Texte écrit par Alain Cabello pour le CFDRM le Samedi 10 août
2008
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Anatomie future du massage, quel visage pour demain ? Il est amusant de voir les gens réagir
lorsque l'on écrit que le massage émerge en France
et même dans le reste de monde tant il semble évident
que la forme traditionnelle qui est la sienne l'inscrit certes,
dans le temps, mais que son ancienneté se conjugue à
nos nécessités contemporaines. L'habitat est un thème, la direction singulière
qu'un individu fait prendre à son environnement pour le distinguer
de l'unilatéralisme social que lui impose la règle.
Contraintes, normes et lois sont des nécessités pratiques
mais aussi des limitateurs considérables que la créativité,
par nature subversive, vient contrarier. C'est la désobéissance
par contournement.
Nous ne nous en rendons pas compte mais la part politique du massage est déjà très engagée et l'organisation sociale contingente à sa part d'évolution a déjà élaborer l'hydre de la menace pour qui l'exerce sans l'autorisation de potentats. Dans de nombreux pays, cet esprit si docile est entrée en concurrence avec les tenants de la médecines pour lesquels l'aspect thérapeutique devenait un casus belli inscrit comme tel dans la loi sous l'étonnante formule d'exercice illégal de la médecine. Nous avons là une tentative d'infiltration et de codification de l'art de toucher qui constitue une sorte d'abus de pouvoir. Le massage sous sa forme résistante se révélera progressivement dans son message a venir de façon plus définie. Car en réalité le massage constitue une liberté par le toucher, une orgie de communication et d'information qui peut prendre un caractère non plus exclusif comme c'est le cas aujourd'hui mais plus collectif avec tout le potentiel de dénonciation que comporte toutes activité publique. Le sexe devrait aussi faire son entrée dans des massages beaucoup plus audacieux que ne le sont les massages traditionnels ou même le massage français qui l'abordent avec toute une batterie de précautions datées et culturalistes. Selon les époques, que l'on parle de moeurs ou d'éthique, il s'agit toujours de prés-contraintes culturelles, et sans remettre en cause ni leur fondement, ni leur nécessité ou leur histoire dans la sociologie des professions, le massage ne saurait échapper à ce mouvement qui dans le cinéma a finit par donner la pornographie. Le massage sera alors aussi diversifié dans ces acceptions sexuelles qu'Internet le propose. C'est un art interstitiel, un art d'infiltration, un art de corrosion à tout support qui tend à vouloir le régenter. Le massage c'est un représentant majeur du toucher passant par la main mais aussi par la perception comme l'écrit, comme la peinture, la sculpture, l'amour desquels il procède. Toucher c'est atteindre et lorsque vous touchez, il y a de forte chance pour que dans ceux que vous avez atteint sans trouvera qui comprendrons ce que ça signifie. Thématiques par niches. Le massage évoluera de lui-même sur des thèmes bien plus divers qu'il n'est proposé aujourd'hui avec des entrées sur le jeux, la découverte du corps, le culinaire avec des massages engagent des produits et des textures alimentaires. J'envisage quant à moi la création d'un centre d'art corrélant les arts habituels avec le massage présenté comme une exposition vivante de ce qui se fait en massage. Le massage met dans des dispositions particulièrement intéressantes celui ou celle qui sort d'une séance pour regarder ensuite d'un tout autre oeil telle performance artistique. Dans la fédération de massage français sur laquelle je travaille, j'envisage d'ouvrir une université populaire du massage basée sur un système d'échange associatif, sorte de SEL (système d'échanges locaux) adapté à la formation et dans lequel se développerait un groupe actif en R&D. Recherche et Développement de forme de massage mais aussi de matériaux nouveaux ouvert sur le design qui reste absent du massage. Recherche sur des formes d'arts bousculant la mièvrerie actuelle et le tout-sexe aboutissant à des massages morts-nés fais par des masseurs et masseuses dont le seul but est l'enrichissement sur un avilissement programmé dans le temps "je fais ça 5 ans et j'arrête. |
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