ? L'homme en capacité de se survivre à lui-même ne peut que l'envisager sous l'angle de la dispersion, car une espèce qui ne consentirait à reconduire le parcourt de vie de sa seule élite signerait sa perte.

 

Le quotidien de l'homme n'est que combat permanent visant au maintient de cet équilibre qui semble dépendre en partie de nous. Dès que vous écrivez quelque chose, que vous créez quoi que ce soi, que vous mangez, vous êtes dans un principe de vie. La mort ne peut que devenir insupportable à l'homme comme elle l'est pour les autres espèces puisque toutes par leurs réflexes s'ingénues à lui échapper, mais chez l'homme elle s'associe à la conscience anticipant à la fois l'éventualité du lendemain mais aussi la possibilité d'interagir avec et de lui échapper par mille parades. Apprendre c'est se révolter contre la mort, je fais entrer dans ma mémoire ce que je refuse d'oublier, de laisser au néant ce que je ne sais pas et dès que j'écris, je colonise mon espace comme cet animal marquant son territoire de son urine afin d'être partout à la fois dans une ubiquité de sens.

Vouloir devenir immortel ne signifie pas pouvoir devenir éternel car l'immortalité stipule la vie dans ses principes d'action. Dès lors qu'elle disparaît du champs des possibles, que les éléments à son maintien ne sont plus réunis, tenus entre eux, alors elle se dissout dans l'implacable capacité d'être par-delà le principe d'existence. Selon la théorie de l'expansion de l'univers, si l'on pousse à l'extrême cette éloignement des corps célestes entre eux, les atomes à leur tour devraient suivre dans une dissociation de la matière, auquel cas, toute vie serait alors impossible puisqu'il manquerait jusqu'à l'énergie permettant aux briques de tenir entre elles.
L'éternité exige quant-à elle un continuum dans l'espace-temps transcendant le vivant. Elle est ce qui est structurellement dans l'incapacité d'être défait.

Être immortel implique l'élaboration d'une stratégie mettant en place une capacité de régénérescence du vivant efficace tant que celui-ci sera en capacité de reproduire cette répétition. Pourtant, que nous intégrions dans le genome humain des séquences de régénérescence empruntées ici ou là, que les technologies NBIC, Nano-technologie, Bio-technologie, Informatique et Cognitique (sciences du cerveau), trouvent le passage pour nous aménager cette expansion durable de nos existences est une chose, pourtant, jamais nous ne parviendrons à contrer à 100% les accidents impliquant une dispersion du corps dans l'espace, les suicides, dans une logique d'éternité, seront de fait permis pour ceux ou celles lassés de vivre, les meurtres avec disparition du corps pourraient seuls constituer un frein éventuel, et encore.

La seule contravention possible à cela serait d'envisager que la seule possession des codes génomiques humains permettrait de reconstituer à volonté, et ce, quel que soit l'état corporel, l'original vers un nouveau corps et donc de dupliquer cet individu en lui restituant son contenu informationnel impliquant que le cerveau serait alors en capacité d'être en permanence copié sur un support externe indépendant. L'homme serait alors comme une photo publiée sur Internet dans l'incapacité matériel d'être effacé si quelqu'un venait à souhaiter le réactiver.

Dans les techniques de cryogénisation parmi les méthodes déjà proposée, la plus stupéfiante consiste à ne plonger dans de l'azote liquide la seule tête de la personne décédées considérant que lorsque la personne sera en capacité d'être réveillée, la technologie aura de fait permis de reconstituer le reste du corps avec son ADN.

 

Nous voyons bien que nous faisons partie des dernières générations à connaître la mort. Laurent Alexandre, chirurgien et urologue de formation, diplômé de Science Po Information ouverte dans une nouvelle page, de l'HEC Information ouverte dans une nouvelle page et de l'ENA Information ouverte dans une nouvelle page, intervenait lors du TEDxTalks de Paris le 6 octobre 2012, (voir https://www.youtube.com) et il nous expliquait dans cette vidéo que l'homme pouvait vivre mille ans et que probablement une partie d'entre-nous parmi les plus jeunes ne connaîtraient pas la mort.

L'argument de la science fiction est un mécanisme semblable à une sorte de bonde sociale qui nous permet d'évacuer l'envisagé en le taxant de rêve pour mieux nous consoler d'avoir à croire à un possible merveilleux qui nous échapperait à cause de notre âge.

D'ailleurs, il est intéressant de voir que beaucoup de gens réagissent à contrario du principe-même de vie en se disant résolument opposés à "vivre pour toujours", c'est-à-dire qu'ils nient vouloir réitérer l'expérience de renouvellement de la vie qu'ils s'empressent de pratiquer à chaque seconde, respirer, manger, aller travailler, considérer l'immensité effroyable de l'univers tout en n'en remplaçant le vertige par leurs vacances à Acapulco, en réalité, leurs propos ne tient pas tant à l'habitude que l'homme aurait prise depuis les origines de mourir puisqu'il n'en a jamais fait l'expérience et n'en garde qu'une mémoire douloureuse qui court circuite les règles du vivant, non, ils est davantage dans une posture sociale par principe de maintient de non bail précaire qu'il refuserait de voir évoluer sur un 3/6/9. Ce qui n'est pas possible tout de suite n'est pas souhaitable demain parce que si cela ne se réalise pas, sa déception n'en sera que plus cruelle d'échapper sur le pallier de l'ascenseur aux perspectives inconnues qui mènent les autres vers ce qu'il ne verra pas.

En réalité, l'immortalité ne se posera pas de façon aussi brutale qu'une telle révolution peut le laisser penser, car elle ne constituera pas une découverte mais une évolution, avant de vivre à jamais, nous mourrons à des échéances toujours plus lointaines jusqu'à ne plus être envisageable. Ainsi n'aurons-nous pas à choisir agenouillé devant un hypothétique Messie pourvoyeur de vie qui nous la dispensera ou nous la refusera.
L'homme n'aura jamais à faire le choix de la vie ou de la mort, à le verbaliser, puisqu'être est déjà un verbe en soi, il n'aura pas à se prononcer d'un côté pour une vie réglée sur ses rythmes biologiques et close par la mort, et de l'autre, pour l'éternité, puisqu'elle est déjà en lui. Nous n'en sommes pas nécessairement conscient mais ce que nous cherchons avec autant d'insistance c'est ce que nous voulons par dessus tout. Vivre stipule la répétition d'un cycle que la conscience rend nécessaire. Choisir d'en finir selon le grand schéma initial s'apparenterait rien moins qu'à un suicide alors nous connaîtrons toujours ces demandes extrêmes même si la science encore elle saura aussi régler ces questions de dépression, de tristesse, mais jamais une population entière, se rappelant de la chronologie des anciens décidera collectivement qu'à tel âge il nous faudra mourir. Le mortel d'aujourd'hui qui vous dit que jamais au grand jamais il ne voudra être éternel est le premier à chercher par tous les moyens à vieillir le plus vieux, ce qui revient à vivre plus, en meilleure santé, et lorsqu'il la possède, le voilà qu'il regrette ses vingt ans, la qualité de la peau de ses enfants, donc jamais il n'aura à se positionner verbalement. L'autre aspect de la question qui va dans ce sens c'est qu'il n'aura d'ailleurs même pas à choisir de prolonger sa vie puisqu'elle sera stoppée au coeur même de son évolution à un âge où la mort ne sera plus qu'un mythe.

 

La répartition des rôles, (une rose des vents à orienter soi-même)

Le rôle du philosophe est d'accepter non plus ce qui s'impose à lui comme inéluctable, mais ce que la vie lui apprend a interpréter comme la fin de son cycle en calmant ses réflexes d'auto-défenses pour partir dans l'apaisement. Son rôle ne changera guère dans l'immortalité, il aura juste à appréhender d'autres concepts qui lui permettront de synthétiser cette répétition infini de segment de temps.

Ce que la science nous permet c'est de ne plus considérer la mort comme une impérieuse nécessité glaciale, tant elle est immense, mais de la réduit à un simple problème à contourner, à une anomalie à laquelle remédier.

 

Le manque de place sur terre

Le problème souvent soulevé du manque de place sur terre pour ceux qui anticipent déjà la problématique du foncier dans leurs questions existentielles n'existe en faite pas, car les évolutions scientifiques permettant cette magnifique perspective évoluera en même temps que la recherche spatiale. L'homme colonisera l'espace qui n'est à priori pas fait pour l'accueillir de la même manière que d'autres espèces avant lui ont colonisé des espaces qui n'étaient pas leur habitat naturel. Proportionnellement il me semble qu'il faut moins d'imagination à l'homme pour trouver le moyen de se déplacer de monde en mode qu'il en a fallu aux unicellulaires comme les archées pour donner la vie que nous connaissons sur terre. La seule différence et elle est de taille, c'est que là il ne lui suffit plus de d'aller à tâtons mais de trouver une multitude de réponses extrêmement précises. Il a bien fallu passer du végétal fixe à l'animal mobile, de l'univers marin à la terre ferme, de la terre au ciel en développant une myriade de techniques aussi ingénieuses que spectaculaires pour faire d'une cavité, d'un arbre, d'un lac, fut-il salé, les contours de son environnement de prédilection. Ainsi l'homme sera aussi bien ailleurs qu'il l'est ici parce que cet ailleurs sera celui de son choix et le réceptacle de sa vie.

L'envoi de satellites dans l'espace, de modules d'abord vides, puis habités par d'autres espèces que la-nôtre, (rats, chiens, singes), puis les pionniers qui ont osé pousser la porte jamais ouverte à la limite de notre jardin à quelques encablures de la terre, l'arrivée sur la lune, les robots que nous déposons à présent sur Mars, ne sont que la version améliorée des spores empruntés bien avant nous par la botanique pour voyager. Les planètes que nous recherchons afin de référencer cet univers méthodiquement placé sur des cartes toujours plus précises, l'analyse de leur consistance, de leur environnement n'est en faite que les prémices de l'étude du terrain qui demain sera notre habitat. Le plus stupéfiant, c'est si quelqu'uns s'imaginent encore ne faire cela que pour comprendre un peu plus notre environnement immédiat, ses mécanismes, tout cela au nom de la science, la nature elle, a déjà implanté dans la tête de chacun d'entre nous l'idée que tout cela n'est qu'un stratagème pour devenir éternel.

Je crois volontiers que soi est subordonné à l'enveloppe qui nous contient, que nous répondons à des règles qui nous dépassent par leur force de vie là où l'homme prosaiquement reste empétré sur ses principes. Connaissons-nous seulement la puissance incommensurable du lierre ? La violence folle qui se cache derrière chaque particules de pollen calculé pour voler à la rencontre de ce qui doit être ?

 

L'homme disséminera à travers l'espace et son mode de reproduction ne saura suffire plus de lui-même à occuper ces territoires dont-il sera autant le maître que tout animal croit l'être là où il se pose.

 

Contre-nature

J'étais parti pour écrire sur la mort et me voilà en train d'écrire sur la vie mais cet argument de la création humaine comme ne résultant pas de la nature m'exaspère particulièrement. A partir de quand considère-t-on l'association de matériaux hétérogènes comme de la terre, des cailloux, des brindilles collés ensemble par de la salive ou de l'eau et manipulés de telles manières qu'ils forment, ici un outil, là une partie d'un habitat, comme naturel ? Certes l'homme à activé des composés chimiques qui n'existent nulle part ailleurs mais l'objet de ses recherches ne sont jamais issues que de son esprit qui lui procède de cette même nature.

Le vivant à compris que rester sur place constitue un danger duquel nul ne réchappe, le mouvement, la vitesse, l'accès à certains terrains rendent leur capture moins aisée. L'homme ne fait rien de plus que de tenter de s'extraire malgré lui d'un monde appelé à disparaître. Si l'homme parvient, et il y parviendra sans aucun doute possible, à se démultiplier ailleurs, comme toutes, je dis bien toutes les autres espèces avant et après lui l'on fait, alors les mondes qu'il peuplera l'amènera à introduire avec lui d'autres vies que la sienne et ce pour plusieurs raisons.

D'abords parce qu'il n'y a aucune raison pour qu'il exige de terraformer une planète en la laissant immunisée de toutes contaminations d'origine terrestres. La seule inquiétude momentanée à laquelle il saura rapidement répondre c'est comment les organismes qu'il emportera avec lui se développeront et répondront à ce nouvel environnement. Il sait qu'à nouveau monde nouvelles maladies, ces interaction il les neutralisera. Mais une chose est bien certaines, c'est que rien ne saurait lui faire souhaiter de rester le seul dans ces espaces inhospitaliers et infinis. L'homme lointain aura besoin d'amis et c'est dans la nature de laquelle il viendra qu'il ira les chercher.

La seconde raison c'est que l'humain reste irrémédiablement inter-dépendant de son environnement initial et qu'il ne peut ni ne veut s'y soustraire pour toujours. Il répond à une nécessité intrinsèque d'appartenir, de composer, à sa mesure, un bio top originel auquel il tient indépendamment de ses besoins.

La vie devra y être transportée, les plantes, les arbres, les animaux de son territoire jusqu'aux insectes devrons s'y trouver. Le végétal lui assurera la production d'oxygène nécessaire et filtrera les gazes carboniques qu'il produira même si, de fait, ses avancées technologiques lui permettrons de s'en passer, le réalisme mimétique de sa planète d'origine comptera autant pour sa psychologie que pour ses désirs de symboles.

 

La destruction finale de la terre

La dernière question à laquelle je m'amuserai ici à tordre le cou est celle de la fin de la terre en tant que planète avec tous ses monuments, détruite par son propre soleil. Aujourd'hui, en 2013, on estime que la luminosité du soleil qui augmente chaque année un peu plus aura rendu la vie impossible dans 1 milliard d'année en raison de la chaleur qu'elle entraîne.
L'homme perdant ses racines, et à ceux-là de nous énumérer la pléiade des architectures qui marquent notre esprit de ce qu'il y a de plus beau, établi en jalons jetés comme autant de petits cailloux blanc sur le parcours de notre histoire pour nous rappeler la dureté de la vie, la grandeur de nos rois, justement parce qu'à travers eux, c'est nous que nous contemplons, que nous récitons.

En réalité, cela sera perdu bien avant que nous ne nous éteignons et bien en amont de la mort programmée de notre soleil. Déjà, son extinction astronomique prévisible et inéluctable n'est pas forcément ce qui se passera dans 4,5 milliards d'années selon les estimations actuelles, car si l'homme existe toujours à cette échéance, rien ne nous empêche de penser que son évolution scientifique d'alors sera sans commune mesure et désormais largement en capacité de répondre à ce problème résolu depuis longtemps qu'il lui restera à mettre en pratique. Cela suppose bien sûr que nous soyons resté existants déjà, à peu près stables, sans contre-coups historiques majeurs de nature à nous effacer de la surface de la terre ou de nous faire perdre nos données scientifiques. Même sans parler de la conjecture de Moore Information ouverte dans une nouvelle page établissant dans les années 1960 que la puissance informatique doublerait tous les dix huit mois, sa véracité encore d'actualité aujourd'hui en 2013 sera de faite obsolète, car il est mathématiquement impossible qu'elle puisse se vérifier sur une aussi longue période, nous pouvons dire que contrer le soleil sera alors un jeu de scientifiques.

Si tel n'est pas le cas, quoi qu'il se passe, gardons bien en mémoire que les biens culturels que nous connaissons aujourd'hui seront quasiment tous disparus. Regardez l'état des pyramides d'Egypte au bout de cinq mille ans ? Alors à quoi voulez-vous qu'une ville du 19eme siècle comme Paris Information ouverte dans une nouvelle page ressemble dans deux ou trois milliards d'années ? Que restera-t-il de Versailles Information ouverte dans une nouvelle page, des Grottes de Lascaux Information ouverte dans une nouvelle page le Taj Mahal, la Maison Blanche, des grandes bibliothèques, des plus beaux Musées du monde ? Tout aura disparu et aura été remodelé depuis. Même des cites naturels les plus spectaculaires auront bougé, détruit alors que d'autres pour le coup se seront formés. Il ne restera rien, en tout cas, rien de tangible tout aura été soigneusement numérisé, encodé, dupliqué sur des milliards de supports privés, gravés en langage binaire (s'il existe toujours), mais aucun de ces temples ne saurait avoir résisté. Donc si l'homme ne parvient pas à contrer le soleil, si même il disparaissait avant son astre, soyons certain que tout aura disparu bien avant l'embrassement final. Il en ira d'ailleurs de-même du vivant qui n'a aucun risque à partir en fumé comme dans l'apocalypse en souffrant les milles morts peintes par un Jéôme Bosch Information ouverte dans une nouvelle page, non, il s'éteindra naturellement comme s'épuise les énergies qui ne trouvent plus les carburants qui lui sont nécessaires.
De plus, soyons-en convaincu, aucun arbre ne mourra dans un incendie planétaire provoqué par le délitement du soleil car tout se sera asséché des millions d'années avant la fin. Seules peut-être quelques bactéries témoins originel de l'avènement de la vie assisteront à la mort de ce merveilleux ensemble enfermées sous des kilomètres de roches qu'elles verront progressivement se liquéfier.

 

Conclusion

Le miracle de ce cycle avec la disparition à jamais de notre monde c'est qu'il n'est pas exclu de penser qu'il se fera peut-être sous les yeux lointains mais attentifs de quelques-un de nos descendants implantés ailleurs, sur d'autres planètes, impuissants mais heureux d'avoir eu pour berceau une si jolie mémoire azurée d'atomes. La rotondité de la terre et ses circonvolutions naturelles se poursuivra en petits astres enfermés comme autant de monde dans chacune de nos têtes d'humains existant désormais ailleurs.

Si l'univers lui-même vient à disparaître jusqu'à la structure de ses atomes, jamais le vide total, l'inexistence même du néant ne saura effacer ce qui a été. La mémoire de la vie, la beauté de nos galaxies, la complexité de ces ensembles n'ont pas besoin d'être retenu, contenu quelque part pour alimenter la nostalgie ou la désespérance de quelques entités que ce soit, avoir été suffit à alimenter une joie qui elle, sera la seule à être à jamais, éternelle. Est-ce que le bonheur de voir ses enfants grandir, de regarder une rose, un coucher de soleil est seulement modifiée à l'idée qu'un jour ils mourront ?

 

La mort est un principe de vie constitué dans l'immortalité.

 

 

Perles du web

Ce sujet sur la mort m'est venu le matin pendant la fraction de seconde que je peux passer sur un lieu d'aisance et alors que je m'étais précipité sur mon ordinateur bousculé par les mots qui cognaient dans ma tête, je découvre cet article sur Radio France Info Information ouverte dans une nouvelle page qui nous dit que Google Information ouverte dans une nouvelle page et Apple Information ouverte dans une nouvelle page s"unissent autour du projet Calico visant à l'immortalité. Je ne peux m'empêcher de vous restituer quelques commentaires que je lis sur ce sujet au même moment que je rédige ce papier :
Luis Felipe Ramirez « N'importe quoi, foutre autant de fric en l'air, honteux, honteux, honteux, il y a tellement d'autres préoccupations beaucoup plus importantes dans ce monde....... ».

Bernard Mary « Non, ou alors éliminez les nourrissons. A trop vouloir dominer le dieu nature, celui-ci s'arrangera bien en nous montrant qui est le maître et sans orgueil lui. Cela ne serait pas la première fois, il a d'ailleurs commencé à nous faire manger nos déchets. (mercure et autres) ».

 

Sites & blog

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Cabello Alain http://www.cfdrm.fr/CV_Cabello_Alain.htm
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Alain Cabello
jeudi 19 septembre 2013