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Base Instinct. Nous vous proposons la lecture du site d'Alice Miller, docteur en philosophie, psychologie et sociologie, dont nous vous recommandons l'ouvrage C'est pour ton bien qui tente d'expliquer la vie d'Hitler par le bais de son enfance. On retrouve sur son site un article de Thomas Gruner au sujet du livre du neurologue américain Jonathan Pincus, Base Instincts, que vous pourrez découvrir dans son intégralité sur http://www.alice-miller.com Jonathan Pincus a travaillé sur le parcourt
des serials killers enfermés dans les couloirs de la mort
au Etats Unis. Il s'est appliqué à reconstituer l'enfance
de ces personnes qui données assez invariablement des témoignages
de maltraitances. C'est un de ces cas dont nous vous restituons
ici le passage mettant en cause le massage dans l'utilisation pervers
qui peut en être fait. « La culture familiale réprouvait
tout ce qui concernait le sexe. On ne pouvait faire allusion à
aucune fonction des organes sexuels ni les nommer d'aucune façon.
Pourtant, il existait un comportement de séduction considérable,
souvent mêlé aux punitions. Le massage faisait
partie de la vie familiale. Il n'y avait aucune marque physique
d'affection, prendre dans les bras ou autre, la seule occasion de
contact physique était le massage, source de plaisir,
mais aussi de douleur, avec souvent une charge sexuelle. C'était
Hubert qui massait les enfants… En réalité,
il les frappait plus qu'il ne les massait… Les frères
et sœurs de Whitney disent qu'ils y prenaient plaisir… mais ils
s'accordent tous à dire que les massages étaient
souvent douloureux. La sœur aînée, Susan, a déclaré
que ses parents étaient extrêmement puritains, que
la sexualité et tout ce qui se passait dans la partie du
corps comprise entre la taille et les genoux était mal considéré.
Elle a dit que pour empêcher ses fils de commettre le “péché
impardonnable” (la masturbation), Hubert leur mettait de la sauce
piquante sur le pénis. Elle a reconnu aussi que plusieurs
fois, pendant un massage, les mains de son père s'étaient
aventurées sous sa culotte et qu'elle avait eu très
peur. Susan dit qu'elle avait peur parce qu'elle “ne savait pas
ce qui allait se passer”. … En réalité, il les frappait plus
qu'il ne les massait… C'est une manifestation concrète
de ce à quoi peut servir le massage à mille lieue
de l'idée benoîte que l'on s'en fait souvent. Il devient
alors un passage à l'ombre, un mode d'approche corporel sur
des enfants-expiatoires sur le lesquels les parents peuvent rejouer
les sévices dont ils furent eux-même victimes. Le massage
se construit dans le cas présent comme un langage primitif
permettant de contourner la sexualité qu'on ne nomme, pas
en autorisant l'accès au corps d'autrui sous prétexte
de massage. L'atténuation de la violence que constituaient
ces massages suffisait à les faire aimer des enfants qui
les recevaient un peut comme une manière inconscient identifiée
de demander pardon en leur faisant prendre parfois l'aspect d'abus
sexuels qui contenant sans doute des bribes de tendresses. La violence
n'est jamais linéaire mais comporte toujours des moments
de rémission qui cherchent l'excuse. Le massage constitue
cette tentative de rapprochement tout en conduisant à une
autre forme de rapprochement qui contient sa part de violence par
les attouchements. |
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